Le constructeur chinois Geely accélère dans les véhicules électriques

Pénalisé par les restrictions sanitaires et la pénurie de composants, le groupe a enregistré un repli de 35% de son bénéfice semestriel.
Yves-Marc Le Réour

Geely Automobile Holdings n’a pas l’intention de se laisser distancer par la transformation rapide du marché chinois. En marge de la réunion de présentation des résultats semestriels du groupe, son directeur général, Jerry Gan, a déclaré jeudi que le groupe comptait «porter à 50% la part des véhicules électriques dans ses ventes totales dès l’année 2023», alors que le groupe anticipait auparavant une proportion inférieure à un tiers à cette échéance. Le dirigeant a précisé que les ventes de véhicules à énergie nouvelle, incluant les véhicules tout électriques et hybrides rechargeables, représenteront plus de 30% des ventes mensuelles du groupe au second semestre 2022.

Ces déclarations confirment la mise en place d’une stratégie d’électrification avancée dans l’ensemble du groupe. Le mois dernier, le suédois Volvo Cars, filiale à 82% de Geely, a fait part de son intention de construire en Slovaquie un nouveau site de production consacré à des véhicules entièrement électriques. En dépit de la nouvelle vague de Covid-19 dans l’Empire du Milieu, Geely estime toujours que sa marque de véhicules électriques haut de gamme Zeeker pourra atteindre son objectif de 70.000 unités vendues cette année.

Par ailleurs actionnaire minoritaire de l’allemand Mercedes-Benz (ex-Daimler), Geely a été pénalisé à la fois par les restrictions sanitaires en Chine qui ont bridé la demande et par la pénurie de composants qui a perturbé sa production. Son bénéfice net a en conséquence chuté de 35% à 1,55 milliard de yuans (225 millions d’euros) entre janvier et juin 2022, contre 2,38 milliards de yuans un an plus tôt. Si ses ventes en volumes de véhicules à moteur thermique ont chuté de 20% en rythme annuel, celles de véhicules à énergie nouvelle ont quadruplé dans le même temps.

Grâce à une gestion plus fine de sa politique de prix et à un meilleur équilibre entre ses gammes de véhicules, son chiffre d’affaires semestriel consolidé a néanmoins progressé de 29% à 58,8 milliards de yuans. Ses exportations, qui ont augmenté de 64% d’un an sur l’autre, ont représenté 18% des ventes totales. Il prévoit d’ici à la fin de cette année «une intensification de la concurrence et une hausse des coûts des matières premières et des batteries qui exerceront une pression négative sur ses ventes». Afin de stimuler la demande, Pékin a divisé par deux à 5% le taux de la taxe sur les ventes de voitures équipées de moteurs ne dépassant pas 2 litres et dont le prix est inférieur à 300.000 yuans.

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