
Des investisseurs et sociétés de gestion se mobilisent pour la biodiversité
Laurence Marchal

Un évènement L’AGEFI
RECOUVREMENT & TECH, LE NOUVEAU DUO GAGNANT ?
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Dans l'Arctique suédois, l'exploitation minière des terres rares alarme le peuple autochtone des Samis
Kiruna - Le plus grand gisement de terres rares de l’Union européenne se trouve en Suède en plein territoire sami, au grand dam de ce peuple autochtone qui craint de voir sacrifié l'élevage de rennes au profit de la souveraineté économique européenne. A 910 mètres sous terre, le groupe public minier LKAB creuse, depuis la mine de minerai de fer voisine de Kiruna, un tunnel d’exploration pour évaluer le potentiel du gisement découvert début 2023. Les machines avancent chaque jour de cinq mètres. «Nous n’avons aucune activité d’exploitation minière dans le domaine des terres rares en Europe qui représente un potentiel énorme», souligne Niklas Johansson, vice président de LKAB, lors d’une visite. Cependant il existe «de nombreux défis à relever pour atteindre nos objectifs» sur ce gisement, ajoute-il. «Il existe une volonté politique d’y parvenir, mais pour ce faire, il reste encore de nombreux obstacles juridiques et processus d’autorisation à surmonter, que les nouvelles règles sont censées faciliter, mais nous n’avons encore rien vu», ajoute-t-il. Ces «nouvelles règles» évoquées par le dirigeant renvoient aux 47 «projets stratégiques» de terres rares et matériaux stratégiques définis en mars par la Commission européenne, et qui doivent bénéficier d’un traitement accéléré. Le gisement suédois de LKAB baptisé Per Geijer figure parmi les projets choisis. En théorie, la procédure d’obtention de permis pour l’extraction doit être accélérée pour s'établir à 27 mois. Mais LKAB reste prudent et, en l’absence de nouvelles, le dirigeant estime qu’"il faudra peut-être compter 10 ans rien que pour obtenir le permis» puis «environ deux ans pour construire une mine». Menace «existentielle» pour les Sami Cette promesse d’eldorado inquiète le peuple autochtone Sami qui vit de l'élevage traditionnel de rennes. «Nous sommes vraiment désespérés» déplore Lars-Marcus Kuhmunen, éleveur de rennes et chef de la communauté Gabna. «Parce que nous considérons que nous pourrions être la dernière génération sami dans cette région. Ce sera un trou noir sur la carte, là où se trouve Kiruna.» La pérennité de cet élevage est en jeu. «La mine prévue va obstruer la seule route migratoire saisonnière restante reliant les pâturages d’hiver et les pâturages d'été» explique Rasmus Kløcker Larsen, chercheur à l’Institut de l’environnement de Stockholm. «Le risque est que les gens soient poussés à abandonner l'élevage et que les coutumes et les connaissances des Samis ne soient pas transmises aux nouvelles générations», poursuit le chercheur qui réalise une étude pilote sur les risques liés aux droits humains dans les projets miniers sur les terres samies. «Le projet Per Geijer en est encore à ses débuts, et de nombreux aspects sont actuellement étudiés et examinés, notamment les mesures de protection, d’adaptation et de compensation à prendre pour répondre aux besoins de l'élevage de rennes», répond Pia Lindström, directrice de LKAB pour le développement durable. «Nous pensons qu’il est possible pour nos deux industries de poursuivre leurs activités et leur développement.» Dialogue de sourds ? Cependant, les représentants Sami et ceux de LKAB ne parlent pas la même langue, estime Lars-Marcus Kuhmunen. «Le dialogue porte toujours sur la minimisation des dommages pour nous. (...) Nous ne prenons pas d’argent. Nous ne voulons pas d’argent, nous voulons de la culture. Nous voulons que notre culture et l'élevage des rennes s’améliorent.» L’an dernier, l’UE a adopté une législation pour sécuriser ses approvisionnements en matières premières. L’objectif est de réduire la dépendance à la Chine pour des matières utilisées notamment dans la fabrication de batteries, d'éoliennes, ou de munitions. Ce texte a été complété en mars par la liste de 47 «projets stratégiques» dont ce gisement nordique. Le groupe minier suédois contrôlé par l'État entend aller de l’avant et profiter de ses capacités à extraire du minerais de fer à Kiruna depuis 1890 pour rentabiliser la production de terres rares et de phosphate. Car bien que les terres rares ne soient pas rares sur terre, 92% de leur production raffinée est réalisée en Chine alors que le pays n’est responsable que de 60% de leur extraction, selon l’Agence internationale de l'énergie. Jonathan KLEIN © Agence France-Presse -
