
Le coronavirus fauche le Salon du mobile de Barcelone
Le lobby des télécoms a dû se résoudre, mercredi, à annuler le Congrès mondial de la téléphonie mobile (Mobile World Congress, MWC), qui devait se dérouler du 24 au 27 février à Barcelone. En cause, l'épidémie de coronavirus, a annoncé son organisateur, l’Association mondiale des opérateurs (GSMA), qui regroupe les grands opérateurs et constructeurs mondiaux de télécoms.
L’évènement avait été confronté, depuis le 7 février, aux désistements en série de participants, tels Facebook, Amazon, Intel, LG, Nvidia, Sony et Volvo. D’autres annulations, annoncées mercredi, semblent avoir précipité les choses : Mc Afee, et les opérateurs Deutsche Telekom, Vodafone, BT, et le français Orange.
C’est la première fois, en 33 ans, que le MWC de Barcelone est confronté à une annulation. «L’inquiétude mondiale à propos de l’épidémie de coronavirus, les difficultés pour voyager et d’autres circonstances, ont rendu impossible» la tenue du congrès, a indiqué dans un communiqué John Hoffman, CEO de la GSMA. De fait, l’épidémie du Covid-19 a provoqué la mort de plus de 1.100 personnes, essentiellement en Chine.
Encore mercredi après-midi, la maire de Barcelone, Ada Colay, multipliait les appels au calme, déclarant que la ville était «parfaitement préparée». Au sein du salon, des mesures de précaution étaient prévues : messages de santé publique, introduction de scanners de température corporelle, et protocole de contrôle strict des visiteurs arrivant de Chine, selon l’agence Bloomberg.
Cette décision d’annuler le salon aura des conséquences financières colossales. 110.000 visiteurs étaient attendus, avec un ticket d’entrée à partir de 799 euros – les plus gros exposants dépensant parfois des dizaines de millions de dollars. Le salon génère 14.000 emplois temporaires à Barcelone, et 492 millions d’euros de revenus pour la ville, selon une enquête du quotidien espagnol El Pais.
Le MWC était particulièrement attendu dans une année charnière où tous venaient promouvoir leurs services liés au futur réseau mobile de cinquième génération (5G).
Maintenant, une question épineuse se pose : les organisateurs pourront-ils faire jouer les assurances au nom de l’urgence sanitaire ? La GSMA voulait absolument éviter de devoir payer une facture d’environ 100 millions d’euros pour l’annulation, selon l’AFP. Tout dépend des termes des assurances contractées par la GSMA. Pour l’heure, rien n’est sûr : il faudrait que des restrictions aux rassemblements publics pour des raisons sanitaires aient été imposées en Espagne pour déclarer l’état d’urgence sanitaire.
Plus d'articles Télécoms
-
Les gestions s’interrogent sur le niveau actuel des marchés actions
Le Panel Actions espère au mieux un statu quo des places boursières d’ici un an. Elles devraient reculer de 2% à 4% en fin d’année. -
Orange boucle le rachat de l'opérateur wallon VOO
L'opération, d'un montant supérieur à 1,3 milliard d'euros en valeur d'entreprise, avait été annoncée en 2021. -
Les actions européennes se reprennent avec l'accord sur la dette américaine
Le vote par le Congrès américain de l’accord sur une suspension jusqu’à début 2025 du plafond de la dette a été bien accueilli par les marchés, tout comme les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis.
Sujets d'actualité
Contenu de nos partenaires
- Slawomir Krupa doit redorer le blason boursier de la Société Générale
- L’alliance mondiale des assureurs «net zéro» fait pschitt
- Arnaud Llinas (Amundi ETF): «80% de notre collecte du premier trimestre s’est faite sur les ETF ESG»
- Carrefour s’apprête à supprimer 1.000 postes dans ses sièges en France
- La succession d’Olivier Klein à la tête de la Bred se précise
- Casino obtient l’ouverture d’une procédure de conciliation avec ses créanciers
- La Société Générale présentera sa nouvelle feuille de route stratégique le 18 septembre
- Les gros dossiers de LBO attendent des jours meilleurs
- Sycomore AM relance la fronde sur la gouvernance d'Atos
-
Responsabilité
Etats-Unis: Joe Biden et Kevin McCarthy ont trouvé un accord de principe sur le plafond de la dette
La rédaction du texte devrait être terminée dimanche et l'accord pourrait être voté mercredi. Il prévoirait le relèvement du plafond de la dette pour une durée de deux ans, en limitant les dépenses pendant cette période -
Charge
«On a construit une culture à deux vitesses»: critiqué pour sa baisse des aides culturelles dans sa région, Laurent Wauquiez réplique
« Le ministère de la Culture est devenu un guichet », estime le patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes en défendant sa politique de « rééquilibrage » vers les territoires moins favorisés -
Pourparlers ?
«Chacun doit faire un pas»: sur l’immigration, Gérald Darmanin tend la main à LR
Faisant suite aux propositions de LR sur le sujet, le ministre de l’Intérieur se dit ouvert à un compromis et envisage un texte pour l’automne