
La fintech Bruno propose un livret d’épargne via Messenger

C’est un contact Messenger pas comme les autres. L’assistant intelligent de la fintech Bruno, intégré dans l’application Messenger de Facebook, propose désormais à ses utilisateurs de placer leurs économies sur un livret d’épargne hébergé chez Carrefour Banque et rémunéré à hauteur de 1% sur les premiers 10.000 euros déposés. «Avant les économies étaient mises sur un compte, un peu comme une tirelire, alors qu’aujourd’hui l’argent est transféré sur un livret d’épargne, rémunéré de façon plus avantageuse qu’un Livret A», explique Margaux Souvignet, responsable de marque chez Bruno.
Lancée en février dernier, l’application fonctionne avec un algorithme qui calcule seul le montant optimal à mettre de côté par un utilisateur en se basant sur ses rentrées et ses sorties d’argent. Bruno propose ainsi chaque semaine un montant à épargner à l’utilisateur via Messenger et ce dernier dispose de 24 heures pour refuser la transaction. En cas de non-réponse, le prélèvement est effectué mais l’utilisateur peut à tout moment choisir de retirer la somme sans frais. Pour se connecter à l’espace bancaire des consommateurs, Bruno passe par l’agrégateur de données bancaires, Budget Insight, agréé par l’ACPR, capable de se connecter à 240 banques en France. « C’est entièrement sécurisé. Les données bancaires sont hébergées chez Budget Insight et ne sont en aucun cas revendues. Les libellés des transactions ne sont pas analysés », précise Margaux Souvignet.
Destiné dans l’ensemble aux petits budgets, en grande partie des jeunes actifs qui entrent dans la vie professionnelle, mais aussi des étudiants et des travailleurs freelance, le chatbot de la fintech Bruno converse avec 60.000 utilisateurs sur Messenger selon la porte-parole de l’entreprise. Plus d’un million d’euros ont été mis de côté depuis le lancement, toujours selon l’entreprise, qui comptabilise l’économie moyenne de ses utilisateurs à 120 euros par mois. Bruno, qui emploie à l’heure actuelle cinq personnes, envisage de doubler ses effectifs d’ici un an et de proposer d’autres produits bancaires à terme. En janvier dernier, la fintech reconnue comme courtier en opérations bancaires et services de paiement, avait levé 1 millions d’euros auprès du fonds 360 Capital et des business angels Alexandre Prot de Qonto et Julien Lemoine d’Algolia.
Plus d'articles du même thème
-
Rizlum, start-up spécialiste de l’IA agentique, accueille Guillaume Sarkozy
L'ancien grand patron devient vice-président et administrateur de cette entreprise innovante qui a développé un catalogue d’agents IA pour l’assurance. Son objectif : convaincre les acteurs traditionnels d’embrasser l’innovation pour le bénéfice des humains, clients et collaborateurs. -
Klarna et la crypto réveillent les introductions à Wall Street
Le succès de la cotation du spécialiste du paiement fractionné, associé à l’engouement provoqué par les projets d’introduction en Bourse de plusieurs acteurs des cryptoactifs, illustre l’intérêt des investisseurs pour les valeurs financières de nouvelle génération. -
Les regtechs aident les banques à se moderniser
La deuxième édition du Regtech Day a montré comment les start-up innovantes contribuent à insuffler du mouvement parmi les fonctions de contrôle interne et de conformité des grands établissements.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
- Le Crédit Agricole CIB transige sur les « CumCum »
- Mistral AI lève 1,7 milliard d’euros et accueille ASML à son capital
Contenu de nos partenaires
-
Bande-son
Affaire Cohen-Legrand : autopsie d'un scandale qui dérange le service public
Les contempteurs de la « bien-pensance » y ont vu la preuve irréfutable de la collusion de service public et de la gauche. Leurs adversaires se sont alarmés d’une inquiétante poussée du « trumpisme » en France. Autant de signaux qui justifiaient, pour l’Opinion, de remonter le fil du scandale -
Seine colère
Municipales à Paris : France Inter, l’autre adversaire de Rachida Dati – par Jean-Michel Salvator
Si l’affaire Cohen-Legrand a eu un tel retentissement à droite, c’est qu’elle résonne comme un aveu… Depuis des années, le peuple de droite se sent escamoté, méprisé, invisibilisé par un service public qui penche systématiquement à gauche -
Concurrence : Microsoft dissocie Teams d'Office 365 pour échapper à une amende de l'UE
Bruxelles - Microsoft a échappé vendredi à une amende de l’Union européenne (UE) pour abus de position dominante liée à Teams, son application de visioconférence, la Commission ayant annoncé avoir accepté sa proposition de la séparer nettement de ses outils de bureautique comme Word, Excel ou Outlook. Les engagements du géant américain du logiciel «répondent aux inquiétudes soulevées par la Commission en raison des liens entre Microsoft Teams et les applications de bureautique très populaires Word, Excel, PowerPoint, Outlook, inclus dans les suites logicielles destinées aux clients professionnels, Office 365 et Microsoft 365", a expliqué la Commission européenne dans un communiqué. Selon ces promesses rendues publiques au printemps, le géant américain des logiciels va non seulement «proposer des versions de ses suites logicielles qui ne comprennent pas Teams, et à prix réduit», mais il va aussi permettre aux clients qui ont déjà souscrit à des licences de passer à des versions sans Teams. En outre, le groupe va faciliter le fonctionnement d’applications concurrentes de Teams dans Windows, et permettra aux clients de transférer leurs données de Teams vers celles-ci. «En aidant à rétablir une concurrence loyale, ces engagements vont ouvrir le marché à d’autres fournisseurs d’outils de communication et de collaboration en Europe», a salué la Commission. L’affaire avait débuté en juillet 2020 par une plainte de la start-up américaine Slack, entre-temps rachetée par Salesforce. Confrontée à des pertes de parts de marché dans le domaine des messageries d’entreprise, Slack avait attaqué Microsoft pour concurrence déloyale auprès de la Commission européenne. Dans la foulée, la Commission avait ouvert en juillet 2023 une enquête pour pratique anticoncurrentielle contre Microsoft. Lors de la présentation, en mai, de ses engagements renforcés pour remédier aux abus constatés par l’UE, Microsoft avait assuré qu’ils «représentent une solution claire et complète aux problèmes soulevés par (les) concurrents et qu’ils offriront plus de choix aux clients européens». L’an dernier, Microsoft avait déjà annoncé qu’il dissociait Teams de ses suites Office 365 et Microsoft 365 qui incluent également Powerpoint et Outlook. Le groupe avait alors souligné que ses clients pouvaient désormais acquérir ces logiciels sans l’application de visioconférence, à un prix inférieur. Mais la Commission avait jugé ces changements insuffisants pour répondre à ses préoccupations, conduisant le groupe à muscler ses engagement en mai 2025. © Agence France-Presse