La communication sur la dette sera un enjeu majeur de 2014

Avec la montée en puissance des financements obligataires, les sociétés françaises devront mieux communiquer auprès des gérants, anticipe Havas Paris
Bruno de Roulhac

Après la transparence sur les rémunérations, les émetteurs devront améliorer l’information donnée sur leur dette, anticipe une étude d’Havas Paris. «Aborder publiquement des sujets de flux financiers traditionnellement tenus secrets dans notre culture française, induit un bouleversement quasi culturel pour les entreprises, explique Bénédicte Hautefort, associée Havas Paris. Les entreprises sont conscientes de ce changement et ne demandent pas mieux que de s’ouvrir. Certaines ont pris de l’avance, comme Pernod-Ricard qui organise des roadshows sans émission, à l’instar du modèle anglo-saxon».

Les gérants obligataires interrogés demandent une profondeur d’information équivalente à celle qui existe sur l’equity, «notamment sur la rentabilité des capitaux investis, et sur la valeur des actifs, liquidative et pas seulement de marché», précise Bénédicte Hautefort, rappelant qu’une société américaine se focalise sur la rentabilité du projet, alors qu’une société française regarde la marge dégagée.

L’information est actuellement très hétérogène. Havas Paris classe le SBF 120 en six profils différents: les Forces tranquilles (groupes au capital contrôlé, comme LVMH ou TF1, généralement sans problématique financière), les Financiers (souvent des holdings ou des foncières, qui communiquent largement sur leur stratégie et leur financement), les Industriels (entreprises manufacturière délivrant un niveau médian d’informations), les Mutants (sociétés en transformation, comme Accor ou Kering, transparente sur la croissance et discrète sur le financement), les Prudents (entreprises de l’énergie ou de la défense qui ne communiquent pas sur leurs intentions stratégiques et peu sur leur financement) et les Résistants (sociétés dans un environnement interne complexe).

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