Carmignac se dote d’un directeur général adjoint en charge de la gestion

Eric Le Coz coordonnera les gérants au côté d’Edouard Carmignac, alors que la boutique, sortie gagnante de la crise, est en décollecte
Amélie Laurin

Carmignac Gestion annoncera ce matin, lors de sa conférence trimestrielle, la nomination d’Eric Le Coz au poste de directeur général adjoint. Déjà membre du comité d’investissement et superviseur des départements risque, reporting et ingénierie produit depuis 2007, il ajoute une corde à son arc en coordonnant désormais l’équipe de gestion au côté d’Edouard Carmignac, fondateur et président de la société. «Mon rôle est de l’aider à définir des objectifs de performance et à améliorer la méthodologie et l’analyse des risques de nos produits, mais je n’influerai pas sur la stratégie et les convictions des gérants, explique Eric Le Coz. J’aurai plutôt un rôle de conseiller bienveillant mais impartial, n’étant plus moi-même gérant. Edouard Carmignac reste quant à lui plus juge et partie, en tant que gérant et patron de la gestion, c’est-à-dire chief investment officer».

La création d’un poste de directeur général adjoint «entérine des responsabilités que j’ai déjà commencé à exercer», assure le nouveau titulaire. Sa promotion pourrait aussi rassurer les observateurs qui craignent une trop grande dépendance de la maison à son président. A 63 ans, celui-ci cogère Carmignac Patrimoine et conduit seul Carmignac Investissement, les deux plus gros fonds. «Nous voulons montrer que nous continuons à structurer l’entreprise, et notamment l’équipe de gestion qui compte 22 gérants et analystes», indique seulement Eric Le Coz, 51 ans.

Après s’être illustré comme l’un des principaux collecteurs en Europe en 2009 et 2010, Carmignac Gestion a subi au premier semestre 4,67 milliards d’euros de retraits nets sur ses fonds de droit français (qui représentent 90 % des encours), selon EuroPerformance. Le numéro un des indépendants français souffre notamment de la baisse des performances de ses fonds phares. Ses encours sont repassés sous la barre de 50 milliards d’euros au 30 juin, après 50,5 milliards à fin mai et un pic à 55 milliards fin 2010.

«Nous n’avons pas d’objectifs de taille aujourd’hui, déclarait Eric Helderlé, directeur général de la société, dans L’Agefi Hebdo du 23 juin. Nous voulons consolider nos 50 milliards d’euros d’encours, diversifier notre clientèle, élargir notre maillage géographique et mieux répartir les flux vers nos fonds spécialisés, centrés sur les émergents et les matières premières».

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