
Suez donne le la pour son plan de cession d’actifs
En cédant Osis à Veolia, le groupe veut démontrer sa capacité à vendre des actifs dans de bonnes conditions financières.
Olivier Pinaud

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BPCE et Generali renoncent aux pénalités prévues en cas de rupture de leur accord dans la gestion d'actifs
Face aux obstacles qui s’accumulent, Generali et BPCE ont décidé de se donner plus de temps pour conclure le rapprochement de leur gestion d’actifs, annoncé en janvier dernier, rapporte Les Echos. Ils auraient ainsi décidé de repousser à la fin de l’année la date de la signature d’un accord contraignant initialement prévue pour le 15 septembre. Les deux parties ont par ailleurs renoncé aux pénalités de rupture prévues initialement. Parmi les obstacles, outre l’opposition de l’Etat italien, Mediobanca, principal actionnaire de Generali et soutien de l’opération, a vu son propre actionnariat modifié avec le succès de l’offre hostile de Monte dei Paschi sur son capital. Tout le conseil d’administration de Mediobanca a démissionné ce jeudi. Les actionnaires de Monte dei Paschi sont eux-mêmes hostiles à l’offre.
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Le sud syrien malmené par les incursions israéliennes
Khan Arnabah - Mohammad al-Ali montre les décombres de sa maison à Hamidiyé, détruite selon lui par l’armée israélienne lors d’une de ses multiples incursions dans cette région du sud de la Syrie. «Les forces israéliennes sont entrées sous couvert de l’obscurité, elles ont détruit au bulldozer ma maison et 15 autres» pour faciliter le passage de leurs chars, affirme ce fonctionnaire de 50 ans. Alors qu’Israël et la Syrie affirment être proches d’un accord de sécurité, l’armée israélienne multiplie les incursions dans le sud de la Syrie, notamment sur la partie syrienne du plateau du Golan. Mohammad al-Ali ne peut plus s’approcher de sa maison, désormais dans une zone contrôlée par l’armée israélienne. «Ces terres appartiennent aux Syriens, il ne peut y avoir de paix avant qu’elles ne nous soient restituées», affirme cet homme qui travaille au département de l’agriculture de la ville de Qouneitra. Dès la prise du pouvoir en décembre 2024 par une coalition islamiste, l’armée israélienne a occupé la zone démilitarisée qui fait tampon entre la Syrie et la partie du Golan occupée par Israël et multiplié les frappes en Syrie, affirmant viser des objectifs militaires. «Ma chérie, tu me manques» Dans le palais de justice de la province de Qouneitra, que les forces israéliennes ont occupé pendant plusieurs semaines, les murs portent encore des inscriptions en hébreu, dont les tours de garde des militaires. «Ma chérie, tu me manques», affirme un graffiti. Par les fenêtres du bâtiment, on peut voir les maisons détruites de Hamidiyé, dont celle de Mohammad al-Ali. Human Rights Watch a accusé la semaine dernière Israël de déplacer de force des habitants dans le sud de la Syrie, dénonçant un «crime de guerre», et d’avoir démoli des maisons et «transféré illégalement des détenus» en Israël. Des véhicules les Casques bleus de la Force des Nations unies pour l’observation du désengagement (Fnuod) sillonnent le secteur. Ils sont chargés de surveiller le respect de l’accord de 1974, conclu un an après la dernière guerre israélo-arabe, en vertu duquel la zone démilitarisée a été créée. Dans la localité voisine de Khan Arnaba, Raafat al-Khatib, qui passe à moto avec sa femme et son fils, raconte sa frayeur. «Nous avons eu très peur lorsque nous avons vu pour la première fois des soldats israéliens (...) qui arrêtaient les jeunes gens et vérifiaient leurs papiers», témoigne cet homme de 38 ans. «Nous avons peur des incursions et des arrestations», affirme-t-il. Dans sa confiserie, Ayman Zaytoun affirme que les ventes ont beaucoup baissé en raison des «violations quotidiennes israéliennes». Positions abandonnées «Nous demandons au gouvernement qui s’est rendu aux Etats-Unis pour un accord de sécurité de sécuriser la vie des gens», ajoute cet homme de 47 ans. «Même si un accord est conclu avec Israël, il restera l’ennemi jusqu'à ce qu’il quitte nos terres». Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, doit prononcer un discours mercredi devant l’Assemblée générale des Nations unies. Il a affirmé mener des négociations avec Israël en vue de conclure des accords de sécurité, qui stipuleraient son retrait des territoires occupés depuis décembre 2024. Israël de son côté réclame la démilitarisation du sud de la Syrie, et un responsable militaire à Damas a indiqué la semaine dernière à l’AFP que l’armée syrienne avait retiré toutes ses armes lourdes du sud du pays. Sur la route menant de Damas vers Qouneitra, les journalistes de l’AFP ont vu des dizaines de positions militaires abandonnées, tandis que d’autres ont été réduites en ruines par des frappes. Ailleurs, les soldats ont laissé derrière eux des chars détruits, des véhicules militaires endommagés et des camions brûlés. Pas de normalisation Dans la province de Qouneitra, on ne voit quasiment plus de militaires. Selon une source de sécurité locale, «seuls les membres des services de sécurité intérieure sont présents». Malgré la multiplication des frappes et des incursions, les nouvelles autorités syriennes se gardent de riposter. «Après 14 ans de guerre et de destruction, les gens recherchent en priorité la sécurité et la stabilité», explique Mohammad al-Saïd, un responsable local, dans son bureau du siège des autorités provinciales. Le bâtiment est à la lisière de la ville, restée presque entièrement détruite depuis le retrait des troupes israéliennes qui l’ont occupée de 1967 à 1974. «Mais la paix signifie la fin de l'état de guerre, pas la normalisation», souligne-t-il. Maher AL MOUNES © Agence France-Presse -
