
La fiducie se fait une place dans le crowdfunding

Le marché du crowdfunding s’adapte à sa montée en puissance. L’année dernière, les plateformes de financement participatif ont collecté un montant record de 2,3 milliards d’euros. Depuis sa création en 2015 et l’arrivée des premiers acteurs, le marché a capté 7 milliards d’euros, majoritairement dirigés vers le segment immobilier et le prêt.
Cette forte croissance a poussé les acteurs à adapter leurs stratégies de garanties. Et à notamment se tourner vers la fiducie sûreté. Selon la start up Pono, qui propose une solution de gestion des garanties de financement en ligne, les plateformes de crowdfunding ont sécurisé 175 millions d’euros par des fiducies en 2022. «C’est un signe de maturité du secteur, appuie Ladislas Manset son co-fondateur. Après s’être tournées sur la prospection d’investisseurs et porteurs de projets à leurs débuts, les plateformes placent désormais la protection des épargnants au centre de leur stratégie».
Pour lui, la fiducie sûreté présente des avantages importants pour les investisseurs. «Elle permet de vendre l’actif d’un porteur de projet en défaut, aux conditions réelles de marché, en optimisant les délais, ce qui optimise la gestion du risque pour les investisseurs».
Pour l’instant, la fiducie représente un peu moins de 8% de la collecte globale du crowdfunding. «C’est une garantie qui demande beaucoup de temps et de gestion humaine, d’où le besoin d’une gestion automatisée», explique Ladislas Manset.
, Comment fonctionne la fiducie en crowdfunding? Dans le cas de la fiducie, le porteur de projet (l’emprunteur) transfère temporairement la propriété d’un bien ou d’un droit dans un « patrimoine d’affectation » (la fiducie), géré par un tiers de confiance : le fiduciaire. Ce fiduciaire peut être le prêteur – la plateforme de crowdfunding si elle dispose d’un agrément adéquat – ou un tiers régulé, comme un avocat ou une société de gestion. ,
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