La semaine prochaine, les résultats du CAC 40 et l’inflation allemande seront scrutés

Les investisseurs décortiqueront de nombreux résultats trimestriels la semaine prochaine et continueront à évaluer les conséquences des dernières décisions des banques centrales et commentaires de leurs responsables en Europe et aux Etats-Unis.

«Malgré une hausse de 25 points de base par la Réserve fédérale (Fed), de 50 points de base de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d’Angleterre (BOE), les messages des leaders des principales banques centrales ont été vus comme bien moins durs par rapport à la tonalité très combative de décembre dernier», notent les analystes de LBPAM.

Les marchés anticipent la fin prochaine des hausses des taux d’intérêt aux Etats-Unis, voire des baisses de taux, dans la deuxième partie de l’année. Cela s’est traduit mercredi et jeudi par une nette détente des taux obligataires et par un rebond des actions. La publication vendredi d’un rapport sur l’emploi bien meilleur que prévu a quelque peu tempéré ce rebond, mais les investisseurs devraient revenir sur les actifs risqués lorsqu’ils auront digéré la surprise, souligne Naeem Aslam, responsable de la recherche de marchés chez AvaTrade.

Reste à savoir quelle lecture les banquiers centraux américains feront de cet indicateur. Pour cela, les investisseurs guetteront le discours du président de la Fed de New York, John Williams, mercredi, tandis que des membres de la BCE s’exprimeront mardi et jeudi.

Les banques françaises et Credit Suisse passent au crible

Dans l’actualité des entreprises, neuf membres du CAC 40 livreront leurs résultats trimestriels la semaine prochaine : TotalEnergies, L’Oréal, Vinci, ArcelorMittal, Legrand, Unibail-Rodamco-Westfield et les banques BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole. Ailleurs en Europe, les investisseurs suivront les publications de Credit Suisse, Siemens, Unilever ou encore BP.

Renault et Nissan donneront davantage de détails sur la réorganisation de leur alliance lors d’une conférence de presse commune lundi matin.

Sur le front macroéconomique, les investisseurs surveilleront la première estimation de l’inflation en Allemagne en janvier. Cette estimation a été retardée en raison d’un problème technique, ce qui pourrait conduire à une révision à la hausse de l’estimation de l’inflation en zone euro pour janvier, souligne Capital Economics.

En France, l’Institut national de la statique et des études économiques (Insee) publiera son point de conjoncture mardi en plein mouvement social contre la réforme des retraites.

Les chefs d’Etats et de gouvernements européens se réuniront en fin de semaine à Bruxelles pour envisager une riposte européenne à l’Inflation Reduction Act (IRA). Ce plan d’investissement dans la transition énergétique et la santé adopté en 2022 par le Congrès américain est jugé protectionniste de ce côté-ci de l’Atlantique.

En réponse, la Commission européenne propose de simplifier les procédures d’autorisation de nouveaux projets industriels et d’assouplir les règles relatives aux aides d’Etat. Mais le document préparatoire «est vague en ce qui concerne les nouveaux financements et s’appuie largement sur la réaffectation des fonds européens existants. Nous ne pensons pas que cela changerait la situation du développement des énergies renouvelables en Europe», indiquent les analystes de RBC Capital.