
Microsoft s’envole après ses résultats trimestriels

Microsoft a fait état mardi d’un chiffre d’affaires sur la période janvier-mars supérieur aux attentes de Wall Street, dans le sillage de la croissance de ses activités d’informatique dématérialisée («cloud») et des ventes de sa suite Office, voyant son titre bondir de 7% dans les échanges d’avant-ouverture mercredi.
Le bénéfice par action s’est établi au premier trimestre à 2,45 dollars, contre un consensus de 2,23 dollars selon des données Refinitiv, soit une hausse de 10% en rythme annuel.
Microsoft a publié un chiffre d’affaires trimestriel en hausse de 7% à 52,9 milliards de dollars, tandis que les analystes anticipaient en moyenne un montant de 51,02 milliards de dollars.
Espoirs liés à ChatGPT
Alors que la majeure partie de ses revenus proviennent des ventes de logiciels et des services «cloud», le groupe informatique a attiré l’attention cette année en annonçant un partenariat avec OpenAI, le créateur de ChatGPT, et un recours accru à l’intelligence artificielle (IA) pour son moteur de recherche Bing.
«Il y a une grande excitation, et l’innovation (...) est apparente au marché, mais il est encore vraiment trop tôt pour que cela se concrétise avec ampleur dans nos trimestres», a déclaré à Reuters le directeur des relations avec les investisseurs, Brett Iversen, à propos de l’impact de l’IA sur les activités de Microsoft.
Azure a enregistré une croissance de 27% sur la période janvier-mars, battant le consensus qui ressortait à +26,6% selon des données Visible Alpha, en dépit d’après Brett Iversen d’un environnement macroéconomique toujours délicat.
A lire aussi: Alexei Grinbaum : «ChatGPT est une révolution de l’ampleur du smartphone et du moteur de recherche»
Le chiffre d’affaires de la division «cloud» dans son ensemble est ressorti à 22,1 milliards de dollars, contre un consensus de 21,85 milliards de dollars selon des données Refinitiv.
Si les analystes étaient pessimistes dans leurs prévisions pour l’activité Windows, qui dépend grandement de ventes d’ordinateurs PC ayant chuté au cours des derniers trimestres, le recul des ventes de ce segment a été moins important qu’anticipé - 13,3 milliards de dollars, contre un consensus de 12,19 milliards de dollars selon des données Refinitiv.
La division regroupant Office et les ventes publicitaires sur le réseau social professionnel LinkedIn a enregistré un chiffre d’affaires de 17,5 milliards de dollars, battant là aussi les attentes des analystes qui anticipaient 16,99 milliards de dollars selon des données Refinitiv.
Google bat les attentes aussi
Alphabet, la maison-mère de Google, a fait état d’un chiffre d’affaires de 69,79 milliards de dollars sur la période janvier-mars, dépassant le consensus qui ressortait à 68,95 milliards de dollars selon des données Refinitiv.
Il a engrangé un bénéfice net de 15,05 milliards de dollars au premier trimestre, contre 16,44 milliards de dollars un an plus tôt.
Les ventes publicitaires ont rapporté au groupe 54,55 milliards de dollars, contre 54,66 milliards de dollars sur la même période l’an dernier. S’il s’agit d’un troisième déclin en rythme annuel depuis qu’Alphabet est entré en Bourse, en 2004, il intervient après une chute de 3,6% au dernier trimestre 2022.
