
2021, millésime dynamique pour les fonds actifs

Pour cette édition 2021, 2.831 fonds sont éligibles sur les 13 catégories primées, contre 2.544 l’an dernier, soit une évolution de 287 fonds supplémentaires. Seuls les fonds notés 4 ou 5 étoiles EuroPerformance sont retenus sur une population totale de plus de 27.400 fonds. En définitive, 2.643 fonds ont obtenu un alpha positif, soit une augmentation de 189 fonds. L’alpha positif a souffert un peu plus sur cette édition avec des conditions économiques instables, mais s’établit à 5,75 %, en baisse de 30 points de base (pb). La population éligible et les fonds ayant généré un alpha positif montrent un écart d’alpha moyen se creuser, avec 5,29 % contre 5,75 % respectivement, soit 46 pb contre 26 l’an dernier.
Les Actions internationales, Europe et les Diversifiés internationaux conservent cette année encore les contingents de fonds les plus importants en alpha positif. Un tiers des lauréats de l’an passé se maintient au palmarès et deux fonds persévèrent en tête de leur catégorie en Actions Asie hors Japon et Actions Amérique du Nord. Cela montre donc une concurrence importante et une dynamique de la gestion active qui se confirme. Cinq catégories voient leur palmarès totalement renouvelés (Actions Europe, Actions France, Diversifiés Europe, Diversifiés internationaux et Obligations internationales). Quant aux fonds récemment entrés dans le classement avec un historique de 3 ans révolus à fin juin, ils sont peu nombreux à se hisser dans le palmarès. Néanmoins, l’un d’entre eux truste directement la première place de sa catégorie Diversifiés Europe.
Les alpha positifs, bien qu’en baisse de manière générale, sauf pour les Obligations Europe, les Actions Japon, les Diversifiés Europe et internationaux, restent à des niveaux élevés avec toujours les Actions Amérique du Nord qui caracolent en tête à 11,41 % d’alpha positif moyen. Les incertitudes économiques entourant la fin de la pandémie, ainsi que les diverses disparités de reprise en fonction des continents et des pays se reflètent principalement sur les pays émergents et la plus forte baisse des alpha positifs dégagés dans l’étude. A contrario, l’augmentation du nombre de fonds éligibles de plus de 7 % et avec un excess return est un signe de réactivité des gérants montrant une résilience face aux aléas de ces deux dernières années notamment.
Les plus belles progressions sont à mettre à l’actif des Obligations Europe avec un alpha positif moyen de 1,34 %, soit une augmentation de 24 pb, et les Diversifiés Europe avec 3,55 % d’alpha positif moyen, en progression de 48 pb. Ces deux catégories dynamiques présentes sur la même zone géographique montrent un accroissement du nombre de fonds de 32,76 % pour la dernière catégorie citée. Les Diversifiés internationaux ne sont pas en reste avec une légère progression de 10 pb tout de même, ce qui leur permet d’atteindre un alpha positif moyen de 4,55 %. Les Actions Japon, quant à elles, représentent la dernière catégorie connaissant une progression dans ce classement, avec un alpha positif moyen de 5,95 % soit une progression de 13 pb et une augmentation de 35 % du nombre de fonds. Les Actions Asie hors Japon ne bénéficient pas de cet engouement et enregistrent la plus forte baisse d’alpha moyen positif, en se stabilisant tout de même à 5,11 % contre 7,54 % l’an dernier.
Le podium des catégories générant le plus d’alpha positif moyen est quasiment semblable à l’an dernier avec les Actions Amérique du Nord (11,41%), suivi des Actions internationales (8,49 %) et des Actions Europe (7,56%). Les fonds Actions France perdent de leur élan et leur alpha positif moyen diminue à 4,56 %, contre 5,83 % précédemment. Les catégories émergentes sont les plus touchées par les difficultés économiques et cela se ressent significativement dans les résultats des diverses catégories. Les Actions émergentes passent de 8,21 % à 5,74 % d’alpha positif moyen, et les Obligations émergentes perdent 105 pb pour s’établir à 5,14 %. Les catégories restantes se stabilisent comme les Actions Europe, dont l’alpha baisse de 30 pb pour atteindre un alpha moyen positif flatteur de 7,56 %, et les Actions internationales qui diminuent de 93 pb tout en gardant un alpha moyen positif élevé de 8,49 %. Les Actions Amérique du Nord gardent l’alpha positif le plus élevé avec 11,41 %, certes en diminution par rapport au chiffre de l’an dernier exceptionnellement élevé de 14,30 %. Néanmoins, la performance reste notablement éloquente. Les Obligations haut rendement perdent 40 pb et délivrent un alpha positif moyen de 2,76 %. En revanche, les Obligations internationales se stabilisent à 2,33 %, après avoir diminué de 44 pb par rapport au palmarès de l’an dernier.Cette nouvelle édition met encore en lumière la capacité de la gestion active à maintenir des alpha élevés dans un contexte très chaotique. L’excess return demeure excellent globalement, les gestions actions se démarquent toujours par des rendements élevés et les obligations ne sont pas en reste avec la montée de l’inflation, le frémissement de rendements de taux plus élevés, notamment sur les marchés moins traditionnels et forcément plus exposés. Cela se traduit par une augmentation du nombre de fonds dans quasiment toutes les catégories, preuve d’un dynamisme perpétuel dans la gestion d’actifs.



