
L’indice MSCI émergent est à la veille d’un changement historique

L’indice MSCI Emerging Markets va connaître à la clôture du 28 mai le changement le plus important de son histoire. Il va accueillir les actions d’Arabie saoudite, augmenter la pondération des actions chinoises A (celles cotées en Chine continentale) et retrouver les actions argentines. Une évolution majeure pour les investisseurs. Cet indicateur est le plus utilisé sur les marchés actions émergents (1.900 milliards de dollars d’actifs indexés ou qui l’utilisent comme référence).
Au total 30 titres d’Arabie saoudite vont entrer dans le MSCI EM. Ils pèseront dans un premier temps 1,4% de l’indice. Il s’agit principalement d’entreprises présentes dans le secteur des matériaux de base, à l’instar du groupe chimique Saudi Basic Industries (Sabic) qui sera la première valeur saoudienne en capitalisation, avant sans doute l’introduction tant attendue du groupe pétrolier Aramco, mais aussi de banques.
L’autre gros morceau sera l’augmentation de la part des actions A chinoises. Elle va passer de 0,8% à 1,8% avec la hausse de 5% à 10% du facteur d’inclusion sur les 238 actions A intégrées dans l’indice il y a un an mais aussi l’entrée de 36 nouvelles valeurs. Ce facteur d’inclusion permet d’intégrer progressivement des titres ou des pays importants dans l’indice en ne prenant dans un premier temps qu’une proportion de la capitalisation. Ici 10%. Enfin, l’Argentine signe son retour dans le MSCI EM. Elle l’avait quitté en 2009 pour l’indice marchés frontières. Huit valeurs l’intégreront à hauteur de 0,3%.
Non seulement ce rebalancement de l’indice est historique mais ce sera aussi un événement en termes de trading, selon les spécialistes de SPDR-State Street GA qui estiment à plus de 10 milliards de dollars les flux liés.
Dans un deuxième temps, en août, les actions saoudiennes monteront à 2,8% en raison de l’inclusion à 100% des 30 valeurs. Le processus est plus long pour les actions chinoises en raison de la taille du marché. En août, le facteur d’inclusion passera à 15% avant 20% en novembre. A cette date des actions A de midcaps chinoises intégreront également l’indice. A terme, la Chine (actions A et actions cotées hors de Chine) pourrait peser 40% de l’indice, rappelle Yves Bonamy, directeur MSCI France (contre 29% actuellement). A condition que les autorités continuent leurs efforts d’ouverture du marché.
Plus d'articles du même thème
-
«Les marchés pourraient connaître une phase de consolidation à court terme»
Grégory Huet, gérant de portefeuilles, associé chez Amplegest -
Les marchés émergents affirment leur surperformance en 2025
Les marchés d'actions comme d'obligations affichent des performances inédites sur la décennie. Ils sont soutenus par la baisse du dollar et désormais par l’assouplissement monétaire de la Fed. Mais des défis demeurent. -
Quand Donald Trump sape le pouvoir des actionnaires
Résultats trimestriels, vote en assemblée générale, contrôles du gendarme boursier : au nom de l'efficacité, Washington mine les prérogatives des investisseurs au profit des entreprises cotées et de leurs dirigeants. Au risque de fragiliser l'un des fondements de Wall Street.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

DWS cote trois ETF de petites capitalisations
- Le patron de la Société Générale prend la menace Revolut au sérieux
- L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
- BNP Paribas confirme ses objectifs 2025 et dévoile des ambitions pour 2028
- Le Crédit Agricole revendique une place dans l’accès aux soins et les services aux plus âgés
- Rubis confirme avoir engagé des discussions avec des acteurs industriels et financiers
Contenu de nos partenaires
-
Vœu pieux
Palestine : Macron joue son va-tout
Lundi soir, le président français reconnaîtra l'Etat de Palestine à l'ONU. Une première étape pour tenter de mettre fin au conflit à Gaza. Mais c'est sans compter l'hostilité d'Israël et des Etats-Unis -
Editorial
Taxe Zucman : une attaque contre la liberté
Sa leçon est claire : la radicalité conduit à davantage de radicalité, et appelle son complément naturel, l'oppression -
Une séparation
Entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron, le parti Renaissance vit la première rupture de son histoire
A Arras, dimanche, la rentrée politique du parti présidentiel s'est déroulée devant une salle vidée de ses ministres. Ces derniers craignaient d'être associés à la volonté de Gabriel Attal de couper tout lien avec Emmanuel Macron