
Taxation des multinationales : La présidence française au défi de l’unanimité européenne

La course contre la montre débute pour la présidence française du Conseil de l’UE (PFUE). Bruno Le Maire animera mardi la première réunion des ministres des finances européens de l’année. Charge au Français de donner l’impulsion politique nécessaire pour mettreles dossiers législatifs identifiés comme prioritaires par Paris sur les rails. Et ce, de préférence sans perdre de temps, élection présidentielle hexagonale oblige.
En cas de nouvelle candidature d’Emmanuel Macron, les ministres français seront en effet soumis à partir de mi-mars au devoir de réserve, qui les limitera dans leurs prises de parole publiques et pourrait conduire certains à renoncer à présider les réunions du Conseil. Les principaux rendez-vous politiques du semestre de Présidence française ont, par conséquent, été regroupés dans ses premières semaines par Paris, qui espère obtenir des avancées décisives d’ici là. Telle est notamment l’ambition affichée concernant la mise en œuvre dans l’UE de l’accord OCDE sur la fiscalité des multinationales. Sujet placé au sommet de l’ordre du jour de la réunion par Bruno Le Maire.
Convaincre la minorité
L’objectif du ministre français : dégager d’ici la réunion Ecofin du 15 mars un compromis à l’unanimité des Vingt-Sept sur le projet de directive, présenté fin décembre par la Commission européenne (CE), visant à introduire letaux d’imposition effectif minimal de 15% prévu au titre du pilier 2 des négociations internationales. Conclure un accord politique à cette date aurait en outre l’avantage de réserver à chacun des Etats membres un délai confortable pour transposer le texte dans leur droit national d’ici début 2023, l’échéance arrêtée à l’OCDE. Le défi s’annonçait a priori largement à la portée de la PFUE : la Hongrie, l’Estonie et l’Irlande, les trois pays européens longtemps opposées au projet fiscal à l’OCDE, ont fini par s’aligner, début octobre, sur les 134 autres Etats pour parvenir à un accord international. La partie n’est toutefois pas encore gagnée.
Selon plusieurs sources, un groupe d’Etats membres exige depuis quelques semaines de Paris qu’un lien soit établi entre la mise en application des deux piliers de l’accord. Ce qui reviendrait à geler les discussions sur le pilier 2 pendant de longs mois : le pilier 1, qui vise à réallouer une part des bénéfices résiduels des cents plus grands groupes internationaux, dont les géants du numérique, aux pays «de marché» (ceux où opèrent les entreprises sans nécessairement y avoir une présence physique), ne fera l’objet d’une proposition législative par la CE qu’autour de juillet 2022, après la signature d’une convention multilatérale à l’OCDE. «L’UE se doit de prendre les devants, de montrer l’exemple. Un tel lien serait contreproductif en ce qu’il ralentirait la dynamique, estime un diplomate européen. Nous allons tenter de convaincre cette infime minorité pendant les prochaines semaines d’avancer dès à présent sur le pilier 2, afin d’obtenir cette avancée décisive en mars».
Bruxelles scrute Washington
Un travail de persuasion qui pourrait vite atteindre ses limites, les raisons de ces résistances étant plutôt à chercher du côté des Etats-Unis, dans les récents déboires législatifs de Joe Biden. Le président américain a en effet échoué fin décembre à une voix près à faire adopter par le Sénat son plan Build Back Better (BBB), lequel prévoit notamment la mise en œuvre du pilier 2 outre-Atlantique. Or, le soutien à ce volet de l’accord par un pays comme l’Irlande, où de nombreux géants américains sont établis, tient uniquement au fait que les Etats-Unis introduiront, eux aussi, la taxation minimale effective à 15%. Et les autres pays sceptiques vis-à-vis de l’accord, la Hongrie et l’Estonie, en profitent logiquement pour s’engouffrer dans la brèche.
