
Des activistes saluent le rapport Woerth mais contestent l’asymétrie d’information

Sur l’activisme, tous les acteurs veulent prendre la parole ! Eric Woerth, député LR, a lancé le coup d’envoi, en dévoilant au début du mois les propositions de la mission de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Mais de nombreux autres rapports sont annoncés pour les prochaines semaines. En particulier ceux de Paris Europlace, du Club des Juristes, et de l’Afep. Auditionné par l’Assemblée nationale et par le Club des Juristes, le Medef invite notamment l’AMF à demander plus systématiquement aux fonds des informations lors d’opérations de ventes à découvert suspectes, préconise un encadrement de la communication de ces fonds et veut leur imposer une totale transparence sur leurs interventions et sur l’identité de leurs investisseurs.
La guerre des pouvoirs ne fait que commencer entre représentants des émetteurs et autres acteurs de la Place. Les banquiers pourraient également donner leur avis, alors que le rapport Woerth propose de supprimer les frais facturés pour la procédure de titres au porteur identifiable (TPI), permettant à une société de connaitre ses actionnaires, et invite à la création d’une place de marché centralisée des prêts-emprunts de titres.
Pour une meilleure transparence du marché
Le rapport Woerth a été globalement bien accueilli, ouvrant une vraie réflexion de Place sans proposer une nouvelle couche de réglementation. «Ce rapport permet clairement de faire le point de manière didactique sur toutes les formes d’activisme, évitant les amalgames entres les différents acteurs, confie Anne-Sophie d’Andlau, cofondatrice de CIAM, seul fonds français qualifié d’activiste. Nous accueillons favorablement les propositions Woerth, mais contestons l’asymétrie d’information entre les activistes et les sociétés. Nous ne disposons que de l’information publique. Et s’il y a asymétrie, elle est en notre défaveur !»
Néanmoins, les réactions des activistes divergent. «Les activistes sont utiles, mais leur comportement peut être excessif et nuisible», rappelait Eric Woerth lors de la présentation de ses recommandations à la presse. Dans la foulée, Muddy Waters, qui s’est fait connaître en France sur le dossier Casino, avait immédiatement communiqué publiquement en jugeant «absurde que la France adopte une approche complètement protectionniste en la matière, en soutien des capitaines d’industries», estimant même que «certaines propositions des députés sont en réalité régressives, en ce qu’elles nuisent à la transparence des marchés». Pour le fonds activiste américain, ces propositions «ne traitent pas du problème de la responsabilité des dirigeants».
Une récente matinale du Cercle des Administrateurs (CdA) a permis de faire dialoguer Eric Woerth, activistes et juristes. A cette occasion, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale a répondu au fonds activiste américain : «Le leitmotiv de Muddy Waters est la transparence sur le manque présumé d’information de la part des sociétés. Nous aussi, nous demandons la transparence du marché. Nos propositions sont équilibrées et permettent de combattre les excès».
Risque de transmission d’information privilégiée
Entre une société et un activiste, «la société a l’avantage considérable en termes d’information. A la différence de l’activiste, elle connaît son actionnariat. Là, le jeu n’est pas à armes égales, explique Joseph Oughourlian, fondateur et managing partner d’Amber Capital. De plus, les entreprises engagent beaucoup de frais pour se défendre et ce sont les actionnaires qui supportent au final le coût de la facture. Or, nous pouvons difficilement faire systématiquement appel à un proxy solicitor, engager un avocat, voire lancer un procès au regard des coûts élevés».
Mais attention à l’égalité d’information et à la transparence. «D’une part, quand les activistes rencontrent le management de la cible, ils attendent plus que l’information publique, avec un risque élevé de transmission d’informations privilégiées. Et si c’est le cas, les fonds ne pourront plus agir sur le titre tant que la société n’aura pas communiqué publiquement sur cette information, explique Muriel Goldberg-Darmon, avocate associée chez Cohen & Gresser. D’autre part, les activistes échangent avec d’autres actionnaires et peuvent leur transmettre une information privilégiée notamment sur leurs intentions, dont ne disposent ni la société, ni les autres actionnaires minoritaires.»
Inertie des administrateurs
Par ailleurs, «en France, le biais émetteur est très fort, à tous les niveaux, à commencer par l’AMF, mais aussi du côté du monde politique et de la presse. Là encore, nous ne jouons pas à armes égales», ajoute le fondateur d’Amber Capital. Encore aujourd’hui dans certaines sociétés, le management a parfois le sentiment que l’actionnaire est secondaire, constate certains investisseurs. Or, un activiste «est un actionnaire qui cherche à exercer une influence sur l’entreprise, en utilisant notamment les droits que la loi lui reconnaît en contrepartie du risque financier qu’il a accepté de courir, sans chercher à prendre le contrôle, précise Caroline Ruellan, présidente de SONJ Conseil et du CdA. Avec l’activisme, c’est la question de la place et du rôle du minoritaire dans l’entreprise qui se pose». D’ailleurs, «on ne peut pas ne pas faire le lien entre le développement de l’activisme et le laisser-faire et l’inertie des administrateurs, estime Colette Neuville, présidente de l’Adam. La carence des administrateurs et le manque d’indépendance des analystes financiers laissent la place aux activistes». Dans 95% de ses investissements, Amber reconnaît n’avoir aucun problème avec la société dans laquelle elle a investi. Mais dans les 5% restants, «les difficultés rencontrées sont très souvent liées aux administrateurs indépendants, qui n’ont pas fait leur travail. Nous préférons être aux côtés des administrateurs actionnaires, poursuit Joseph Oughourlian. D’autant que nous voyons émerger une classe d’administrateurs indépendants qui viennent vendre leurs services en promettant de ne pas s’opposer à la direction. Une évolution qui nous inquiète».
