
Un G20 Finances sous tension s’annonce

C’est une réunion du G20 Finances marquée par l’épidémie de coronavirus qui va se tenir ce week-end en Arabie saoudite, avec l’absence notable de représentants venus de Chine. En effet, l’ambassadeur chinois auprès de l’Arabie saoudite et des équipes techniques basées à Washington représenteront Pékin dans les discussions.
Les conséquences de l’épidémie seront débattues par les ministres dans le cadre des échanges sur les perspectives économiques. «Jusqu’à la survenue de l’épidémie, nous constations une baisse des risques et des tensions. La croissance mondiale était en ligne avec les prévisions du FMI (Fonds monétaire international), aux alentours de 3%. Le coronavirus introduit une incertitude substantielle sur les perspectives économiques», indique-t-on à Bercy.
La France prudente sur la fiscalité
Ce point d’actualité mis à part, l’agenda des discussions se situe dans la continuité des précédentes réunions du G7 et du G20. Aussi, la fiscalité internationale occupera une large place dans les échanges. L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a publié un rapport d’étape voici une semaine. Le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, a déclaré à Reuters qu’il espérait que des progrès seraient accomplis à l’occasion de cette réunion. «Une décision est attendue à l’issue de la réunion du G20 du mois de juillet», explique Bercy, plus prudent, avec une précision notable : contrairement à ce qui avait été annoncé par Bruno Le Maire pendant les rencontres de Davos, l’optionnalité réclamée par les Etats-Unis depuis le mois de décembre 2019 n’est pas retirée des débats, mais simplement écartée pendant les discussions techniques.
Le FSB (Conseil de stabilité financière) a lui aussi publié un rapport sur l’avancement des chantiers destinés à construire une architecture financière mondiale. La fin du Libor (London Interbank Offered Rate), la réglementation des monnaies digitales, seront à l’ordre du jour. Malgré les réticences chinoises, la question du pilotage des crédits accordés aux pays les plus pauvres devrait être abordée. Des publications plus complètes sont annoncées pour le second semestre 2020.
Les tensions commerciales restent présentes
Les tensions commerciales, bien qu’elles ne soient pas du ressort des ministres des Finances, ne seront pas oubliées. «La situation commerciale sera forcément abordée dans le cadre des discussions sur la situation économique. Les Etats-Unis auront certainement à cœur de mettre en avant un allégement des tensions. Les autres pays conserveront une attitude prudente : l’accord sino-américain a permis une pause dans l’escalade. Cependant les droits de douane mis en place sur 250 milliards de dollars d’échanges n’ont pas été retirés. Le ralentissement du commerce qui en a résulté va donc perdurer. En outre, cet accord ne résout rien des problèmes que les Etats-Unis, l’UE et le Japon peuvent avoir avec la Chine sur les subventions et les distorsions de concurrence, problèmes traités dans le cadre de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce)», précise Bercy.
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Piopio - Un Néo-zélandais, disparu depuis près de quatre ans avec ses trois jeunes enfants, a été tué lors d’une confrontation armée avec la police, ont annoncé lundi les autorités, épilogue d’une cavale qui avait tenu le pays d’Océanie en haleine. Tom Phillips s'était enfui avec ses enfants en décembre 2021 après une dispute avec son ex-compagne, un fait divers qui avait particulièrement secoué la ville de Waikato, sur l'île du Nord, où l’on soupçonnait qu’il se cachait. Tôt lundi matin, la police a été appelée pour un vol dans un magasin de cette ville située dans le nord de l'île, apparemment commis par deux personnes à bord d’un quad. M. Phillips avait jusqu’ici réussi à échapper à toute interpellation, malgré plusieurs signalements, notamment pour une précédente tentative d’effraction dans un magasin le mois dernier. La police a immobilisé le quad à l’aide d’une herse posée sur la route, après quoi des coups de feu ont été tirés. Jill Rogers, commissaire adjointe pour la région des districts du Nord a indiqué qu’une «deuxième patrouille est arrivée et a engagé le combat» avec le fugitif, qui est ensuite décédé, après avoir grièvement blessé par balle un policier. Enfants retrouvés M. Phillips était accompagné d’un de ses enfants. Celui-ci n’a pas été blessé et a été pris en charge. Les deux autres ont été retrouvés vers 16H30 (04H30 GMT), après une journée entière de recherches, dans un camping isolé dans la brousse. Ils auraient 9, 10 et 12 ans, selon les médias néo-zélandais. Environ 50 agents avaient été affectés à leur recherche. La police soupçonnait Tom Phillips d’avoir commis plusieurs infractions depuis sa fuite, et l’avait accusé de vol aggravé, de blessures graves et de possession illégale d’une arme à feu. Deux policiers ont rapporté à l’AFP sous couvert d’anonymat que les autorités craignaient depuis longtemps que l’affaire ne se termine par une fusillade. Selon ces sources, la police aurait reçu divers témoignages sur la santé des enfants, ce qui l’a incitée à ne pas lancer de recherches à grande échelle afin de ne pas menacer leur sécurité. Elle pense que des habitants ont offert au fugitif et à ses enfants le gîte et le couvert depuis sa fuite. La mère des enfants, prénommée Cat, a exprimé du soulagement en évoquant ses enfants: «ils nous ont énormément manqué chaque jour, et nous attendons avec impatience de les accueillir à la maison,» a-t-elle confié à la radio RNZ. «En même temps, nous sommes attristés par la tournure des événements d’aujourd’hui. Nous avons toujours espéré que les enfants puissent revenir en paix et en sécurité.» La mère a demandé de respecter le droit à la vie privée de la famille pour que les enfants se réintègrent dans un «environnement stable et aimant» après avoir «enduré une période longue et difficile». Ben STRANG © Agence France-Presse -
