
Le climat modèle les assemblées générales de demain

Alors que la saison finit en beauté ce mercredi avec quatre grands rendez-vous, les assemblées générales 2021 ont montré une nette amélioration par rapport aux huis clos sans dialogue de 2020. « Comme investisseurs, nous avions exprimé le besoin d’une meilleure interaction, confie Michael Herskovich, responsable mondial de la gouvernance et de l’engagement chez BNPP AM. Nous espérons un retour du présentiel en 2022 et un format hybride des assemblées générales offrant les mêmes droits aux actionnaires à distance et en présentiel ». Plus les actionnaires pourront s’exprimer en direct et voter en direct, plus les investisseurs viendront.
En France, les AG du CAC 40 « se sont mieux adaptées au format interactif cette année et ont duré 20 minutes de plus qu’en 2020, un temps additionnel consacré principalement au débat avec les actionnaires », se félicite Caroline de La Marnierre, présidente et fondatrice de l’Institut du capitalisme responsable (ICR). Avec un quorum en légère progression à plus de 71% dans le CAC, les investisseurs ont montré leur mobilisation. D’ailleurs, « ils n’ont pas baissé la garde, avec 12 résolutions rejetées et 57 adoptées à moins de 80% », poursuit la présidente de l’ICR.
Sur le premier semestre 2021, BNPP AM a voté à 1.684 assemblées générales (48% en Europe, 28% en Amérique du Nord, le reste en Asie et dans les émergents) et a affiché un taux d’opposition en augmentation à 34% (contre 32% en 2020), dont 61% sur les sujets de rémunérations (contre 59% en 2020) et 37% sur les nominations d’administrateurs. « Nous fixons volontairement un standard très élevé pour faire bouger les lignes, explique Michael Herskovich. Notamment sur la mixité des conseils, exigeant 30% de femmes dans les sociétés européennes et américaines, et 15% dans les sociétés asiatiques, soit près de trois fois le niveau actuel au Japon et en Corée ».
Les actionnaires prennent les devants
Le climat s’est invité cette année dans les AG françaises et devient un incontournable. Si TotalEnergies, Vinci et Atos ont ouvert la voie en France, le say-on-climate, résolution non contraignante par laquelle les sociétés s’engagent sur leur stratégie climat, est une nouveauté de 2021 dans de nombreux pays. « Le say-on-climate semble un progrès mais n’est pas la panacée, tempère Valentine Bonnet, directrice gouvernement d’entreprise et conformité à l’AFG. Le dialogue actionnarial tout au long de l’année permet davantage à l’émetteur de progresser ». BNPP AM a voté sur 16 résolutions climat, et en a soutenu 11, dont les trois françaises. Les actionnaires multiplient aussi le dépôt derésolutions sur le climat, en particulier aux Etats-Unis. « Nous les avons soutenues à 90% et avons participé à ce mouvement en déposant des résolutions chez ExxonMobil et Delta Airlines, adoptées respectivement à 64% et 63%, précise Michael Herskovich. Nous espérons que le mouvement du say-on-climate se développera afin d’inciter les entreprises à prendre en compte le climat dans leur stratégie ».
Les sujets climatiques traversent toutes les résolutions, y compris celles sur les comptes, sur le quitus, ou sur les administrateurs. « Pour cette raison, nous nous sommes opposés à 911 résolutions en raison de considérations environnementales ou sociales contre 451 l’an dernier », ajoute Michael Herskovich.
Après le climat, « la stratégie – notamment d’après-crise – et la RSE ont été les thématiques les plus évoquées aux AG du CAC 40, poursuit Caroline de La Marnierre. La raison d’être a été moins abordée, mais traitée plus en profondeur, comme chez Axa, avec son indice pour le progrès, ou chez Orange, avec son Comité de Raison d’Agir ».
Contextualiser les rémunérations
En matière de rémunération des dirigeants, « les discussions ont été plus nombreuses que d’habitude en raison de la crise du Covid, constate Michael Herskovich. Nous ne sommes pas opposés par principe au pouvoir discrétionnaire du conseil pour modifier les critères ou les montants prévus initialement, mais demandons des explications et regardons au cas par cas. Si ce pouvoir a été plutôt utilisé pour relever les rémunérations 2020, nous attendons que les conseils en usent aussi à la baisse, si les résultats 2021 étaient meilleurs qu’attendu, entraînant une flambée des rémunérations ».
Sur le CAC 40, « nous relevons plus de 18 résolutions sur les rémunérations votées à moins de 80%, soit trois fois plus qu’en 2020, ajoute Caroline de La Marnierre. Si certains groupes ont fait des efforts sur la présentation et l’indexation sur des critères RSE, les politiques de rémunération restent insuffisamment explicitées. Elles gagneraient à être davantage en lien avec la stratégie et la performance globale pour conduire à une meilleure acceptabilité. Il ne s’agit pas tant de justifier les hausses de bonus que de les contextualiser, comme tous les sujets financiers ».
