
Les signaux convergent en faveur d’un maintien des prix élevés du pétrole

L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a relevé mardi ses prévisions concernant les cours du pétrole pour 2023 et 2024, anticipant une baisse des stocks mondiaux après la décision de l’Arabie saoudite de réduire volontairement sa production. Dans son rapport mensuel, l’agence publique s’attend à un prix du baril de brut léger américain (WTI) de 79,65 dollars en moyenne cette année, soit une hausse de 2,4% par rapport à son estimation d’août. Pour l’an prochain, elle a augmenté sa prévision de 2,1%, à 83,22 dollars. Concernant le Brent, l’agence s’attend à un cours moyen de 84,46 dollars le baril cette année et de 88,22 dollars en 2024, soit un relèvement de 2,2% et 2%, respectivement, de ses prévisions d’août.
L’EIA anticipe une chute de 600.000 barils par jour des stocks au troisième trimestre de cette année, un repli qui devrait s’atténuer à 200.000 barils par jour au quatrième trimestre. Mais selon l’agence, les réductions de production récemment annoncées par l’Opep+, dont l’Arabie saoudite et la Russie, «maintiendront la production à un niveau plus faible que la demande mondiale». Mardi en séance, le cours du baril de brut WTI montait de 2%, à 89,08 dollars, à New York. Le cours du Brent progressait de 1,7% en Europe, à 92,18 dollars le baril, au plus haut depuis fin octobre 2022.
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Une tendance stimulée par la résistance des grandes économies
De son côté, l’Opep a maintenu mardi ses prévisions d’une croissance robuste de la demande mondiale de pétrole pour l’année en cours et la suivante, en s’appuyant sur le fait que les plus grandes économies s’en sortent mieux que prévu malgré les taux d’intérêt élevés et une inflation importante. La demande mondiale de pétrole augmentera de 2,25 millions de barils par jour en 2024, contre une progression de 2,44 millions en 2023, a déclaré l’Organisation des pays exportateurs de pétrole dans son rapport mensuel. Ces prévisions sont inchangées par rapport au mois dernier.
«La croissance économique mondiale en cours devrait stimuler la demande de pétrole, notamment en raison de la reprise du tourisme, des voyages aériens et de la mobilité constante des automobilistes», relève également son rapport, prévoyant que la demande mondiale dépasse les niveaux de 2019 dès cette année. Le rapport montre aussi que la production de l’Opep a augmenté de 113.000 barils par jour en août pour atteindre 27,45 millions. (Avec agences)
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