Les taux souverains euros craignent davantage une crise financière que le QT

Chaque jeudi, L’Agefi livre ses indicateurs clés de crédit pour suivre l'évolution des marchés.
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Après la fin des programmes d’achats d’actifs d’urgence (PEPP) et régulier (APP) fin mars et fin juin 2022, les souverains de la zone euro voient depuis le 1er mars la Banque centrale européenne (BCE) cesser de réinvestir les titres remboursés sur l’APP jusqu’à 15 milliards par mois. Malgré ce «quantitative tightening» (QT), les besoins d’émissions seront élevés durant tout le premier semestre, avec encore 85 milliards d’euros en mars.

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A la suite de la crise sanitaire, la crise énergétique a augmenté les besoins de dettes moyen-long terme, de 1.120 milliards en 2022 à 1.280 milliards en 2023 selon SG CIB : 315 milliards pour l’Italie, 307 pour l’Allemagne, 290 pour la France, 173 pour l’Espagne, 50 pour les Pays-Bas.
Face au risque de hausse des taux, les programmes après deux mois étaient légèrement plus avancés en 2023 qu’en 2022.

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Besoins d’émissions et hausses des taux de la BCE jusqu’en mai devraient renchérir le coût des dettes périphériques les plus fragiles, et engendrer un nouvel écartement des taux à 10 ans entre l’Italie et l’Allemagne (BTP-Bund) potentiellement au-dessus de 250-270 pb. Malgré la récente aversion pour le risque, la bonne gestion des flux d’émissions a permis de limiter cet écartement du spread, autour de 190 pb depuis janvier.

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L’annonce d’un outil anti-fragmentation (le 21 juillet) et de réinvestissements flexibles sur le PEPP ont réduit la perception du risque, même sur l’Italie. Les craintes d’une crise bancaire font cependant remonter le coût des protections contre un défaut (CDS) transalpin au-dessous de 100 pb cette semaine.

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