Orpea chute après l’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée

L’action du groupe de maisons de retraite et de cliniques touche un nouveau plus bas, conséquence logique de l’avancée du plan de restructuration financière.
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L'ouverture d'une phase de procédure de sauvegarde accélérée d'Orpea a été autorisée par le tribunal de commerce de Nanterre  -  Photo REA

C’est une bonne nouvelle pour Orpea mais inévitablement une nouvelle étape vers l’écrasement de la valeur actuelle de ses actions. Le titre du groupe de maisons de retraite et de cliniques a plongé de 8,9% à 2,10 euros en clôture après l’annonce vendredi 24 mars de l’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée.

En début de séance, l’action a touché un nouveau point bas historique à 1,95 euro, un niveau qui ne constitue toutefois qu’une simple étape car cette nouvelle glissade n’a rien d’une surprise. Elle fait suite à l’ouverture de cette procédure par le tribunal de commerce spécialisé de Nanterre, phase nécessaire dans la mise en œuvre par Orpea de son plan de restructuration conformément aux accords trouvés avec un groupement mené par la Caisse des dépôts et les assureurs CNP Assurances, MAIF et MACSF, et un groupe de créanciers non sécurisés.

Orpea a de nouveau rappelé que sa «restructuration financière entraînera[it] une dilution massive pour les actionnaires existants».

A l’issue du processus qui verra un enchaînement de trois augmentations de capital successives, y compris par conversion de 3,8 milliards d’euros de dette obligataire non sécurisée, Orpea sera détenu à 50,2% par le groupement mené par la Caisse des dépôts.

600 millions d’euros pour faire tampon

Le groupe privé, aujourd’hui dirigé par Laurent Guillot, a finalisé le 20 mars dernier l’accord avec ses principaux partenaires bancaires - BNP Paribas, Groupe BPCE, Groupe Crédit Agricole, Groupe Crédit Mutuel Alliance Fédérale, La Banque Postale et la Société Générale - pour un crédit syndiqué sécurisé d’un montant de 600 millions d’euros. Ce financement complémentaire doit lui permettre de financer son exploitation et ses échéances le temps que les prochains rendez-vous formels liés à sa restructuration soient menés à terme.

Reste à savoir si certains des créanciers et actionnaires mécontents, notamment le «Support Club» et Concert’O, mettront à profit les semaines qui s’annoncent pour de futures actions judiciaires. Rien ne peut être exclu, mais la nouvelle glissade boursière de l’action - dont le cours converge lentement vers 0,50 euro, conséquence de la dilution massive qui s’annonce pour les actionnaires actuels – entretient l’hypothèse que le marché n’y croit guère.

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