
EDF prend 5%, l’Etat plancherait sur une rapide montée à 100% du capital

L’action EDF progresse de 5% jeudi à 8,51 euros, portée par des informations des Echos rapportant qu’une reprise de 100% du capital de l'énergéticien public par l’Etat figure parmi «les chantiers prioritaires» du nouveau gouvernement qui doivent être mis en oeuvre après les élections législatives.
«On serait gagnant à la faire le plus rapidement possible», relate une source au sein des pouvoirs publics cités par Les Echos. Le gouvernement étudierait deux options, soit une offre publique simplifiée à destination des minoritaires, soit «un projet de loi de nationalisation», explique le quotidien. L’exécutif pourrait également combiner cette opération à une augmentation de capital.
Le quotidien souligne que l’opération permettrait notamment à l’exécutif de «bénéficier d’une position de négociation plus favorable avec Bruxelles sur la réforme du prix régulé de l'électricité nucléaire (Arenh)». Ces discussions «devraient être relancées prochainement», ajoutent Les Echos.
Le journal rapporte également que le PDG d’EDF, Jean-Bernard Levy, a pris rendez-vous avec les différentes organisations syndicales pour «préparer le terrain» à cette opération.
Contactés par l’agence Agefi-Dow Jones, un porte-parole du ministère de l’Economie et des Finances n’a pas fait de commentaire tandis qu’EDF n'était pas disponible dans l’immédiat.
«Ces informations renforcent l’hypothèse d’une sortie d’EDF de la Bourse, ce qui est positif puisque cette sortie se ferait avec une prime pour les actionnaires existants», explique Tancrède Fulop, analyste chez Morningstar.
Le président de la République, Emmanuel Macron, avait ouvert en mars la voie une nationalisation à 100% d’EDF, actuellement détenu à environ 84% par l’Etat. «Sur une partie des activités les plus régaliennes, il faut considérer que l’Etat doit reprendre du capital, ce qui va d’ailleurs avec une réforme plus large du premier énergéticien français», avait alors déclaré le locataire de l’Elysée.
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Au large de Tunis, la flottille pour Gaza dénonce une attaque de drone, le pouvoir tunisien dément
Tunis - La flottille pour Gaza a affirmé, vidéos à l’appui, avoir été visée dans la nuit de lundi à mardi par une «attaque de drone» au large de Tunis, mais les autorités tunisiennes ont assuré n’avoir détecté «aucun» engin selon leurs observations préliminaires. Des membres de la «Global Sumud Flotilla», qui doit prendre la mer avec des militants et de l’aide humanitaire pour la bande de Gaza assiégée par Israël, ont prévu de livrer mardi lors d’une conférence de presse à Tunis des témoignages «de première main» sur les événements. La flottille, qui était ancrée au large de Sidi Bou Saïd, près de Tunis, a affirmé qu’un de ses bateaux, le «Family», avait été «frappé» par un drone et publié des vidéos de caméras de surveillance montrant ce qui ressemble à une explosion. La Garde nationale tunisienne, l'équivalent de la gendarmerie, a elle démenti toute frappe de drone, assurant que selon ses premières constatations, «aucun» engin n’avait été détecté. Elle a jugé possible que le feu ait été déclenché par un mégot de cigarette. Mais l’une des vidéos publiées par la flottille, présentée comme ayant été prise depuis un autre bateau, montre une masse lumineuse frapper un navire. Dans une autre vidéo, provenant d’une caméra de surveillance du bateau lui-même selon la flottille, on entend un vrombissement. Puis on peut voir un militant lever les yeux, s’exclamer et reculer avant qu’une explosion ne se fasse entendre. Un éclair de lumière illumine ensuite la zone. Le militant brésilien Thiago Avila a publié dans une vidéo sur Instagram le témoignage d’un autre membre de la flottille assurant avoir vu un drone. «C'était à 100% un drone qui a lâché une bombe», a affirmé ce militant, Miguel. «Agression» Parmi les personnes devant s’exprimer ou dont les déclarations seront lues lors de la conférence de presse mardi figurent des responsables de la flottille ainsi que la rapporteure spéciale des Nations unies pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese, selon un communiqué. La flottille a affirmé que les six personnes à bord du «Family» étaient saines et sauves, faisant état de dégâts matériels et dénonçant «des actes d’agression visant à faire dérailler (sa) mission». Un journaliste de l’AFP arrivé rapidement dans la nuit de lundi à mardi à Sidi Bou Saïd a pu voir le bateau entouré par d’autres embarcations mais le feu n'était plus visible. Des centaines de personnes ont afflué vers le port de Sidi Bou Saïd en criant «Free, Free Palestine». Le port de Sidi Bou Saïd se trouve non loin du palais présidentiel de Carthage. «S’il est confirmé qu’il s’agit d’une attaque de drone, ce serait (...) une agression contre la Tunisie et la souveraineté tunisienne», a dit dans la nuit Francesca Albanese, qui vit en Tunisie, devant des journalistes au port. L’AFP a sollicité l’armée israélienne pour un commentaire, mais n’a pas obtenu de réponse dans l’immédiat. La bande de Gaza est le théâtre d’une guerre dévastatrice, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Les Nations unies ont déclaré en août l'état de famine à Gaza, avertissant que 500.000 personnes se trouvent en situation «catastrophique». Des navires de la Global Sumud Flotilla («sumud» signifie «résilience» en arabe) sont arrivés ces derniers jours en Tunisie d’où ils doivent partir cette semaine pour Gaza. Ils avaient initialement prévu d’atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre afin d’y acheminer de l’aide humanitaire et «briser le blocus israélien», après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet. Lisa DEFOSSEZ © Agence France-Presse