Israël somme le Hamas de se rendre et de libérer les otages sous peine d'être anéanti
Jérusalem - Israël a adressé lundi «un dernier avertissement» au Hamas, le sommant de se rendre et libérer les otages sous peine d'être anéanti, après une mise en garde similaire lancée par le président américain Donald Trump au mouvement islamiste palestinien. Ces nouvelles mises en gardes surviennent alors que l’armée israélienne a intensifié ses opérations dans et autour de Gaza-ville, l’un des derniers bastions du Hamas dans le territoire palestinien assiégé et affamé. La Défense civile à Gaza a fait état de 10 morts lundi dans de nouveaux raids israéliens. L’offensive dévastatrice israélienne a été lancée dans la bande de Gaza en riposte à une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d’Israël à partir du territoire palestinien voisin. «Ceci est un dernier avertissement aux assassins et violeurs du Hamas à Gaza et dans les hôtels de luxe à l’étranger: libérez les otages et déposez les armes, ou Gaza sera détruite et vous serez anéantis», a déclaré le ministre de la Défense Israël Katz sur X. «Aujourd’hui, un ouragan dévastateur frappera le ciel de la ville de Gaza et les toits des tours terroristes trembleront», a-t-il ajouté. «L’armée se prépare à étendre ses opérations pour conquérir Gaza.» «Les Israéliens ont accepté mes conditions. Il est temps pour le Hamas d’accepter également. J’ai averti le Hamas des conséquences en cas de refus. Ceci est mon dernier avertissement, il n’y en aura pas d’autre!», a écrit dimanche M. Trump sur Truth Social. La Maison Blanche n’a pas donné de détails sur ces conditions. Mais selon le site d’information Axios, l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, a communiqué une nouvelle proposition la semaine dernière au Hamas pour un accord global sur les otages et un cessez-le-feu, par l’intermédiaire d’un militant israélien pour la paix. «Etape historique» Le Hamas a confirmé avoir «reçu, via des médiateurs, quelques idées de la part des Américains afin de parvenir à un cessez-le-feu». Il a assuré être prêt à «s’asseoir immédiatement à la table des négociations» afin de discuter de la libération de tous les otages «en échange d’une déclaration claire de la fin de la guerre, d’un retrait complet israélien de la bande de Gaza, et de la formation d’un comité de Palestiniens indépendants pour gérer le territoire». En Israël, le Forum des familles d’otages a estimé que «la garantie personnelle du président des Etats-Unis est une étape historique sans précédent». «Un tel accord favoriserait un règlement régional plus large, assurerait la libération de tous les otages, permettrait aux soldats et aux réservistes de rentrer chez eux», veut-il croire. Selon l’armée israélienne, 47 captifs restent retenus dans la bande de Gaza dont 25 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées lors des l’attaque du 7-Octobre. L’armée israélienne, qui dit contrôler environ 75% de la bande de Gaza et 40% de Gaza-ville, a indiqué vouloir s’emparer de cette dernière agglomération, la plus grande du territoire située dans le nord. Tours détruites Ni l’armée israélienne ni le gouvernement de Benjamin Netanyahu n’ont officiellement annoncé jusque-là le début de l’offensive de grande envergure contre la ville de Gaza approuvée en août. Mais l’armée a intensifié ces dernières semaines ses bombardements ainsi que ses opérations au sol dans et autour de la ville. Dimanche, l’armée israélienne a bombardé une nouvelle tour d’habitation de Gaza-ville, la troisième en trois jours, après un appel à l'évacuer. Elle accuse le Hamas, qui dément, d’utiliser ces bâtiments pour opérer. L’armée a appelé samedi la population de Gaza-ville à évacuer vers la zone déclarée «humanitaire» d’al-Mawassi (sud), qui comprend selon elle des «infrastructures humanitaires», et est approvisionnée en nourriture et médicaments. M. Netanyahu a affirmé qu’environ 100.000 personnes avaient déjà quitté les lieux. Selon des estimations récentes de l’ONU, près d’un million de personnes vivent dans et autour de la ville. Des déplacés à al-Mawassi ont affirmé manquer de tout. De plus, l’armée a souvent mené des frappes meurtrières sur cette région, affirmant y viser des combattants du Hamas, mouvement qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.368 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza. © Agence France-Presse -
Bourses européennes: la perspective d’une baisse des taux soutient la hausse
Paris - Les Bourses européennes ont ouvert en terrain positif lundi, toujours poussées par les données sur l’emploi américain publiées la semaine dernière, qui renforcent les attentes de baisse imminente des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,42%, Francfort 0,72%, Londres 0,17% et Milan 0,51%. Euronext CAC40 © Agence France-Presse