Tata Communications se retire de la course pour Cable & Wireless Worldwide

Les deux parties n’ont pas réussi à s’entendre sur le prix, un échec qui laisse le champ libre à Vodafone
Antoine Duroyon

La division télécoms du géant Indien Tata jette l’éponge dans le dossier Cable & Wireless Worldwide (CWW). Tata Communications a fait part mercredi soir de sa décision de ne pas formuler d’offre pour le rachat de l’opérateur de télécommunications britannique. Un retrait en bout de course, alors que le groupe indien était parvenu à repousser à deux reprises la date limite de dépôt d’une offre.

Selon le journal britannique The Telegraph, Tata Communications n’a pas réussi à signer un accord de financement avec ses banques, alors que des rumeurs avaient fait état d’une enveloppe de 2 milliards de dollars obtenue auprès de Standard Chartered, ING, the State Bank of India, ANZ et DBS.

Tata Communications «a été dans l’incapacité de trouver un accord avec CWW sur un prix d’offre et confirme par conséquent qu’il n’a pas l’intention de faire une offre», a indiqué le groupe dans un communiqué. Cette décision ouvre une voie royale à Vodafone. Les discussions se poursuivent avec l’opérateur britannique qui a jusqu’à ce soir 17 heures pour soumettre une offre ferme, selon les exigences du Takeover Panel, l’autorité qui supervise les offres publiques en Grande-Bretagne.

«Vodafone récolte les bénéfices d’avoir attendu la fin de la date limite pour voir l’attitude de Tata, ce qui le laisse comme le dernier enchérisseur public», souligne Nick Brown, analyste chez Espirito Santo Investment Bank. C’est la première fois depuis les négociations avortées avec Kabel Deutschland en 2010 que Vodafone discute du rachat d’un opérateur de téléphonie fixe en Europe.

CWW viendrait apporter à Vodafone un solide réconfort au Royaume-Uni, seul marché européen d’envergure où le groupe ne compte pas un réseau de ligne fixe. Cela lui permettrait notamment de soulager son réseau mobile, passablement encombré avec la popularisation des smartphones.

Pour autant, Tata Communications pourrait ne pas avoir dit son dernier mot. Dans son communiqué, le groupe indien précise qu’il se réserve le droit d’annoncer ou de participer à une offre concernant CWW dans les six prochains mois, avec le consentement du Takeover Panel. De quoi lui laisser la possibilité d’une contre-attaque si Vodafone se décide à passer à l’action.

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