Mais alors que Joe Biden prévoit de revenir à la charge, Paris devrait, in fine, avoir raison de cette minorité de blocage, pronostique Tommaso Faccio, chercheur de la Nottingham University Business School et secrétaire général de l’Icrict (la commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des entreprises). «Je pense que l’UE va conclure ces négociations sous Présidence française, à moins qu’un vrai doute ne survienne quant à l’adoption du Build Back Better aux Etats-Unis. La demande de lier les négociations sur les deux piliers a tout d’un prétexte pour ralentir les discussions, ajoute le chercheur. Et cette demande a d’autant moins de sens que le pilier 2 a beaucoup plus de chance de passer au Sénat que le pilier 1. Pour le pilier 2, Joe Biden doit uniquement réunir l’ensemble des voix des sénateurs démocrates, mais appliquer le pilier 1 nécessitera potentiellement la ratification d’un traité. Ce qui requerrait l’approbation de deux tiers des sénateurs et donc le soutien de sénateurs républicains.»
Un soutien bipartisan d’autant moins probable que l’application du pilier 1 devrait occasionner des pertes pour le trésor américain. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a fait savoir que la Maison-blanche cherchait d’ores et déjà des moyens de contourner le Sénat. «Mais il n’est pas certain qu’une telle option existe», relève Tommaso Faccio. En l’absence d’accord aux Etats-Unis, les Européens pourraient en même temps menacer de ressusciter leur projet de taxe ciblant les géants américains du numérique, mis de côté par Bruxelles à la demande de Washington, pour préserver les négociations internationales. Affaire à suivre.
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Nucléaire iranien : un nouveau cadre de coopération convenu entre l'Iran et l'AIEA
Le Caire - L’Iran a annoncé mardi avoir convenu d’un nouveau cadre de coopération avec l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), après avoir suspendu sa collaboration avec le gendarme onusien du nucléaire dans le sillage de la guerre contre Israël en juin. Le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, a salué «une étape importante dans la bonne direction». Il a indiqué sur X s'être entendu lors d’une réunion au Caire avec le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi «sur des modalités pratiques pour reprendre les inspections en Iran» des activités nucléaires. La rencontre au Caire, à laquelle a participé le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty, était la première entre MM. Araghchi et Grossi depuis la guerre de 12 jours déclenchée par une attaque israélienne sur l’Iran en juin. Le dossier du nucléaire iranien empoisonne de longue date les relations de l’Iran avec les Occidentaux. Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran, soupçonnent le pouvoir iranien de vouloir se doter de la bombe atomique. L’Iran dément vigoureusement avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire pour des besoins civils. Après la rencontre au Caire, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, a annoncé que «l’Iran et l’AIEA étaient parvenus à une entente sur la manière d’agir dans ce nouveau contexte, après les attaques illégitimes menées par les Etats-Unis et le régime sioniste contre les installations nucléaires pacifiques de notre pays», sans autre précision. «Nouvelle relation» Plus tard, MM. Araghchi et Grossi ont signé un accord intitulé «Modalités techniques pour la mise en œuvre des inspections». M. Abdelatty a dit espérer que l’accord «marquera le véritable point de départ d’une nouvelle relation entre les deux parties, caractérisée par une plus grande transparence». Il a aussi espéré qu’il «favorise une entente» d’abord avec les pays européens ayant menacé de rétablir les sanctions contre l’Iran, puis «conduise à un retour à la table des négociations entre l’Iran et les Etats-Unis». MM. Araghchi et Grossi ont ensuite rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui a salué «une étape positive vers la désescalade». Téhéran avait suspendu sa coopération avec l’AIEA après la guerre déclenchée le 13 juin par une attaque sans précédent d’Israël sur le sol iranien. L’Iran avait reproché à l’AIEA de ne pas avoir condamné les bombardements israéliens, puis américains, qui ont visé ses installations nucléaires durant le conflit. Téhéran estime également que l’AIEA a une part de responsabilité dans le déclenchement de l’attaque israélienne surprise, car elle a été lancée au lendemain du vote d’une résolution critique sur le programme nucléaire iranien au siège de l’agence à Vienne. Depuis juillet, une loi votée au Parlement iranien bannit en principe toute coopération avec l’AIEA. Menaces de sanctions Des inspecteurs de l’agence ont néanmoins fait un bref retour en Iran fin août pour