
«Nous partons du principe que les hausses de taux sont terminées aux Etats-Unis»

L’Agefi : Vous faites partie des plus «prudents» en ne voyant plus de nouvelle hausse de taux à la Fed : pourquoi ?
Marc Brütsch : Nous partons du principe que le cycle de hausse des taux d’intérêt est terminé aux Etats-Unis. Les anticipations d’inflation implicites à long terme des investisseurs, telles qu’elles ressortent des prix du marché des obligations indexées contre l’inflation, sont à nouveau en phase avec l’objectif de la banque centrale américaine. La demande ralentit également aux Etats-Unis, sachant que d’autres effets du resserrement de la politique monétaire au cours des dix-huit derniers mois se font sentir avec un certain décalage. Dans notre scénario de base, nous prévoyons même que les premières baisses de taux pourraient intervenir dès le milieu de l’année 2024 outre-Atlantique.
De même pour la Banque d’Angleterre (BoE) avec un taux directeur à 5,25% : est-ce lié au risque immobilier ?
Clarifier la fin des hausses de taux serait certainement un atout pour le marché de l’immobilier. En particulier lorsque la courbe des taux se normalisera au cours des prochains mois et reprendra sa forme habituelle. Cependant, la raison pour laquelle nous pensons que le cycle de hausse des taux d’intérêt s’achève également au Royaume-Uni est différente : les données disponibles pour le troisième trimestre indiquent une probabilité croissante d’une récession de l’économie britannique.
A lire aussi: «La Fed a de plus en plus d’éléments pour augmenter les taux sans craindre une récession»
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