
Les crypto-investisseurs français sont presque exclusivement des hommes

Qui sont les Français qui investissent dans les cryptomonnaies ? Une étude, menée cet été auprès de 3.000 détenteurs de cryptomonnaies résidant en France, en donne un aperçu assez précis. D’une part, il apparait que 96% des répondants sont des hommes. « L’enjeu est donc de taille pour les acteurs de l’écosystème crypto qui vont devoir convaincre une population féminine pour démocratiser les cryptoactifs », souligne les sociétés à l’origine de l'étude, notamment CryptoCheck, Just Mining et Cryptoast. De surcroît, 67% des investisseurs ont entre 20 et 39 ans (l’âge médian étant de 30 ans), seulement 7% ayant plus de 60 ans.
Malgré la popularité du bitcoin, les crypto-investisseurs portent en priorité leur choix sur l’ethereum (82,8%), avant le bitcoin (67 %) et le binance coin (43%). Leur attrait pour les actifs numériques s’explique d’abord par l’aspect spéculatif (86%), puis par l’attraît pour l’innovation et la technologie (76%) ainsi qu’aux valeurs (transparence, sécurité…) portées par ces actifs.
En outre, la moitié des répondants ont investi dans les cryptomonnaies depuis moins d’un an, contre seulement 4% depuis plus de 5 ans. Si la très grande majorité des détenteurs sont autonomes dans leur décision d’investir, seuls 0,6 % font appel à un conseiller financier. Cela tient au fait que « peu de conseillers financiers osent se lancer sur le sujet des cryptomonnaies. Soit par manque de connaissance, soit par peur des contraintes réglementaires », indique l’étude.
De surcroît, le revenu annuel médian du crypto-investisseur français se situe entre 20.000 et 29.999 euros, 10 % gagnant plus de 60.000 euros par an. Par ailleurs, la valeur médiane du portefeuille crypto se situe autour de 5.000 euros, si 29% des sondés gèrent entre 5.000 et 25.000 euros, ils sont 6,4% à gérer plus de 100.000 euros. Le crypto-investisseur diversifierait peu son portefeuille, 35 % des sondés admettant ne posséder aucun autre actif.
Enfin, les crypto-investisseurs privilégient les plateformes d’échange centralisées à celles décentralisées, 80% ont choisi Binance, loin devant Coinbase (23%). Ce choix se fait en fonction de critères précis, la sécurisation des actifs numériques (83%) passe avant les frais (69%) ou encore le nombre de cryptomonnaies disponibles (63,3%). L’étude révèle notamment que 40% des répondants possèdent un portefeuille physique (wallet) comme Ledger, pour stocker leurs actifs.
Plus d'articles du même thème
-
La semaine prochaine, Christine Lagarde et Jerome Powell seront sur le gril
Les deux banquiers centraux seront interrogés sur leurs récentes décisions de politiques monétaires. Des indicateurs d'inflation sont aussi attendus en Europe et aux Etats-Unis. -
Les valorisations de l’immobilier commercial approchent des plus bas
Le mouvement semble bien amorcé sur les bureaux, et surtout sur les commerces qui avaient davantage subi la crise du covid. -
Delubac innove dans le paiement, Lyf atteint la rentabilité
Paris Retail Week suite : Delubac lance un nouveau moyen de paiement 100% français, le portefeuille électronique Lyf dépasse les 3,5 millions de comptes utilisateurs.
Sujets d'actualité
- Société Générale : le mythe têtu de la «création de valeur»
- La Société Générale dévoile des ambitions décevantes pour 2026
- Après les années Oudéa, Slawomir Krupa met la Société Générale au régime sec
- L’ancien patron de la Bred, Olivier Klein, arrive chez Lazard
- La zone euro se dirige vers la récession
Contenu de nos partenaires
-
Exclusif
Séisme au Maroc: dans les coulisses du jour le plus long de Mohammed VI
L'Opinion a reconstitué les premières heures post sinistre du roi du Maroc pour répondre à la catastrophe naturelle la plus mortelle de son règne -
Spécial Pologne
« Les Russes veulent revenir » - la tribune d'Eryk Mistewicz
« Il y a 30 ans, le dernier soldat soviétique a quitté la Pologne. À en croire les idéologues de Poutine, les Russes aimeraient aujourd'hui retourner en Pologne et dans toute l'Europe centrale. Nous faisons tout, nous, Polonais et Ukrainiens, Français aussi, tous en Europe et aux États-Unis, pour les en empêcher », explique le président de l'Instytut Nowych Mediówryk. -
Editorial
Antonio Guterres, le prophète de malheur qui ne fait peur à personne
Le Secrétaire Général de l’Onu va crescendo dans les prévisions apocalyptiques