
L’Adan veut promouvoir l’écosystème français des cryptoactifs

Blockchain Partner, Ledger, Coinhouse… Onze entreprises françaises ont décidé de se regrouper autour d’une association nommée Adan : Association pour le développement des actifs numériques. Lancée le 14 janvier, elle est présidée par Simon Polrot, co-fondateur d’Ethereum France. «Cette association a été créée face à la maturation du secteur des actifs numériques en France. Nous souhaitons répondre à des problématiques transverses dans le secteur de l’industrie», explique son président.
L’association vise à promouvoir la crypto-industrie en France, qu’elle considère en retard face aux Etats-Unis et à l’Asie. L’Adan tentera d’affiner le cadre réglementaire français sur les cryptoactifs, en proposant des simplifications au régime existant. Elle portera ainsi une attention particulière sur l’encadrement par l’AMF de l’agrément PSAN(prestataires de services sur actifs numériques) de la loi Pacte, en vigueur depuis fin novembre. «La loi Pacte ainsi que les autres lois qui ont accompagné le tout premier cadre législatif dédié aux actifs numériques en France est un pas dans la bonne direction. L’objectif, c’est d’affiner ce régime qui est un régime temporaire», explique Simon Polrot.
La plupart des membres fondateurs ont demandé l’agrément PSAN auprès de l’AMF. La plate-forme Coinhouse pour ces deux entités – Coinhouse et Coinhouse Custody Services – espère obtenir l’agrément de l’AMF au cours du premier semestre 2020. «Cet agrément nous donnera une légitimité vis-à-vis d’une clientèle intermédiaire désireuse de travailler avec un acteur reconnu mais régulé. C’est particulièrement le cas des CGP [conseillers en gestion de patrimoine]. Être parmi les premiers à obtenir l’agrément peut nous ouvrir un large accès à leur clientèle», explique Julien Moretto de Coinhouse, qui revendique 200.000 clients particuliers.
«L’Adan traitera également d’autres problématiques qui se posent aux acteurs qui n’ont pas forcément vocation à devenir des PSAN mais à offrir d’autres prestations, à d’autres publics», précise Simon Polrot. Parmi les combats à mener, les membres feront en sorte d’amener les banques françaises à s’affranchir de certains blocages, afin de les rendre plus ouvertes au cryptoactifs. L’association aura également un oeil sur la réglementation européenne liée aux actifs numériques. Elle souhaite se prononcer sur la récente consultation lancée par la Commission européenne.
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