(Avec Reuters)
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Népal : après les émeutes meurtrières, l'armée poursuit les tractations politiques
Katmandou - Les tractations politiques s’accélèrent vendredi au Népal autour du chef de l’armée pour tenter de nommer un nouveau Premier ministre, après les émeutes anti-gouvernementales du début de semaine, qui ont fait au moins 51 morts. Depuis mercredi, le général Ashok Raj Sigdel reçoit et consulte de nombreuses personnalités pour trouver un successeur à KP Sharma Oli, contraint mardi par la rue à présenter sa démission. Il devait s’entretenir vendredi après-midi avec le président Ramchandra Paudel, l’ex-cheffe de la Cour suprême, Sushila Karki, et une figure de la contestation, Sudan Gurung, a annoncé à l’AFP un porte-parole des manifestants, Nimesh Shresth. Réputée pour son indépendance, Mme Karki, 73 ans, est pressentie pour prendre la tête de la transition mais elle ne fait pas l’unanimité, notamment parmi les jeunes manifestants. La crise - la plus meurtrière survenue au Népal depuis l’abolition de la monarchie en 2008 - a débuté lundi, lorsque la police a ouvert le feu sur des jeunes manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites. Une vingtaine de manifestants ont été tués, des centaines d’autres blessés, nourrissant l’indignation et la colère de la population. Le lendemain, le chef du gouvernement a tenté de reprendre la main en ordonnant le rétablissement de Facebook, Youtube et X et promis une enquête «indépendante» sur les violences policières. Mais rien n’y a fait: des jeunes réunis sous une bannière «Génération Z» ont investi les rues de la capitale Katmandou et mis à sac de nombreux bâtiments publics, résidences de dirigeants politique et autres symboles du pouvoir. «Très tendu» Le parlement a été incendié, comme la résidence du Premier ministre, qui n’a eu d’autre choix que de présenter sa démission. Âgé de 73 ans, le chef du Parti communiste (maoïste) népalais, qui a dirigé quatre fois le gouvernement depuis 2015, menait depuis 2024 une coalition avec un parti de centre gauche. Il incarnait l'élite dont la jeunesse du pays, largement privée d’emploi et lassée de la corruption, exigeait le départ. Les troubles ont fait «au moins 51 morts (...) dont 21 manifestants et 3 policiers», a déclaré vendredi à l’AFP un porte-parole de la police, Binod Ghimire. L’armée a repris le contrôle de la capitale. Ses soldats en armes, accompagnés de véhicules blindés et de chars, continuaient vendredi à patrouiller dans les rues désertes de Katmandou sous couvre-feu. Ses habitants ont été autorisés à sortir vendredi matin quelques heures pour se ravitailler, alors que se poursuivait le grand nettoyage engagé pour effacer les traces des destructions de mardi, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Notre priorité, c’est de faire le plein de carburant parce qu’on a besoin de notre moto pour aller travailler», a déclaré à l’AFP Laxmi Thapa, 32 ans, ravie de pouvoir mettre le nez dehors. «On est sorti aujourd’hui car la situation s’améliore», s’est-elle réjoui aux côtés de son mari. «C'était très tendu, on est resté à l’abri chez nous». «Exigences» La gigantesque chasse à l’homme lancée pour retrouver les quelque 13.500 détenus qui ont profité des troubles pour s'évader de leur prison continuait à battre son plein dans tout le pays. Moins d’un millier ont été rattrapés à ce jour, certains sur le sol de l’Inde voisine, a précisé vendredi le porte-parole de la police: «12.533 sont toujours en cavale». Le président du Népal, Ramchandra Paudel, a promis jeudi de faire «tous les efforts» pour «trouver une issue à la situation difficile que connaît le pays». L’octogénaire, à qui la Constitution impose de nommer le Premier ministre, a promis d’y parvenir «aussi vite que possible» et «de satisfaire les exigences des citoyens qui ont protesté». Les discussions sont toujours animées dans les rangs des représentants de la «Génération Z», qui peinent à s’accorder sur un nom pour diriger une transition qu’ils veulent radicale. «Nous voulons que ça change», a exhorté jeudi Sudan Gurung. «Notre première exigence, c’est la dissolution du Parlement. Et la fin de la corruption doit être une priorité absolue». «Nous voulons la transparence du gouvernement, une éducation de qualité, des opportunités d’emploi et une vie digne», a énuméré un autre, James Karki, 24 ans, devant la presse. «Je veux croire que l’armée va nous entendre». Paavan MATHEMA © Agence France-Presse