
Hermès frappe plus fort à la porte du CAC 40

Hermès pourrait bientôt se défaire de son statut de réserviste de luxe pour entrer dans la liste du CAC 40. Membre du Next CAC 20, l’antichambre du CAC 40, le groupe de luxe est, selon les analystes de la Société Générale, le candidat le plus naturel à l’indice de référence de la Bourse de Paris, alors que le Conseil scientifique des indices d’Euronext doit se réunir dans les prochains jours.
Les 62,6 milliards d’euros de capitalisation boursière d’Hermès, ce qui place le groupe de luxe à la huitième place du classement des valeurs françaises, juste derrière Kering mais devant Axa, n’entreront pas dans la décision du Conseil scientifique. La composition du CAC 40 est déterminée selon deux critères essentiels : la capitalisation flottante et les volumes d'échanges. Or, depuis la sortie de LVMH de son capital il y a un peu plus d’un an, Hermès a marqué des points sur ces deux éléments de sélection. 32,4% du capital du fabricant de sacs est désormais considéré comme flottant, contre 20% avant le départ de LVMH. La valeur de ce capital flottant s’élevait au 4 juin à 18,97 milliards d’euros, selon les données d’Euronext, ce qui plaçait Hermès en 23e position, devant d’éminents membres du CAC 40 comme Renault, le Crédit Agricole ou Carrefour.
35e position
En liquidité, avec un cours de bourse de 593 euros, Hermès part avec un handicap par rapport à d’autres valeurs, mais le volume moyen d’échange n’est pas négligeable avec une moyenne de 113.000 titres environ sur un an.
Selon les calculs de la Société Générale, en couplant capital flottant et liquidité, Hermès arrive en 35e position, devant LafargeHolcim (44e) ou Sodexo (42e), vus comme les plus fragiles. Les sociétés se plaçant avant la 35e position en termes de flottant et de liquidité sont éligibles au CAC 40. A l’inverse, les groupes du CAC 40 dont la position est inférieure à la 46e position sont susceptibles de quitter l’indice.
«Etant donné que l’opérateur (Euronext, ndlr) a de façon contestable ignoré l’ajout d’Hermès en septembre 2017, il n’est pas impossible qu’il évite à nouveau ce changement, mais cela ne serait certainement pas bon pour sa réputation», préviennent toutefois les analystes de la banque française. En fermant une nouvelle fois la porte du CAC 40 à Hermès, le Conseil scientifique pourrait chercher à éviter un surpoids du secteur du luxe dans l’indice phare.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse