
Les gérants crédit restent suspendus à une annonce de tapering de la BCE
La prudence reste de mise sur le marché du crédit. Les panélistes ont en effet à peine modifié leur position neutre tant concernant leur positionnement sur la classe d’actifs que sur leurs prévisions de spreads de crédit euro au mois d’octobre. Les rares gérants à conserver une perspective positive sur ces deux thèmes sont CM-CIC, Lazard Frères Gestion, Schroders et l’Union Bancaire Privée. Les segments de la dette financière et des obligations subordonnées restent majoritairement préférés par les panélistes, tout comme la catégorie de notation BBB et les maturités autour de 5 ans. A peine ont-ils légèrement abaissé sous 4% en moyenne la proportion de cash détenue au sein de leurs portefeuilles ; les plus prudents restant CPR AM et Swiss Life Asset Managers.
«Le risque est que la BCE annonce un retrait rapide de sa politique de soutien par ses achats d’actifs qui perturberait les marchés. Même un scénario de ralentissement progressif devrait être suffisant pour tirer les risques sur le marché des titres d’Etat à la hausse, et mettre sous pression sur les spreads de crédit, même s’il est probable que le programme CSPP d’achats d’obligations corporates soit le dernier à être impacté», explique ainsi SG CIB. Les indices iTraxx Main et Crossover sont restés stables au cours de la semaine dernière et évoluent dans une fourchette quotidienne très serrée depuis quelques semaines, dans un contexte de faible volatilité. Le contexte témoigne de la prudence des investisseurs dans l’attente d’annonces de tapering de la BCE, malgré des niveaux de volumes de marché quotidiens qui, eux, ne faiblissent pas.
Le compartiment des obligations corporates hybrides et high yield (HY) continuent d’offrir les meilleurs niveaux de performance depuis le début de l’année sur le marché en euro, de respectivement 7% et 5,5%, alors que ceux affichés par le segment investment grade (IG) restent eux nettement en retrait, à 1,7%. Ce dernier a notamment été pénalisé par les forts volumes enregistrés sur le marché primaire, qui ont atteint près de 30 milliards d’euros au cours du mois de septembre. A 238 milliards depuis le début de l’année, les volumes sur l’IG sont ainsi désormais supérieurs de 18 milliards à ceux affichés sur la même période de 2016, qui fut une année record. Si les volumes sur le HY sont également en avance par rapport à ceux de l’an dernier, ils restent inférieurs aux trois années précédentes.
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