
Le gaz et le nucléaire sont bien considérés comme «verts» par l’Europe

Le Parlement européen a approuvé mercredi de nouvelles règles européennes sur l’investissement intégrant le gaz et le nucléaire comme énergies durables, un dossier qui fait l’objet de vifs désaccords entre pays membres de l’Union.
Une motion s’opposant à ce projet de «taxonomie verte» - la liste des activités pouvant bénéficier d’investissements considérés comme respectueux de l’environnement - présenté en février dernier par la Commission européenne n’a pas recueilli la majorité requise de 353 voix sur 705 pour être adoptée.
Sur les 639 eurodéputés s'étant prononcés, 278 ont voté en faveur de la motion, 328 ont voté contre et 33 se sont abstenus.
Les nouvelles règles devraient donc s’appliquer à compter de l’an prochain, à moins que vingt des 27 Etats membres de l’UE ne s’y opposent, un seuil jugé très improbable.
Nouvelles normes
Le plus grand groupe parlementaire de l’hémicycle, le Parti populaire européen (PPE, conservateur), avait confirmé mardi en fin de journée que 107 de ses députés prévoyaient de soutenir la proposition sur la taxonomie verte, contre 31 qui voulaient la bloquer.
Les Verts et les socialistes s’y opposaient, tandis que les membres du groupe centriste Renew Europe, auquel est affilié le parti Renaissance d’Emmanuel Macron, y étaient largement favorables.
L’UE souhaite, grâce à cette «taxonomie verte», déterminer quels investissements sont réellement respectueux de l’environnement, et s’assurer que tout produit financier se disant «écologique» respecte des normes strictes.
«Il n’y aura pas d'écoblanchiment», a affirmé mardi la commissaire européenne aux services financiers, Mairead McGuinness.
En février dernier, après plus d’un an de discussions, l’exécutif communautaire a proposé de considérer à l’avenir comme «durables» certains investissements dans le gaz et le nucléaire.
Mais cette proposition d’intégrer ces deux sources d'énergie dans la taxonomie européenne, un classement dont dépendra en partie l’accès des futurs projets de construction de centrales aux financements privés, divise profondément les Etats membres et le Parlement européen.
La France, notamment, voit dans le nucléaire un moyen d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions de CO2 alors que l’Allemagne s’interroge sur le problème du stockage des déchets.
Le classement du gaz dans les investissements «verts» est quant à lui défendu par la Pologne et la Bulgarie entre autres alors que le Danemark, l’Irlande et d’autres estiment qu’il sapera la crédibilité de l’Union en matière de lutte contre le dérèglement climatique.
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