
«Le marché restera accessible aux entreprises high yield, si le primaire se fait dans des conditions adéquates»

L’Agefi: La demande pour le crédit reste soutenue mais le marché high yield approche d’une phase importante de refinancements…
Akram Gharbi: A court-moyen terme, soit un horizon 2 ans, il y a environ 25% de dette HY euro qui arrive à maturité (20% en excluant les hybrides qui ont une possibilité d’extension et sont donc moins contraints par un remboursement). Les besoins sont moins importants sur le marché américain puisqu’ils sont de l’ordre de 12% hors marché des leveraged loans. Bien sûr cela risque d’être compliqué pour certains comme SFR/Altice qui souffre opérationnellement et qui est l’un des plus importants poids sur ce marché en termes de taille de dette. Il en sera de même pour les sociétés endettées de petite taille exposées à des secteurs difficiles, tel l’immobilier, et tout ce qui est lié à ce secteur (matériaux de construction, chimie…), ou la distribution, ainsi que des cas spécifiques de type Atos.
Malgré un marché primaire actif, faut-il s’en inquiéter, surtout après le retrait par Fnac Darty de son émission obligataire ?
L’élément positif en Europe est que 85% du quart des entreprises qui doivent refinancer leur dette à court terme sont principalement des entreprises notées BB (Renault, Ford, Dufry, Teva, ZF Industrie, Telecom Italia, Pemex qui a un statut particulier...) ou B plutôt appréciées par le marché, car elles sont bien gérées et bénéficient d’un bon business à l’instar de Loxam, Verisure… Sauf catastrophe, le marché restera accessible à ces entreprises si le primaire se fait dans des conditions adéquates. Rexel, Coty, ZF ont pu émettre récemment sans problème. Le cas de la Fnac Darty n’est pas duplicable, car le sujet était une prime peu généreuse dans un secteur retail pour lequel le marché en réclame une. Cet émetteur ne peut venir dans le marché avec les mêmes conditions qu’un Rexel.
A lire aussi: Les gérants freinent un peu sur le crédit

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