remplacer le combustible du site de Bouchehr, la principale centrale nucléaire de production d'électricité du pays. Mais ils n’avaient pu accéder aux sites bombardés en juin et dont l'étendue exacte des dégâts n’est pas connue. La rencontre entre MM. Araghchi et Grossi est intervenue au moment où la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne (groupe E3) menacent de rétablir fin septembre des sanctions contre l’Iran, suspendues depuis 2015 par un accord international sur le nucléaire conclu alors avec Téhéran. Une clause de cet accord, enclenchée fin août, permet le rétablissement de ces sanctions si une partie estime que l’Iran ne respecte pas ses engagements. L’accord de 2015, signé par l’E3, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et l’Iran prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée progressive des sanctions. En 2018, sous le premier mandat du président Donald Trump, les Etats-Unis avaient décidé de s’en retirer et avaient rétabli leurs propres sanctions. Téhéran s'était ensuite affranchie de certains engagements, en accélérant l’enrichissement d’uranium. L’Iran a enrichi de l’uranium au niveau élevé de 60%, selon l’AIEA, niveau proche du seuil de 90% requis pour la fabrication d’une bombe atomique. © Agence France-Presse -
La bourse de New York termine sur des records dans l'attente des taux de la Fed
Washington - La Bourse de New York a terminé à de nouveaux sommets mardi, abordant avec optimisme la publication de plusieurs indicateurs d’inflation aux Etats-Unis susceptibles de donner de nouveaux indices sur la trajectoire monétaire privilégiée par la Réserve fédérale (Fed). Le Dow Jones a avancé de 0,43%, à 45.711,34 points, l’indice Nasdaq a pris 0,37% à 21.879,49 points et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,27% à 6,512,61 points. «Le groupe des mégacapitalisations a joué un rôle moteur en contribuant à soutenir les principaux indices», souligne auprès de l’AFP Patrick O’Hare, de Briefing.com. Nvidia a ainsi gagné 1,46%, Alphabet (Google) 2,39% et Amazon a avancé de 1,02%. Globalement, les investisseurs sont «dans l’expectative des données sur l’inflation, avec l’indice des prix à la production (PPI) qui sera publié mercredi, puis jeudi avec l’indice des prix à la consommation (CPI)», relève Patrick O’Hare. «Les acteurs du marché s’attendent non seulement à ce que la Fed abaisse ses taux en septembre, mais aussi en octobre et en décembre», note l’analyste. Selon l’analyste, les données sur l’inflation donneront par conséquent «une base pour réévaluer la probabilité de ces baisses de taux». La banque centrale des Etats-Unis est investie d’un double mandat pour le pays, consistant à la fois à surveiller le marché de l’emploi et à maintenir l’inflation proche de 2% sur le long terme. Toutefois, prévient M. O’Hare, «il semble que les marchés financiers se concentrent davantage sur l’affaiblissement du marché du travail que sur les données d’inflation pour le moment». Mardi, ils ont gardé un oeil sur la forte révision à la baisse des chiffres de l’emploi américain entre avril 2024 et mars 2025, sans pour autant y réagir négativement. Selon le Bureau des statistiques du travail (BLS), les entreprises américaines ont au final créé 911.000 emplois de moins sur l’ensemble de l’année fiscale 2024-2025, soit quasiment deux fois moins que ce qui avait été rapporté initialement. «Pour ce marché, les mauvaises nouvelles économiques sont synonymes de bonnes nouvelles en matière de baisse des taux», résume Patrick O’Hare. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se tendait par rapport à la clôture lundi, à 4,08% contre 4,04%. Côté entreprises, Apple (-1,48% à 234,35 dollars) a souffert de la présentation de sa nouvelle gamme d’iPhone 17. L’entreprise a présenté un modèle «Air» ultrafin, a promis des progrès sur l’autonomie et les objectifs photographiques, mais n’a pas annoncé d’avancées majeures pour rattraper son retard dans l’intelligence artificielle (IA). La firme de Cupertino (Californie) a aussi annoncé que les prix des nouveaux iPhone devraient augmenter aux Etats-Unis en raison des droits de douane imposés par le président Donald Trump, qui alourdissent les coûts de production en Chine, toujours le principal centre de fabrication de la marque à la pomme. La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance («cloud computing») CoreWeave a bondi de 7,13% à 100,22 dollars après avoir annoncé le lancement d’un fonds de capital-risque dédié aux investissements dans l’IA. Le spécialiste néerlandais des infrastructures et services IA Nebius (+49,42% à 95,72 dollars) s’est envolé à l’annonce d’un partenariat avec Microsoft. Nebius dédira une partie des ressources de son nouveau data center au géant américain de l’informatique. Nasdaq © Agence France-Presse