
Crédit Agricole Assurances a vendu 2,2% de FDJ avec une décote de 7%

Crédit Agricole Assurances (CAA), la filiale d’assurance du groupe bancaire Crédit Agricole, a annoncé mercredi avoir cédé environ 4,07 millions d’actions de La Française des Jeux (FDJ), représentant près de 2,2% du capital de l’opérateur de jeux d’argent et de hasard. Crédit Agricole Assurances avait annoncé mardi soir son intention de procéder à une telle opération.
Cette cession de titres a été effectuée auprès d’investisseurs qualifiés par le biais d’un processus de construction accélérée d’un livre d’ordres, a indiqué CAA dans un communiqué.
La transaction a été réalisée au prix de 36,60 euros par action FDJ. Mardi soir, l’action a clôturé à 39,34 euros. CAA a ainsi vendu ces actions FDJ pour un montant total d’environ 149,1 millions d’euros, avec une décote proche de 7% par rapport au dernier cours de Bourse avant l’annonce, selon les calculs de l’agence Agefi-Dow Jones.
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Récent rebond
A l’issue de cette opération, CAA détient environ 3,3% du capital et 4,5% des droits de vote de FDJ, via ses filiales Predica et Crédit Agricole Assurances Retrait. Le bancassureur du groupe bancaire Crédit Agricole siège toujours au conseil d’administration de l’opérateur de jeux d’argent et de hasard, dont il est actionnaire depuis l’introduction en Bourse menée en novembre 2019.
Libéré d’une incertitude réglementaire en Europe fin octobre, le cours de Bourse de FDJ avait rebondi de 8% dans les jours suivants. Le 20 novembre, il reculait de 5% après l’annonce de la vente d’actions par Crédit Agricole Assurances. L’action gagne encore plus de 85% depuis ses premiers pas sur Euronext Paris, il y a cinq ans.
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Népal : à la prison de Katmandou, les évadés d'un jour regagnent leur cellule
Katmandou - «C'était terrible à l’extérieur... alors je rentre». Quelques jours seulement après s'être enfui de sa prison de la capitale népalaise Katmandou, Avinash Rai, 46 ans, s’est représenté à sa porte, le ventre plein d’un bon repas pris en famille. Comme lui, plus de 13.500 détenus ont profité des émeutes meurtrières qui ont renversé, la semaine dernière, le gouvernement népalais pour fausser compagnie à leurs gardiens. Quand il évoque le désordre qui a précipité son évasion, Avinash Rai en tremble encore. «Nos vies étaient en danger», décrit-il, ses deux sacs en bandoulière, avant de rejoindre sa cellule. «C'était fou. Il y avait des milliers de manifestants hors de contrôle qui criaient à l’extérieur et aucun policier nulle part», raconte le détenu. «Il y avait le feu partout, des actes de vandalisme. Et soudain, les portes se sont ouvertes». Il les a franchies sans réfléchir, poussé vers la liberté dans un pays en plein chaos. Les troubles ont éclaté le 8 septembre lorsque la police a ouvert le feu sur des milliers de jeunes manifestants, réunis sous la bannière de la «Génération Z», qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites. Au moins 19 protestataires ont été tués ce jour-là à Katmandou et dans le reste du pays. «Revenez plus tard» Le lendemain, la colère s’est déchaînée dans les rues de la capitale, où les symboles du pouvoir, le parlement en tête, ont été incendiés, détruits ou pillés. Au pouvoir depuis 2024, le Premier ministre KP Sharma Oli a dû démissionner. Au total, 73 personnes ont été tuées, selon le dernier bilan officiel publié mercredi. «Les autorités de la prison, ou ce qu’il en restait, nous ont dit +partez, et revenez plus tard, quand ce sera plus sûr+", se souvient Avinash Rai. Condamné à vingt-deux mois de prison pour contrebande avec l’Inde, il ne lui en reste plus que deux à purger. Alors il a décidé, sagement, de suivre le conseil de ses geôliers. «C'était fou que tous ces gens aient pu s'évader», s'étonne encore Nagendra Sreshtha, un ami venu le raccompagner. «On lui a dit que c'était dans son intérêt de rentrer en prison de son plein gré». En échange, Avinash Rai espère désormais «un peu de clémence» du gouvernement provisoire mis en place jusqu’aux élections prévues en mars 2026. D’autres que lui ont fait ce pari. Selon le porte-parole de la police, Binod Kharel, environ 5.000 évadés avaient retrouvé mercredi leur cellule, pour la plupart volontairement. Parmi ceux qui se pressent devant la prison de Bakhu, il y a aussi Som Gopali, 40 ans. Condamné à cinq ans pour agression, il revient accomplir les neuf mois qui lui restent. «Pas une évasion» Une dernière étreinte avec son épouse, et il franchit la lourde porte de l'établissement. «Ca a été un choc quand Som m’a téléphoné pour me dire qu’il était dehors. J'étais sidérée», confie sa sœur Preeti Yonyan, 42 ans, qui se pince encore pour croire à sa sortie inattendue. «Il n’aurait pas tenu très longtemps dehors, avec la police à ses trousses», raisonne-t-elle. Noircis par les flammes, recouverts de graffitis à la gloire de la «Génération Z», les hauts murs de la maison d’arrêt de Bakhu ont gardé les traces de l’assaut lancé par les émeutiers. «La structure des bâtiments n’a pas été atteinte mais il n’y a plus de couvertures, de matelas ou d'équipement. Et de la suie partout», témoigne Savyata Bahkati, 22 ans, volontaire pour une association qui intervient en détention. «Ils ont commencé à nettoyer les murs et à les repeindre», poursuit-elle, «mais ça va encore prendre trois ou quatre jours». Les derniers candidats à la réincarcération se pressent devant la prison. «Ce n'était pas une évasion. Mon fils est innocent», répète Suresh Raj Aran, 40 ans, espérant que Sevak, 23 ans, ne soit pas puni pour s'être fait la belle. «Bien sûr, je préfère qu’il soit à la maison», dit-elle, «mais dans le respect de la loi». Bhuvan BAGGA © Agence France-Presse -
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