DONNÉES MÉTHODOLOGIQUES
Philosophie
-L’alpha est une grandeur absolue qui calcule la surperformance d’un fonds par rapport à un benchmark. Le benchmark utilisé pour un fonds donné est l’indice de catégorie EuroPerformance de la catégorie à laquelle appartient ce fonds.
Les calculs sont réalisés en euros, après application du taux de change BCE si nécessaire.
-Les indices de catégorie EuroPerformance sont des produits dérivés du schéma de classification EuroPerformance, qui est une hiérarchie de classification des fonds. Ces indices sont calculés en euros. Les données exprimées dans une autre devise sont converties en utilisant les taux de change de la BCE.
-Les calculs sont réalisés avec le logiciel Engine (SIX).
Données 2020
-Chiffres calculés sur la période du 29 juin 2018 au 25 juin 2021.
-Les fonds analysés doivent répondre aux critères suivants :
-Trois ans d’existence minimum en valorisation hebdomadaire, bi-hebdomadaire ou quotidienne.
-La série des rendements hebdomadaires doit être complète (156 points). En cas de valeur absente un vendredi, nous vérifions si le fonds a été valorisé un des jours précédents, dans une limite de 3 jours pour un fonds à valorisation quotidienne et de 9 jours pour un fonds à valorisation hebdomadaire ou bi-hebdomadaire. La valorisation la plus récente trouvée dans cette période est utilisée pour reconstituer le rendement manquant. En cas d’échec, le fonds est retiré de la population éligible aux prix.
-Aucun changement de catégorie en cours de période.
-Actif net de la part supérieur ou égal à 15 millions d’euros.
-Notation EuroPerformance **** ou ***** au 25 juin 2021.
- Périmètre des fonds étudiés :
-Sicav et FCP de droit françaiset de droit étranger commercialisés en France
-Fonds maîtres
-Fonds de fonds
-Fonds sectoriels
-La société de gestion ou gestion déléguée doit disposer d’une antenne en France
-Sont exclus :
-Fonds alternatifs
-Fonds indiciels
-Fonds nourriciers
-Fonds à formule
-Fonds or et matières premières
-Fonds immobiliers
-Fonds de trésorerie
-Fonds investis sur une zone géographique particulière
-Fonds obligataires à taux variable (c’est-à-dire indexés sur l’inflation)
-Fonds obligations convertibles
-Fonds obligations dont la stratégie est flexible
-Fonds obligations à échéance
-Fonds obligations de dettes subordonnées
-Fonds à engagement (c’est-à-dire fonds à promesse)
-Gestions « bear » indicielles
-Fonds à double part
-Fonds avec une stratégie particulière (c’est-à-dire les fonds 130/30)
-Fonds couverts contre le risque de change
Les fonds fermés au 25 juin 2021 ne sont pas pris en compte dans le palmarès.
Pour les lauréats de chaque prix, SIX vérifie la commercialisation effective des fonds en France sur les trois ans de la période d’étude, ainsi que l’ouverture à la souscription*.
Nous calculons 13 prix : 7 en catégories Actions, 2 en catégories Diversifiés et 4 en catégories Obligataires :
- Actions Amérique du Nord
- Actions Japon
- Action Asie hors Japon
- Actions Europe
- Actions France
- Actions internationales
- Actions émergentes
- Diversifiés Europe
- Diversifiés internationaux
- Obligations Europe
- Obligations émergentes
- Obligations internationales
- Obligations à haut rendement
*Les fonds semi-fermés ne sont pas retenus dans le cadre de ce prix.
