
Des actionnaires historiques de Zalando réduisent leur participation
Certains actionnaires historiques de Zalando ont choisi de prendre leurs bénéfices. Ils ont mis en vente «environ 7,3% du capital» du premier site de prêt-à -porter en Europe, a fait savoir hier soir Morgan Stanley, l’une des trois banques chargées du placement avec Goldman Sachs et Credit Suisse.
Sur un total de 17,85 millions d’actions mis en vente par le biais d’une procédure accélérée de constitution du livre d’ordres, Global Founders placera un peu plus de la moitié des titres, tandis que Holtzbrinck Ventures, AI European Holdings et Rocket Internet réduiront également leur participation. Quelques dirigeants de Zalando placeront des actions provenant de l’exercice d’options qui leur ont été attribuées dans le cadre de leur rémunération globale. Deux sources proches de l’opération ont déclaré que la valeur globale de la participation mise en vente s’élevait à environ 460 millions d’euros.
Global Founders est la société d’investissement des frères Marc, Oliver et Alexander Samwer, fondateurs de Zalando. AI European Holdings appartient à Access Industries, le conglomérat de l’homme d’affaires Len Blavatnik. Zalando a pour principal actionnaire la société d’investissement suédoise Kinnevik, qui ne cède aucun titre dans le cadre de ce placement. Il en est de même pour la société Bestseller Handels ainsi que pour les deux fondateurs et membres du directoire Robert Genz et David Schneider.
Ces actionnaires non vendeurs ont accepté «une extension jusqu’au 28 juin 2015 de la période de lock-up portant sur 64% du capital de l’entreprise». Introduite à la Bourse de Francfort en octobre dernier au prix unitaire de 21,5 euros, l’action a connu un beau parcours jusqu’à hier où elle a terminé en repli de 6,7% à 24,25 euros. En augmentant la liquidité de l’action, le placement annoncé pourrait favoriser une entrée du groupe dans l’indice MDAX.
L’entreprise allemande, qui a débuté comme un site de vente de chaussures en 2008, propose à présent 1.500 marques dans quinze pays. Elle prévoit une progression de ses ventes de 20 à 25% cette année, accompagnée d’une marge opérationnelle stable en raison de la hausse des investissements nécessaires pour assurer sa croissance future. Elle a annoncé la semaine dernière qu’elle allait porter ses effectifs à environ 10.000 personnes d’ici à la fin 2015 contre 8.000 actuellement, avec des embauches notamment dans la logistique, la technologie, la mode et l’exploitation.
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Les trois pays, réunis sous l’acronyme E3, «ont réitéré l’offre d’extension» du délai avant un rétablissement des sanctions (dit «snapback»), «proposée il y a près de deux mois», a expliqué à l’AFP une source diplomatique française. «Il revient à l’Iran de s’en saisir au plus vite en faisant les gestes concrets nécessaires», a-t-elle ajouté. «L’Iran est prêt à trouver une solution juste et équilibrée qui garantisse les intérêts mutuels», a déclaré de son côté Abbas Araghchi tout en prévenant que «pour atteindre cet objectif», les E3 devaient adopter «une approche responsable et indépendante» et «s’abstenir de se laisser influencer par d’autres acteurs», ciblant sans les nommer les Etats-Unis et Israël. «A ce stade, les mesures prises par l’Iran n’ont pas été suffisantes», avait regretté plus tôt un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères en référence notamment à l’accord trouvé le 9 septembre entre l’Iran et l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur un nouveau cadre de coopération. Cet accord ne s’est pas traduit par une reprise immédiate des inspections suspendues par Téhéran après les frappes israéliennes et américaines menées en juin durant la guerre des 12 jours. Conditions Le dernier échange entre les chefs de la diplomatie remontait à fin août lorsque les Européens ont notifié Téhéran le déclenchement du mécanisme du «snapback» permettant de rétablir dans un délai de 30 jours les sanctions de l’ONU contre la République islamique, en vertu de l’accord international sur le contrôle du programme nucléaire iranien de juillet 2015 et endossé à l'époque par une résolution du Conseil de sécurité. Pour éviter ce scénario, qui affaiblirait davantage l'économie iranienne, les pays de l’E3 ont émis plusieurs conditions, selon plusieurs sources diplomatiques occidentales, à commencer par le plein accès par l’AIEA aux sites iraniens. 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Début septembre, un rapport confidentiel de l’AIEA, consulté par l’AFP, faisait néanmoins apparaître que l’Iran avait accéléré, avant la guerre de juin, le rythme de production de ses réserves d’uranium enrichi à 60%, seuil proche des 90% nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire. La semaine dernière, le chef de la diplomatie iranienne a affirmé que «l’ensemble» de la matière nucléaire enrichie demeurait «sous les décombres» d’installations endommagées par les bombardements en juin, une déclaration susceptible de satisfaire les Européens qui souhaitaient avoir une déclaration sur le statut de ses matières enrichies. Outre la reprise immédiate des inspections des sites par l’AIEA, Berlin, Londres et Paris exhortent l’Iran à reprendre les négociations avec les Etats-Unis. Téhéran et Washington avaient engagé en avril des pourparlers, brutalement interrompus par les frappes d’Israël et des Etats-Unis en Iran. 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