Du côté des dividendes, les entreprises du CAC 40 « ont été plus prolixes pour expliquer la reprise des dividendes, constate Caroline de La Marnierre. L’effort de pédagogie reste insuffisant. Nous attendons que la politique de distribution de dividendes soit associée à la performance et s’inscrive dans une politique de partage de la valeur ».
Prendre en compte les contestations
Quand les résolutions sont contestées à plus de 20%, « nous demandons que les sociétés en tiennent compte dans le dialogue avec les actionnaires, qu’elles apportent des explications dans l’URD, et surtout qu’elles adaptent en conséquence leur stratégie de rémunération l’année suivante. Il serait notamment pertinent que les sociétés analysent le seul vote du flottant pour bien comprendre le vote des minoritaires », poursuit Valentine Bonnet. « Nous constatons dans notre dialogue avec les entreprises, qu’elles prennent en compte ces contestations, poursuit Michael Herskovich, Toutefois, la communication publique, notamment dans l’URD, reste insuffisante ».
La crise « n’a pas empêché le dialogue avec les émetteurs, se félicite Michael Herskovich. Il s’étend désormais tout au long de l’année, et, en France, nous avons maintenant accès aux présidents des conseils d’administration, des comités et administrateurs référents, ce qui permet d’améliorer les pratiques de gouvernance ».
Le virage contraint de 2020 vers les AG à distance doit conduire l’an prochain à de véritables assemblées hybrides. Au-delà de la forme, « nous attendons une vraie mise en perspective des sujets sensibles, comme les rémunérations et le dividende, et un discours de preuve plutôt que de simples déclarations », conclut Caroline de La Marnierre.
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Nucléaire iranien : un nouveau cadre de coopération convenu entre l'Iran et l'AIEA
Le Caire - L’Iran a annoncé mardi avoir convenu d’un nouveau cadre de coopération avec l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), après avoir suspendu sa collaboration avec le gendarme onusien du nucléaire dans le sillage de la guerre contre Israël en juin. Le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, a salué «une étape importante dans la bonne direction». Il a indiqué sur X s'être entendu lors d’une réunion au Caire avec le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi «sur des modalités pratiques pour reprendre les inspections en Iran» des activités nucléaires. La rencontre au Caire, à laquelle a participé le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty, était la première entre MM. Araghchi et Grossi depuis la guerre de 12 jours déclenchée par une attaque israélienne sur l’Iran en juin. Le dossier du nucléaire iranien empoisonne de longue date les relations de l’Iran avec les Occidentaux. Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran, soupçonnent le pouvoir iranien de vouloir se doter de la bombe atomique. L’Iran dément vigoureusement avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire pour des besoins civils. Après la rencontre au Caire, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, a annoncé que «l’Iran et l’AIEA étaient parvenus à une entente sur la manière d’agir dans ce nouveau contexte, après les attaques illégitimes menées par les Etats-Unis et le régime sioniste contre les installations nucléaires pacifiques de notre pays», sans autre précision. «Nouvelle relation» Plus tard, MM. Araghchi et Grossi ont signé un accord intitulé «Modalités techniques pour la mise en œuvre des inspections». M. Abdelatty a dit espérer que l’accord «marquera le véritable point de départ d’une nouvelle relation entre les deux parties, caractérisée par une plus grande transparence». Il a aussi espéré qu’il «favorise une entente» d’abord avec les pays européens ayant menacé de rétablir les sanctions contre l’Iran, puis «conduise à un retour à la table des négociations entre l’Iran et les Etats-Unis». MM. Araghchi et Grossi ont ensuite rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui a salué «une étape positive vers la désescalade». Téhéran avait suspendu sa coopération avec l’AIEA après la guerre déclenchée le 13 juin par une attaque sans précédent d’Israël sur le sol iranien. L’Iran avait reproché à l’AIEA de ne pas avoir condamné les bombardements israéliens, puis américains, qui ont visé ses installations nucléaires durant le conflit. Téhéran estime également que l’AIEA a une part de responsabilité dans le déclenchement de l’attaque israélienne surprise, car elle a été lancée au lendemain du vote d’une résolution critique sur le programme nucléaire iranien au siège de l’agence à Vienne. Depuis juillet, une loi votée au Parlement iranien bannit en principe toute coopération avec l’AIEA. Menaces de sanctions Des inspecteurs de l’agence ont néanmoins fait un bref retour