Mozambique: une nouvelle attaque jihadiste touche Mocimboa da Praia, près de projets de sites gaziers de TotalEnergies et d'ExxonMobil
Maputo - Des insurgés liés au groupe État islamique ont attaqué lundi matin la ville portuaire mozambicaine de Mocimboa da Praia où ils ont décapité des civils, ont indiqué à l’AFP un responsable militaire local et plusieurs habitants. Il s’agit de la deuxième attaque ce mois-ci dans cette ville située à environ 80 kilomètres au sud du projet de gaz naturel liquéfié en attente qui est mené par le géant français TotalEnergies dans ce pays d’Afrique australe. Entrés dans la ville tôt le matin, les assaillants ont forcé un riverain à frapper à certaines portes pour faire sortir des habitants, a expliqué un officier militaire local sous couvert d’anonymat. «Dès qu’ils sont sortis, ils ont été décapités», a-t-il déclaré, en précisant que trois civils avaient été tués de cette façon. «Au moins trois insurgés ont été tués par un chasseur vivant dans le quartier», a-t-il ajouté. Un habitant a lui déclaré à l’AFP que quatre civils avaient été décapités et qu’une femme enceinte avait été abattue, avant de mourir de ses blessures à l’hôpital. «En plus d’avoir tué ces cinq personnes, ils ont kidnappé plusieurs autres», a affirmé un autre habitant, lui aussi sous couvert d’anonymat. Les autorités mozambicaines, qui ne confirment presque jamais ce type d’attaques, n’ont fait aucun commentaire. La précédente attaque sur Mocimboa da Praia, ayant coûté la vie à au moins quatre personnes le 7 septembre, était la première depuis la reprise de la ville par les forces mozambicaines et rwandaises en août 2021. Auparavant, les insurgés jihadistes avaient contrôlé la cité près d’un an. Le conflit déchirant depuis 2017 la province du Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, a fait au moins 6.200 morts d’après l’ONG Acled, qui collecte des données sur les zones de conflit. La reprise du projet gazier de plus de 20 milliards de dollars mené par TotalEnergies à Afungi était prévue d’ici la fin de l'été européen (hiver austral), d’après la direction. Il a été interrompu à la suite de l’attaque de la ville voisine de Palma en mars 2021, qui a fait plus de 800 morts dont des sous-traitants de TotalEnergies, d’après l’Acled. Dans la même zone, l’Américain ExxonMobil est supposé rendre l’an prochain sa décision d’investissement finale pour un projet onshore d’une capacité encore supérieure. Ces projets «pourraient faire du Mozambique un des dix premiers producteurs mondiaux», d’après un rapport du cabinet Deloitte de 2024. © Agence France-Presse -
Des experts soulignent l'incompatibilité entre les prévisions de production d'énergies fossiles et les objectifs climatiques
Paris - Les pays producteurs d'énergies fossiles du monde entier prévoient d’augmenter toujours plus leurs extractions ces prochaines années, à des niveaux radicalement incompatibles avec les objectifs climatiques internationaux, selon un rapport publié lundi par plusieurs instituts de référence. «Les gouvernements, au total, prévoient de produire beaucoup plus d'énergies fossiles que ce qui serait cohérent avec une limitation du réchauffement mondial entre 1,5°C et 2°C», a souligné devant des journalistes Derik Broekhoff, de l’Institut de l’environnement de Stockholm (SEI), coauteur de cette étude. «Les pays prévoient désormais une production de ces énergies encore plus élevée comparé à il y a deux ans», lors de sa dernière édition, souligne-t-il, pointant du doigt la «déconnexion entre les ambitions climatiques et ce que les pays prévoient réellement de faire». La production de charbon, pétrole et gaz prévue à l’horizon 2030 représente ainsi plus du double (120% de plus) du volume qui permettrait de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, la limite la plus ambitieuse de l’accord de Paris, selon les calculs du SEI. Pour respecter la limite haute de l’accord de 2015, fixée à 2°C, la production d'énergies fossiles prévue est 77% trop élevée, selon ce rapport rédigé avec l’Institut international du développement durable (IISD) et l’institut Climate Analytics. L'écart entre ces trajectoires de production et des volumes compatibles avec les ambitions climatiques internationales s’est encore creusé depuis la dernière édition de cette étude en 2023. Entre-temps, la Chine a anticipé un déclin moins rapide de son charbon, et le gaz, notamment sous sa forme liquéfiée (GNL), a connu un fort regain d’intérêt. Les auteurs appellent les pays, qui doivent présenter leurs feuilles de routes climatiques avant la COP30 en novembre au Brésil, à «inverser» la tendance. Lors de la COP28 de Dubaï en 2023, le monde s'était pourtant engagé à opérer une «transition» vers «une sortie des combustibles fossiles». L’utilisation massive du charbon, du pétrole et du gaz fossile est la première cause du réchauffement climatique d’origine humaine. Parmi les 20 plus gros pays producteurs étudiés (Arabie saoudite, États-Unis, Chine, Brésil...), 17 prévoient d’augmenter la production d’au moins une énergie fossile d’ici 2030. Onze d’entre eux ont même augmenté leurs perspectives d’extraction par rapport à ce qu’ils prévoyaient en 2023. © Agence France-Presse