Douglas officialise son projet d’introduction en Bourse

La chaîne de parfumerie allemande, contrôlée par Advent, veut profiter de l’engouement des investisseurs pour la distribution en Europe.
Antoine Landrot

Convoité par des fonds et des grands groupes, Douglas choisit une introduction en Bourse (IPO). Le distributeur de parfums allemand, contrôlé à 80% par le fonds Advent et à 20% par la famille Kreke, a officialisé vendredi son intention. L’opération, programmée cette année, prendra la forme d’un placement d’actions existantes détenues par Advent et d’une augmentation de capital de 70 millions d’euros environ. La famille, elle, conservera une participation, non définie.

JPMorgan, Goldman Sachs et Deutsche Bank seront les coordinateurs et teneurs de livre de l’IPO, tandis que Credit Suisse et Morgan Stanley seront teneurs de livre associés. Lilja & Co, société spécialisée dans les opérations de marchés, conseille Douglas.

Premier distributeur européen de parfums, le groupe a réalisé un revenu de 2,5 milliards d’euros pour son exercice fiscal 2013-2014, soit une part de marché de 17%, à travers 1.700 magasins répartis dans 19 pays. Il a publié vendredi un revenu de 1,5 milliard et un Ebitda de 180 millions au premier semestre de son exercice 2014-2015.

Douglas avait été retiré de la cote en 2012, à la faveur de l’arrivée d’Advent à son capital. A l’époque, sa rentabilité était affectée par sa chaîne de librairies Thalia, qui souffrait face aux sites de vente en ligne. Depuis, Douglas a acquis Nocibé, opération qui lui a permis de s’emparer de la première place en France, devant Sephora, détenu par LVMH, et Marionnaud, acquis en 2005 par le chinois Watson. Douglas a également vendu sa filiale de bijouteries Christ à la société d’investissement 3i.

«Depuis notre retrait de cote, nous sommes passés avec succès d’un distributeur diversifié essentiellement actif en Allemagne à une chaîne internationale concentrée sur les parfums», indique son directeur général Henning Kreke. L’IPO doit permettre au groupe de poursuivre son développement international, de densifier son réseau et de lancer de nouveaux produits.

Les investisseurs ont montré leur intérêt pour la distribution européenne, dont les acteurs ont collecté 8,5 milliards de dollars l’année dernière, un record depuis dix ans, selon Bloomberg. Mais le pari pourrait se révéler risqué. «Un spécialiste du parfum concentre son activité sur une petite partie de l’année – novembre et décembre. A moins qu’ils ne développent considérablement la partie cosmétiques et soins de la peau, ils pourraient peiner à nouveau en tant que société cotée», indique Charles Allen, analyste chez Bloomberg Intelligence.

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