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Buenos Aires - Le peso et les actions argentines ont accusé le coup lundi du net revers du parti du président ultralibéral Javier Milei lors d'élections provinciales en Argentine la veille, signe d’un désenchantement qui a valu dans le camp gouvernemental un appel à «l’autocritique». Dimanche, l’opposition péroniste (centre-gauche) s’est largement imposée dans l’importante province de Buenos Aires -qui compte plus d’un tiers de l'électorat- avec un écart inattendu: 47% des voix contre 33% aux candidats de La Libertad Avanza, le parti du président Milei qui a reconnu une «claire défaite». Ce revers, envoyant le signal d’un gouvernement sur la défensive, s’est traduit lundi par une chute des actions argentines cotées à Wall Street, avec des reculs atteignant 15% pour certaines, la Bourse de Buenos Aires clôturant pour sa part en baisse de 13%. Sur le marché des changes, le peso argentin a plongé face au dollar dans un contexte de forte volatilité et de méfiance des investisseurs, avant de se reprendre légèrement en fin de journée. A 1.425 pesos pour un dollar, il a perdu 3,2% de sa valeur par rapport à vendredi. La populeuse province de Buenos Aires étant un bastion traditionnel de l’opposition, une victoire de Javier Milei y aurait tenu de l’exploit. Pourtant par sa taille, le scrutin de dimanche était perçu comme un test, ou une prise de température, en vue des législatives nationales de mi-mandat le 26 octobre. S’y renouvelleront un tiers du Sénat et la moitié des députés, un scrutin-clef pour M. Milei qui depuis décembre 2023 gouverne avec une minorité législative, et a vu plusieurs de ses réformes frustrées par un Parlement retors. Encore récemment, lorsqu’il a annulé un veto présidentiel sur une loi de financement accru du handicap. Charme rompu ? Le président «anarcho-capitaliste», comme il se décrit, a lancé dimanche soir avec défi qu’il n’y aura «pas de retour en arrière d’un millimètre dans la politique du gouvernement» et sa volonté de dérégulation, mais au contraire un cap «approfondi» et «accéléré». Pourtant le chef de cabinet des ministres -poste-clef à mi-chemin entre Premier ministre et chef de cabinet- Guillermo Francos, a estimé qu’il était «temps de faire des autocritiques, d’analyser nos échecs et de comprendre pourquoi les résultats macroéconomiques n’atteignent pas la population». «On reste convaincu que l'équilibre budgétaire est la base de la croissance économique, mais il est vrai aussi que le passage de la macroéconomie à la microéconomie est très important pour les gens qui attendent des résultats concrets», a concédé M. Francos sur Radio Mitre, dans un ton distinct du chef de l’Etat. Car l’indéniable succès du gouvernement Milei contre l’inflation, jugulée à 17,3% sur sept mois depuis janvier (contre 87% sur la même période en 2024), tarde à percoler dans la population, qui perçoit surtout l’austérité budgétaire de la «tronçonneuse» dans la santé, l’université, les retraites, et l’impact de la récession (-1,8 en 2024) sur la consommation et l’emploi. «Les gens se disent: OK, on a fait tous les ajustements (budgétaires) pour atteindre la stabilité, contrôler l’inflation, mais ça y est, l’inflation est sous contrôle. Maintenant, quand va commencer à s’améliorer mon revenu ? Quand vont se créer des emplois ? Se lancer des entreprises ?», analyse pour l’AFP le politologue Raul Timerman, du cabinet Grupo de Opinion Publica. En outre, Javier Milei qui avait été élu, outre l'économie, sur «l’argument d’en finir avec la caste politique corrompue ", apparait aujourd’hui comme «celui qui protège sa sœur Karina», la secrétaire générale de la présidence, récemment éclaboussée par un scandale de pots-de-vin présumés -même si elle n’a à ce jour pas été entendue ni inculpée. «Le charme est rompu», résume Raul Timerman. Réunissant par deux fois son cabinet lundi, Javier Milei n’a pas annoncé de changement d'équipe, mais la création «d’une table ronde de dialogue avec les gouverneurs» des provinces fédérales, notoirement retors, a communiqué en fin de journée le porte-parole présidentiel Manuel Adorni. Suggérant que c’est par des alliances politiques ad hoc, davantage qu’un changement de cap, que le président ultralibéral entend avancer. Sonia AVALOS © Agence France-Presse