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Espagne : retour des affaires judiciaires pour les proches du Premier ministre, Pedro Sánchez
Madrid - Le renvoi formel en procès du Procureur général mardi, avant la comparution mercredi de l'épouse du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, marquent pour le chef du gouvernement le retour des affaires judiciaires qui empoisonnent son gouvernement depuis des mois. C'était acquis depuis le rejet, fin juillet, de l’appel qu’il avait interjeté contre son renvoi en correctionnelle: Álvaro García Ortiz, le plus haut magistrat du parquet espagnol sera prochainement jugé pour violation du secret judiciaire, à une date qui n’a pas encore été fixée. Accusé d’avoir divulgué à la presse des informations concernant l’homme d’affaires Alberto González Amador, compagnon d’Isabel Díaz Ayuso, présidente de droite de la région de Madrid et farouche opposante au gouvernement Sánchez, M. García Ortiz s’est vu imposer une caution de 150.000 euros par le juge Ángel Luis Hurtado, qui a formellement ouvert mardi le processus qui mènera au procès. Sans surprise, cette annonce a suscité une réaction immédiate d’Alberto Nuñez Feijóo, leader du Parti populaire (PP, opposition), qui a fustigé sur X la «dégradation institutionnelle (...) insupportable» de l’Espagne à cause de Pedro Sánchez. Pour le Premier ministre, dont plusieurs proches sont visés par des enquêtes judiciaires, elle augure d’une séquence délicate. Le Premier ministre, arrivé au pouvoir en 2018 en promettant d’assainir la vie politique après un énorme scandale de corruption au sein du PP, est en effet fragilisé depuis des mois par de multiples affaires judiciaires. Dès mercredi, son épouse Begoña Gómez, également poursuivie dans d’autres affaires, est convoquée à 12H00 (10H00 GMT) pour être entendue par un juge dans une affaire où elle est accusée de détournement de fonds --la justice s’interrogeant sur le travail de son assistante, officiellement embauchée par les services du Premier ministre. Et au fil de l’automne, ce sont encore d’autres dossiers qui devraient connaître des développements: celui de son frère, soupçonné d’avoir utilisé l’influence du Premier ministre pour se faire embaucher; et celui impliquant dans un dossier de pots-de-vin liés à des contrats publics l’ex-N.3 du Parti socialiste (PSOE) Santos Cerdán, en détention provisoire depuis juin, et l’ex-bras droit de Pedro Sánchez, l’ancien ministre José Luis Ábalos. «Immense préjudice» Autant de dossiers qui offrent des munitions jour après jour à l’opposition, PP en tête, qui réclame quasi quotidiennement la démission de Pedro Sánchez, qui pâtit en outre de ne pas disposer d’une majorité au Parlement. «Si le PSOE n’exige pas la démission d'Álvaro García Ortiz, il l’accompagnera jusqu’au banc des accusés. Avec son procureur et son frère inculpés, son numéro (trois) du parti (socialiste) en prison, et sa femme ainsi que son ancien bras droit mis en examen, il est évident que la propreté de ce pays passe par un changement du président du gouvernement», a encore lancé Alberto Nunez Feijóo mardi. Pedro Sánchez, lui, a toujours défendu la probité de sa femme et de son gouvernement et insisté sur les mesures rapides prises par exemple lors de la révélation de conversations compromettantes pour Santos Cerdán, rapidement écarté du Parti socialiste. Il a aussi toujours assuré ne pas être au courant d'éventuelles malversations de ses anciens proches. Mais lors d’un rare entretien télévisé diffusé le 1er septembre, il s’en est aussi pris à certains juges, en évoquant tout particulièrement les enquêtes visant son épouse et son frère, ouvertes dans les deux cas après des plaintes d’associations présentées comme proches de l’extrême droite. «Qu’il y ait des juges qui font de la politique et qu’il y ait des politiciens qui essaient de rendre la justice, cela ne fait aucun doute», a fustigé le chef de gouvernement socialiste. «Heureusement, c’est une minorité, mais elle existe et elle cause un terrible dommage, un immense préjudice à la justice». L’inculpation du Procureur général en janvier, avait suivi la publication par plusieurs médias d’un projet d’accord de plaider-coupable passé entre le parquet et Alberto González Amador, soupçonné d’avoir fraudé le fisc entre 2020 et 2021. Martin DE MONTVALON © Agence France-Presse