
Budget : les Français peinent à identifier leurs dépenses courantes

Une grande difficulté à identifier leurs vrais postes de dépenses
Les Français estiment que l’alimentation est - bien avant les transports, le loyer ou les loisirs - leur premier poste de dépenses, selon une étudeOpinionWay pour MoneyVox.fr.
Une vision très déformée de la réalité: d’après l’Insee, c’est le loyer qui pèse le plus lourd, avant les loisirs, l’alimentaire et les transports. «L’acte d’achat» (l’utilisation quotidienne de la carte bancaire pour ses dépenses courantes) semble donc décisif dans la définition, par les Français, de leurs principaux postes de dépenses.
Les clichés ont la vie dure dans la perception de dépenses: les hommes disent dépenser plus que les femmes sur les transports (42% versus 36%), les loisirs (25% versus 21%) ou les impôts (20% versus 14%). Quant aux femmes, elles dépenseraient davantage en eau (6% versus 3% pour les hommes), en habillement (16% versus 8%), et en produits d’hygiène (2% contre...0%)
Un manque d’information sur les concurrents et offres existants
La connaissance budgétaire n’est pas innée: c’est une capacité qui s’acquiert très lentement au fil des années. Si 77% des 65 ans et plus disent connaître leurs niveaux de dépenses, ils ne sont que 60% entre 18 et 24 ans, période de la vie où le budget est plus simple.
Plus gênant, cette méconnaissance pèse sur la concurrence. Ainsi, près de 40% des Français ne peuvent pas citer plus d’un acteur alternatif sur le gaz, et près de 30% sur l'électricité. Alors même que le médiateur national de l'énergie en liste 29 sur le territoire national! Un déficit de connaissance qui affecte aussi les abonnements TV (34% ne peuvent pas citer plus d’un concurrent). Ce n’est, en revanche, pas le cas sur la téléphonie et le secteur financier, où les acteurs sont bien identifiés: près de 90% peuvent citer 2 acteurs ou plus.
Néanmoins, selon les secteurs, c’est entre 30% (téléphonie, internet) et 45% (énergie) des Français qui estiment être mal informés sur les offres existantes. La marge de progrès reste donc forte.Pour cela, les Français comptent avant tout sur les opérateurs (86%) et les sites spécialisés (81%).
Abonnements: des disparités de budget selon l'âge, la région, ou le genre
Le secteur où les Français se sentent le moins bien informés - l'énergie - est perçu comme l’abonnement le plus préoccupant: 54% des Français le citent en 1er, devant les assurances et les communications. Ce poste est encore plus pesant pour les plus de 65 ans (65% en 1er), et, de manière moins prononcée, pour les ruraux (56%).
Le poids des abonnements est relativement bien évalué. Seules les assurances sont surestimées (133 euros perçues contre 80 euros en moyenne réelle), mais aussi et surtout, la banque: quand les frais réels sont, en moyenne, de 15 à 20 euros par mois, l’estimation atteint... 215 euros. Une explication pourrait être que certains répondants ont dû inclure - à tort - le poids de leurs crédits dans les dépenses bancaires.
Les différences de budget sont importantes sur les abonnements: de 1 à 3 entre les plus jeunes et les plus âgés sur l'énergie, du simple au double entre hommes et femmes sur les abonnements télévision, 50% plus cher sur les assurances pour les 18-24 ans par rapport aux 25-34 ans. Des dépenses d’abonnement dont ils sont 41% à estimer qu’elles ont fortement augmenté ces 5 dernières années.
*Étude en ligne réalisée entre le 14 et le 20 juin 2019 par OpinionWay pour MoneyVox.frauprès d’un échantillon de 2002 Français âgés de 18 ans et plus, représentatif de la population, et constitué selon la méthode des quotas.
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse