SumUp lève de la dette pour jouer dans la course des paiements

Avec ces 750 millions d’euros, la société veut notamment accélérer sur le paiement, un contexte porteur.
Pauline Armandet
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frais d’incidents bancaires  -  Crédit Fotolia.

Nous voulions faire une levée de fonds significative », confie Alexander von Schirmester, directeur de SumUp Europe. Après Stripe, qui vient de lever 600 millions d’euros, la fintech britannique SumUp annonce une levée de fonds 750 millions d’euros.

Ce financement par emprunt a été réalisé auprès de Temasek, Crestline, de fonds gérés par Oaktree Capital Management, mais aussi de ses partenaires historiques Goldman Sachs et Bain Capital Credit. « Nous avons décidé de mettre en place une structure de dette compte tenu du coût attractif du capital et aucune dilution pour les actionnaires existants n’est prévue », explique Alexander von Schirmester.

Au total, la fintech fondée en 2011 a levé plus d’un milliard d’euros de financements, après un tour de table de 330 millions d’eurosen 2019. Alors que Stripe est valorisée 95 milliards de dollars, la fintech ne donne aucune indication sur sa valorisation actuelle. En 2019, le site américain TechCrunch avait parlé d’une valorisation dépassant le milliard d’euros, une information que la société n’a pas confirmé.

Présente dans 33 pays, la fintech qui revendique 3 millions de commerçants clients, compte accélérer sur le paiement cette année, après s’est fait connaître dans un premier temps sur les terminaux de paiement. « Nous voulons développer les fonctionnalités des produits qu’on vient de sortir pour les rendre plus puissants », explique le directeur Europe de la société, qui a lancé le paiement par lien ainsi qu’une boutique en ligne.

Réflexion sur une activité bancaire

Parmi ses concurrents, figurent notamment la société suédoise iZettle, rachetée 2,2 milliards de dollars par Paypal en mai 2018, ou encore Square, coté en Bourse depuis 2015, qui vient de lancer une activité bancaire. « Il y a une réflexion sur le lancement d’une activité bancaire, qui permettrait de se passer d’intermédiaires, même si aucune décision n’a été prise à ce stade», admet Alexander von Schirmester. « C’est la raison pour laquelle nous avons par exemple lancé la carte SumUp l’an dernier et que nous nous apprêtons à lancer d’autres produits en ce sens ».

La société qui emploie 2.000 personnes, envisage de nouvelles fusions-acquisitions cette année, après les dernières en date (Godtill, Tiller ou encore Paysolut). La fintech, qui a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 200 millions d’euros en 2019, n’en dit pas plus sur sa croissance organique. Elle explique avoir convaincu de nouveaux commerçants l’an dernier malgré la pandémie, revendiquant une accélération du nombre de transactions, « même si le montant de la transaction moyenne a diminué légèrement ».

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