en Iran fin août pour remplacer le combustible du site de Bouchehr, la principale centrale nucléaire de production d'électricité du pays. Mais ils n’avaient pu accéder aux sites bombardés en juin et dont l'étendue exacte des dégâts n’est pas connue. La rencontre entre MM. Araghchi et Grossi est intervenue au moment où la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne (groupe E3) menacent de rétablir fin septembre des sanctions contre l’Iran, suspendues depuis 2015 par un accord international sur le nucléaire conclu alors avec Téhéran. Une clause de cet accord, enclenchée fin août, permet le rétablissement de ces sanctions si une partie estime que l’Iran ne respecte pas ses engagements. L’accord de 2015, signé par l’E3, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et l’Iran prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée progressive des sanctions. En 2018, sous le premier mandat du président Donald Trump, les Etats-Unis avaient décidé de s’en retirer et avaient rétabli leurs propres sanctions. Téhéran s'était ensuite affranchie de certains engagements, en accélérant l’enrichissement d’uranium. L’Iran a enrichi de l’uranium au niveau élevé de 60%, selon l’AIEA, niveau proche du seuil de 90% requis pour la fabrication d’une bombe atomique. © Agence France-Presse -
La bourse de New York termine sur des records dans l'attente des taux de la Fed
Washington - La Bourse de New York a terminé à de nouveaux sommets mardi, abordant avec optimisme la publication de plusieurs indicateurs d’inflation aux Etats-Unis susceptibles de donner de nouveaux indices sur la trajectoire monétaire privilégiée par la Réserve fédérale (Fed). Le Dow Jones a avancé de 0,43%, à 45.711,34 points, l’indice Nasdaq a pris 0,37% à 21.879,49 points et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,27% à 6,512,61 points. «Le groupe des mégacapitalisations a joué un rôle moteur en contribuant à soutenir les principaux indices», souligne auprès de l’AFP Patrick O’Hare, de Briefing.com. Nvidia a ainsi gagné 1,46%, Alphabet (Google) 2,39% et Amazon a avancé de 1,02%. Globalement, les investisseurs sont «dans l’expectative des données sur l’inflation, avec l’indice des prix à la production (PPI) qui sera publié mercredi, puis jeudi avec l’indice des prix à la consommation (CPI)», relève Patrick O’Hare. «Les acteurs du marché s’attendent non seulement à ce que la Fed abaisse ses taux en septembre, mais aussi en octobre et en décembre», note l’analyste. Selon l’analyste, les données sur l’inflation donneront par conséquent «une base pour réévaluer la probabilité de ces baisses de taux». La banque centrale des Etats-Unis est investie d’un double mandat pour le pays, consistant à la fois à surveiller le marché de l’emploi et à maintenir l’inflation proche de 2% sur le long terme. Toutefois, prévient M. O’Hare, «il semble que les marchés financiers se concentrent davantage sur l’affaiblissement du marché du travail que sur les données d’inflation pour le moment». Mardi, ils ont gardé un oeil sur la forte révision à la baisse des chiffres de l’emploi américain entre avril 2024 et mars 2025, sans pour autant y réagir négativement. Selon le Bureau des statistiques du travail (BLS), les entreprises américaines ont au final créé 911.000 emplois de moins sur l’ensemble de l’année fiscale 2024-2025, soit quasiment deux fois moins que ce qui avait été rapporté initialement. «Pour ce marché, les mauvaises nouvelles économiques sont synonymes de bonnes nouvelles en matière de baisse des taux», résume Patrick O’Hare. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se tendait par rapport à la clôture lundi, à 4,08% contre 4,04%. Côté entreprises, Apple (-1,48% à 234,35 dollars) a souffert de la présentation de sa nouvelle gamme d’iPhone 17. L’entreprise a présenté un modèle «Air» ultrafin, a promis des progrès sur l’autonomie et les objectifs photographiques, mais n’a pas annoncé d’avancées majeures pour rattraper son retard dans l’intelligence artificielle (IA). La firme de Cupertino (Californie) a aussi annoncé que les prix des nouveaux iPhone devraient augmenter aux Etats-Unis en raison des droits de douane imposés par le président Donald Trump, qui alourdissent les coûts de production en Chine, toujours le principal centre de fabrication de la marque à la pomme. La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance («cloud computing») CoreWeave a bondi de 7,13% à 100,22 dollars après avoir annoncé le lancement d’un fonds de capital-risque dédié aux investissements dans l’IA. Le spécialiste néerlandais des infrastructures et services IA Nebius (+49,42% à 95,72 dollars) s’est envolé à l’annonce d’un partenariat avec Microsoft. Nebius dédira une partie des ressources de son nouveau data center au géant américain de l’informatique. Nasdaq © Agence France-Presse