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Bartenheim - Au pied d’un château d’eau du sud de l’Alsace, aux portes de la Suisse, deux grandes citernes bleues tournent à plein régime pour nettoyer l’eau du robinet des «polluants éternels» qu’on y a retrouvés en quantité excessive. Installées par Veolia, les citernes de cette «unité mobile de traitement» sont remplies de charbon actif, une matière qui absorbe les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), dits «polluants éternels» car extrêmement difficiles à éliminer une fois dans l’eau ou les sols. Lorsqu’il sera gorgé de ces particules, au bout de quelques mois, le charbon actif devra être incinéré et remplacé. Utilisés dans de nombreux objets (textiles, emballages alimentaires, ustensiles de cuisine, cosmétiques...) pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes ou leur résistance à la chaleur, les PFAS peuvent avoir des effets délétères sur la santé: augmentation du taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement des fœtus... Dans l’agglomération de Saint-Louis, frontalière de Bâle, leur concentration dans l’eau du robinet a dépassé la limite légale de 0,1 microgramme par litre dans 11 communes, où vivent quelque 60.000 personnes. Cette pollution vient majoritairement des mousses anti-incendie utilisées jusqu’en 2016 par les pompiers de l’aéroport de Bâle-Mulhouse, tout proche. «Les résidus de mousses s’infiltraient dans le sol et, vraisemblablement, ont contaminé la nappe souterraine», explique Emmanuel Piernot, directeur général des services techniques à Saint-Louis Agglomération. Levée des restrictions En mai, la consommation d’eau du robinet a été interdite à quelque 3.000 personnes «sensibles": immunodéprimées, femmes enceintes et allaitantes, bébés de moins de deux ans, ont droit à une aide de 80 euros pour leurs achats d’eau en bouteille jusqu'à la fin de l’année. Mais elle ne l’a pas été pour les autres habitants. D’ailleurs, aux points d’eau potable situés sur la place principale de la commune voisine de Bartenheim, aucun message n’informait les potentiels consommateurs de la pollution détectée. Mardi, la préfecture a annoncé la levée des restrictions dans les quatre communes dont l’eau a été traitée, la concentration en PFAS y étant repassée sous le seuil légal. «C’est positif, au sens où le calendrier qui avait été annoncé à la suite de l’arrêté préfectoral est respecté», a déclaré à l’AFP le préfet du Haut-Rhin, Emmanuel Aubry. Les restrictions perdurent cependant dans sept communes pour lesquelles les unités de traitement n’ont pas encore été installées. Elles devraient l'être avant la fin de l’année selon le préfet. «Bruit de fond» Daniel Bettinger habite Blotzheim, commune dont l’eau du robinet a présenté des concentrations en PFAS trois fois supérieures à la limite légale. Cet ancien routier de 69 ans confie à l’AFP qu’il utilise une carafe filtrante, sans savoir si c’est utile contre les PFAS (ça ne l’est pas, indiquent les autorités). Il préfère aussi acheter des bouteilles en plastique quand sa petite-fille est à la maison, malgré leur coût. «On alterne avec les packs d’eau, mais quand on sait ce qu’il y a dans les bouteilles en plastique, est-ce que c’est mieux?», demande-t-il. L’agglomération est la troisième collectivité en France à utiliser ces unités mobiles de Veolia, indique l’entreprise, après Corbas, au sud de Lyon, et Lunel-Viel (Hérault). «On constate de manière globale une généralisation de la contamination aux PFAS. (...) Et donc on a malheureusement dorénavant un bruit de fond de PFAS dans tous les milieux naturels et dans nos territoires», déplore Emmanuel Piernot. Les unités mobiles ne sont qu’une étape: une fois installées les neuf citernes filtrantes dont elle a besoin pour rendre l’eau à nouveau potable partout sur le territoire, l’intercommunalité envisage de construire des usines de traitement plus pérennes. L’ensemble des dépenses liées aux PFAS est chiffré par la collectivité à 20 millions d’euros. «Pour une agglomération de 84.000 habitants, c’est impossible à prendre en charge avec nos recettes actuelles», constate Emmanuel Piernot. L’Etat, l’agence de l’eau Rhin-Meuse et la région Grand Est se sont engagés à en prendre une partie en charge, tout comme l’aéroport. Mais le directeur reconnaît que les usagers vont forcément payer plus cher leur eau à partir de 2027, sans pouvoir dire de combien les tarifs augmenteront. Adrien VICENTE © Agence France-Presse -
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