
Bpifrance étend sa plateforme aux tiers, institutionnels et particuliers

Bpifrance poursuit son oeuvre de promotion de la classe d’actifs private equity auprès de différents publics. - (DR)Bpifrance a enfilé ses vêtements de représentant enprivate equity. La banque publique d’investissement va poursuivre son ouverture aux tiers en leur ménageant une porte dans son nouveau fonds de fonds dédié au climat. Elle y engagera 50 millions d’euros et compte sur des institutionnels français et européens pour lui faire atteindre une collecte cible de 200 millions d’euros.
L’investisseur public gère déjà environ 10% de ses 55 milliards d’euros d’actifs pour compte de tiers, notamment grâce au programme France Investissement Assureurs. Certaines compagnies d’assurance sont également présentes dans son fonds de fonds«growth»,qui couvre le segment des start-up les plus matures.Il accueille également de grandes entreprises dans des fonds thématiques, comme Sanofi, Servier et Roche dans sa gamme de fonds biotech baptisée Innobio ; Stellantis, Valeo, Faurecia et Renault dans son fonds dédié à la filière automobile ou encore Eiffage dans son fonds bois. Le fonds souverain d’Abou Dhabi, Mubadala, est aussi un partenaire de poids dans le fonds Lac1 consacré aux grandes entreprises cotées.
Les particuliers aussi
La BPI va aussi tenter d’aller un cran plus loin avec les particuliers. Elle veut capitaliser sur le succès deson fonds de fonds proposé à la clientèle de détail, en y ajoutant un peu plus de risque. En effet, la formule existante détoure en secondaire une portion du portefeuille de fonds de fonds de capital investissement de la banque, qui contient des fonds matures, déjà investis et donc avec un risque atténué. Le nouveau produit va proposer aux particuliers d’investir en primaire, c’est-à-dire au moment de la levée du ou des véhicules, sans en connaître le contenu.
«Nous voulons que la France soit le premier pays d’Europe pour le private equity à destination des particuliers, la capitale du fonds de fonds», s’enthousiasme Nicolas Dufourq, le directeur général de Bpifrance. Il précise qu’il s’agit d’un test avec un objectif de collecte inférieur à celui des fonds secondaires, qui ont réuni 100 millions environ chacun. Lancement officiel le 19 avril.
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