
Bouygues maintient ses objectifs après un début d’année en amélioration

Le groupe diversifié Bouygues a confirmé mercredi prévoir une légère progression de son chiffre d’affaires et de son résultat opérationnel courant des activités (ROCA) en 2025, alors que ses résultats se sont améliorés au premier trimestre.
«Dans un environnement mondial incertain, les six métiers du groupe continueront de démontrer leur capacité à s’adapter aux évolutions de leurs marchés respectifs. Ils poursuivront leurs efforts afin d’améliorer leur rentabilité. Ainsi, le groupe Bouygues vise pour 2025 un chiffre d’affaires et un ROCA en légère croissance par rapport à 2024", a-t-il indiqué dans un communiqué. Pour l’ensemble de l’exercice, les sept analystes interrogés par l’entreprise prévoient un chiffre d’affaires de 57,92 milliards d’euros et un ROCA de 2,65 milliards d’euros, au point médian, contre des montants respectifs de 56,75 milliards d’euros et 2,54 milliards d’euros affichés en 2024.
Au premier trimestre de cette année, le conglomérat a accusé une perte nette de 123 millions d’euros, hors contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises en France, contre une perte nette de 146 millions d’euros un an plus tôt. Sur la période, le ROCA est ressorti à 69 millions d’euros, à comparer à 26 millions d’euros un an auparavant. L’amélioration de cet indicateur est largement portée par la filiale de services multi-techniques Equans, dont le ROCA a progressé de 44 millions d’euros au premier trimestre.
Dette en baisse
Le chiffre d’affaires total a progressé de 2,2% sur un an au premier trimestre de 2025, à 12,59 milliards d’euros, porté par Colas, Bouygues Construction et Bouygues Telecom grâce à la première contribution sur un trimestre complet de La Poste Telecom. A taux de change et périmètre constants, les revenus du groupe ont augmenté de 0,9%.
Selon un consensus réalisé par la société, les analystes s’attendaient à ce que Bouygues publie au titre du premier trimestre un chiffre d’affaires de 12,59 milliards d’euros et un ROCA de 35 millions d’euros, au point médian.
En outre, Bouygues a indiqué que le carnet de commandes de ses activités de construction (Colas, Bouygues Construction, Bouygues Immobilier) s'établissait à un niveau record de 34,2 milliards d’euros à fin mars 2025, en progression de 12% sur un an.
A cette même date, sa dette nette ressortait à 7,08 milliards d’euros, contre 7,73 milliards d’euros à fin mars 2024, malgré un montant net de près de 1,2 milliard d’euros consacré aux acquisitions dans l’intervalle. La dette nette à fin mars dernier représentait 50% des fonds propres du groupe, contre 55% un an auparavant.
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Paris - Les médicaments prescrits en ville mais non consommés représentent chaque année en France entre 561 millions et 1,7 milliard d’euros, selon une évaluation de la Cour des comptes publiée jeudi qui appelle à identifier les produits les plus jetés et les raisons de ce gaspillage. A ce jour, «les modalités de collecte et de traitement des médicaments non utilisés ne permettent pas de connaître de manière précise les montants et la nature des dépenses de médicaments qui auraient pu être évités», souligne la Cour des comptes. Son évaluation des coûts a été réalisée à partir des quantités de médicaments non utilisés collectées par l’organisme Cyclamed chargé de leur récupération. La facture atteint jusqu’à 1,7 milliard d’euros si le calcul prend en compte tous les médicaments mais elle tombe autour de 561 à 788 millions d’euros si les plus coûteux en sont exclus, détaille la Cour des comptes. Le volume de médicaments jetés et collectés par Cyclamed représentait 8.503 tonnes en 2023. Le potentiel de réduction de ces déchets peut être évalué entre 224 millions à 867 millions d’euros, selon l’enquête conduite par la Cour des comptes. Il est «indispensable que les pouvoirs publics améliorent leur connaissance de l’usage des produits de santé, prescrits, dispensés et remboursés, et comprennent pourquoi certains d’entre eux ne sont pas utilisés», écrit l’instance de surveillance des finances publiques. Elle préconise de s’appuyer sur l’expertise de Cyclamed pour quantifier les médicaments non utilisés, évaluer la proportion des médicaments périmés, identifier les produits les plus gaspillés et en déterminer les raisons afin de «susciter des mesures de prévention». La redistribution des médicaments non utilisés pourrait être, selon elle, «une mesure prometteuse», en particulier pour les médicaments coûteux ou très prescrits. De même, certains dispositifs médicaux (béquilles, fauteuils roulants, déambulateurs etc..) pourraient être réutilisés, remis en état ou recyclés pour récupérer au moins leurs composants, préconise le rapport. Parmi ses autres recommandations pour un meilleur usage des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux), la Cour des comptes propose d’inciter les industriels à adapter les conditionnements et les délais de péremption. Les produits de santé ont représenté un coût de 36,05 milliards d’euros pour l’assurance maladie en 2023, dont 25,26 milliards au titre des médicaments et 10,79 milliards au titre des dispositifs médicaux. Le gouvernement vise une réduction des dépenses de santé de l’ordre de cinq milliards d’euros l’an prochain. © Agence France-Presse -
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