
Roland Berger devrait repousser les avances d’EY
Le comité exécutif du cabinet de conseil en stratégie Roland Berger devrait réaffirmer mercredi 18 décembre la volonté du groupe de rester indépendant, alors qu’EY, l’ex-Ernst&Young, se propose de l’intégrer. Selon le Financial Times, la majorité des 250 associés sont opposés à un rachat, craignant d'être absorbés dans un ensemble plus grand. Roland Berger avait déjà refusé en 2010 les avances de Deloitte. Le secteur du conseil en stratégie est en pleine effervescence, une autre cabinet, Booz & Co, devant décider d’ici à la fin de l’année s’il accepte de rejoinde PwC.
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Paris - Venu de la droite, discret au point d'être quasi inconnu du grand public, Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre à 39 ans, est un compagnon de route du chef de l’Etat depuis 2017, devenu un rouage essentiel de la macronie. De tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il a déjà manqué de peu Matignon l’année dernière. Celui qui n’a «jamais complètement défait» ses cartons depuis la dissolution devait déjà être nommé rue de Varenne le 13 décembre avant que François Bayrou ne s’impose au forceps. Malgré l’absence de majorité et l’instabilité politique qui en découle depuis 2022, Sébastien Lecornu s’est maintenu au poste stratégique de ministre des Armées depuis trois ans, où il a connu pas moins de quatre Premiers ministres, Elisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier, et François Bayrou. Peu loquace publiquement à son poste de gardien de la «grande muette», Sébastien Lecornu est aussi un homme politique réservé. C’est en grande partie en coulisses qu’il a étendu son influence. «C’est un fidèle de Macron qui ne lui fera pas d’ombre. Son bilan à la défense est plutôt bon», relève auprès de l’AFP un diplomate sous couvert de l’anonymat. Leur proximité remonte en partie au mouvement des Gilets jaunes, après lequel M. Lecornu avait co-animé les «grands débats». «Lecornu, c’est le bon soldat qui par ailleurs n’a pas trop de charisme», ajoute un conseiller ministériel. «Manoeuvrier» Proche de Gérald Darmanin et d’Edouard Philippe, issus comme lui de la droite, il s’est illustré politiquement par ses négociations pied à pied avec les parlementaires de tous bords pour faire adopter, à la quasi unanimité, la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, en hausse de 40% par rapport à la précédente. «Il est apprécié sur tous les bancs de l’Assemblée», selon un ancien membre de la commission Défense de l’Assemblée qui décrit «un animal politique": il maîtrise ses dossiers, répond sans regarder ses notes et distribue alternativement à ses adversaires flagorneries et tacles appuyés. Mais «ce n’est pas difficile» de faire passer un budget en hausse, modère un responsable du bloc central, qui le voit davantage «manœuvrier» et pointe la montée du RN dans son département de l’Eure. Reste à savoir si cet homme, jugé «habile» par un responsable socialiste, saura convaincre le PS avec qui Emmanuel Macron a demandé de travailler. «Il comprend vite les choses», mais «il est plus à droite que Bayrou», note le même. Il a été épinglé dans la presse pour un dîner avec Marine Le Pen, ce qui en fait «l’homme de la négociation avec le RN dans la psyché socialiste», selon une ministre. Sur le budget, alors que son prédécesseur a été accusé de dramatiser la question de la dette, Sébastien Lecornu affirmait récemment ne pas croire que le FMI soit «aux portes de Bercy» mais se dit certain que «si nous ne faisons rien, le pays va s'étouffer à petit feu». Réserviste Il reste conscient qu’"accepter ce job (de Premier ministre), c’est accepter de mettre les deux doigts dans la prise et que ça continue de grésiller», glisse un proche. Originaire de Normandie, petit-fils de résistant, il a un temps pensé faire Saint-Cyr mais s’est lancé très jeune en politique. Sa carrière a débuté à droite, à l’UMP puis chez les Républicains (LR), battant plusieurs records de précocité. Assistant parlementaire à 19 ans, il devient en 2008 le plus jeune conseiller dans un cabinet ministériel -celui de Bruno Le Maire aux Affaires européennes- puis en 2015, le plus jeune président d’un département, l’Eure, après avoir été maire de sa ville, Vernon. Propulsé au gouvernement à 31 ans, il passe par plusieurs ministères : l’Ecologie, les Collectivités, l’Outre-mer, puis les Armées. Réserviste de la gendarmerie dans l’Eure, cet amateur d’histoire élu sénateur en 2020 répétait