Les «faucons» de la BCE assurent le «service après-vente»

La règle tacite fixée par la présidente Christine Lagarde en avril 2022 afin que les membres de la Banque centrale européenne (BCE) évitent d’exprimer des opinions divergentes dans les quatre jours qui suivent la réunion de politique monétaire semble caduque. Revenant sur la décision de jeudi de relever le taux directeur de 50 points de base (pb) en février (à 2,50%) et très probablement en mars (à 3%), le gouverneur autrichien Robert Holzmann a déclaré lundi lors d’une conférence que, l’inflation en zone euro restant beaucoup trop élevée, «le risque d’un resserrement excessif semble minuscule par rapport au risque d’en faire trop peu (…). Nos décisions de politique monétaire doivent continuer à montrer les ‘dents’ jusqu’à ce que nous observions une convergence crédible vers notre objectif qui soit également ressentie par le grand public», a-t-il ajouté.

Depuis les annonces de la BCE, plusieurs autres membres de l’institution, à l’image de Peter Kazimir et Gediminas Simkus, ont plaidé pour un relèvement similaire des taux en mai (à 3,50%), en plus de la hausse prévue en mars.

L’Italien Ignazio Visco, également membre du Conseil des gouverneurs, s’est toutefois distingué durant le week-end, en mettant en garde contre un resserrement monétaire excessif qui aurait de «graves conséquences» pour l’activité économique et la stabilité financière.

Dans ce contexte, l'écart (spread) entre taux à 10 ans italiens et allemands (BTP-Bund), qui avait reflété un discours encore assez «hawkish» en montant de 185 à 198 pb jeudi avant de redescendre à 177 pb vendredi, sont remontés depuis autour de 188-189 pb.

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