
Où en sera la France dans le classement économique mondial en 2050

Quelle sera la nouvelle hiérarchie des grandes économies dans le monde en 2050 ? Dans une étude publiée début février 2017, le consultant PwC a sorti sa boule de cristal pour tenter de prévoir quels seront les pays qui s’imposeront au tournant du XXI° siècle. De quoi surprendre.
Tout d’abord, « nous prévoyons que l’économie mondiale aura pratiquement doublé de taille d’ici à 2042, soit un taux de croissance annuel moyen de 2,6% entre 2016 et 2050 », indique le document.
Les auteurs de l’étude estiment également que le transfert de puissance des nations occidentales vers les pays émergents, amorcé au XX° siècle, se poursuivra dans les prochaines décennies particulièrement au détriment des Européens. Les grands gagnants de ce passage de relai se situeront en Asie notamment.
Le top 7 des économies émergentes pèsera 50% du PIB mondial d’ici à 2050, tandis que l’actuel G7 verra son poids économique décliner juste au-dessus de 20% contre un peu plus de 30% actuellement.
Les moteurs de la croissance seront principalement les économies émergentes et en développement comme le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique, la Russie et la Turquie, écrivent les auteurs qui ne mentionnent pas l’Afrique du sud pourtant consacrée membre des Brics en 2001. Leur croissance devrait s’établir à 3,5% en moyenne environ au cours des 34 prochaines années contre seulement 1,6% pour les pays du G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, GB et Etats Unis).
« En fait, la Chine a déjà dépassé les Etats-Unis pour devenir la première économie du monde en parité de pouvoir d’achat (PPP), c’est-à-dire en tenant compte des différences de prix des biens et services entre les pays. Pour sa part l’Inde, qui se situe actuellement à la troisième place, devrait dépasser à son tour les Etats-Unis d’ici à 2050 en PPP. Quant à la France, elle « ne fera plus partie des 10 plus grandes économies du monde sur ces bases », contrairement au Royaume-Uni, soulignent encore les auteurs.
Une précision de taille: «pour que le potentiel de croissance se concrétise, les gouvernements des économies émergentes devront appliquer des réformes structurelles afin d’améliorer la stabilité macroéconomique, diversifier leurs économies aux antipodes de l’actuel repli sur les ressources naturelles et déployer des institutions politiques et juridiques plus efficaces», ajoute le document.
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