vouloir rester aux Armées, citant régulièrement l’action de son lointain prédécesseur Pierre Messmer, inamovible titulaire du portefeuille sous le général de Gaulle. S’il reste discret dans les médias, il a pris la lumière avec la guerre en Ukraine, s’efforçant de mettre en musique le «réarmement» du pays ordonné par le chef de l’Etat ou les garanties de sécurité que les Européens seraient susceptibles d’apporter à Kiev. Il a été aussi en première ligne dans l’intensification de la coopération européenne en matière d’industrie de défense, notamment avec l’Allemagne. Face à ce qu’il voit comme le «plus gros dérèglement géopolitique depuis la Seconde guerre mondiale», il a bénéficié pour son ministère d’un budget en ascension constante, à l’inverse de la plupart de ses collègues. Après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, c’est lui qu’Emmanuel Macron a envoyé en tournée régionale pour négocier la libération d’otages français retenus dans la bande de Gaza et incarner la position française. Anne RENAUT © Agence France-Presse -
Vidéo polémique contre Rachida Dati : Thomas Legrand renonce à son émission sur France Inter
Paris - Critiqué par de nombreux responsables politiques pour des propos litigieux sur Rachida Dati tenus à des dirigeants du Parti socialiste, le journaliste Thomas Legrand a renoncé mardi à son émission hebdomadaire sur France Inter, mais continuera d’intervenir à l’antenne. «J’ai annoncé ce matin à la direction de France Inter qu’il m’est désormais impossible d’assurer sereinement le débat hebdomadaire prévu dans la nouvelle grille» le dimanche matin, mais «France Inter est ma radio», a indiqué sur le réseau social X le journaliste, qui avait été filmé à son insu avec des cadres du PS. «Il continuera à intervenir à l’antenne comme éditorialiste de Libération et sous d’autres formes adaptées dont nous discutons avec lui», a assuré de son côté la direction de France Inter, qui l’avait suspendu à titre provisoire aussitôt après la révélation des images. Dans cette vidéo diffusée vendredi par le média conservateur L’Incorrect et filmée en juillet dans un restaurant parisien, Thomas Legrand et Patrick Cohen, journaliste qui intervient également sur France Inter, échangent avec Pierre Jouvet et Luc Broussy, respectivement secrétaire général et président du conseil national du PS. Au cours de cette discussion, où est aussi évoquée la stratégie de la gauche en vue de la présidentielle de 2027, M. Legrand, qui travaille pour France Inter et Libération, déclare notamment «Nous, on fait ce qu’il faut pour (Rachida) Dati, Patrick (Cohen) et moi», ce qui a pu être interprété comme un parti pris à l’encontre de la ministre sortante de la Culture. Dans un message publié sur X vendredi soir, Mme Dati, investie comme candidate des Républicains à la mairie de Paris, a demandé que des mesures soient prises envers les deux chroniqueurs, dénonçant des «propos graves et contraires à la déontologie». «Complot», «infiltration», «mafia": très rapidement, les critiques ont fusé envers les deux journalistes, aussi bien du côté des Républicains, que du Rassemblement national et de La France insoumise. «Attachement» au service public «Je tiens des propos maladroits» mais «j’assume de m’occuper journalistiquement des mensonges de Madame Dati», a justifié samedi M. Legrand. «On a pris des bouts de phrase» et «c’est complètement manipulatoire», a de son côté réagi auprès de l’AFP Patrick Cohen, présent sur France Inter et dans l'émission «C à Vous» (France 5). Les deux journalistes ont annoncé leur intention de porter plainte. Le PS s’est lui défendu en assurant qu’"aucune collusion n’existe entre le Parti socialiste et les journalistes quels qu’ils soient». De son côté, le député et vice-président du RN Sébastien Chenu a indiqué avoir saisi la procureure de Paris, courrier à l’appui, de faits qu’il a qualifiés de «manquements graves à la neutralité du service public» pouvant selon lui relever de la «prise illégale d’intérêt» et du «trafic d’influence». Mardi, la direction de France Inter a estimé que le retrait de M. Legrand de sa nouvelle émission dominicale, qu’il avait animée une seule fois, traduisait «son profond attachement au service public et son souhait de protéger le travail des journalistes de la rédaction». Il n’aura plus de rendez-vous propre à l’antenne cette saison mais les auditeurs pourront l’entendre dans des débats notamment, au même titre que d’autres éditorialistes de divers médias. Camille KAUFFMANN © Agence France-Presse