Le marché lance la période des soldes

La plupart des actifs ont engagé un vaste ajustement face au nouveau régime économique et monétaire.
Xavier Diaz

Le marché aurait-il capitulé ? Le net rebond des indices boursiers vendredi (hausse de 2,5% de l’indice Euro Stoxx 50 et de 2,4% du S&P 500), après une semaine de forte agitation du fait des craintes de récession, semblait en témoigner. Beaucoup voient pourtant dans cette hausse un rebond technique, les incertitudes restant nombreuses (pic d’inflation, récession, guerre en Ukraine et sanctions, Covid en Chine…). Malgré le rebond, le S&P 500 a enregistré une sixième semaine de baisse d’affilée, une première depuis dix ans. «Certains signes de capitulation sont maintenant visibles, note Emmanuel Cau, stratégiste chez Barclays. Alors que les préoccupations liées à la croissance prennent le pas sur le risque d’inflation, la corrélation positive entre les obligations et les actions commence à s’inverser.»

Quelle que soit l’ampleur du mouvement de correction, une grande partie a déjà été réalisée, comme le montrent les performances de la plupart des actifs financiers et des valeurs emblématiques, par rapport à leurs plus hauts historiques. Cet ajustement ne concerne pas que les marchés actions. Les marchés de taux et du crédit accusent leur pire début d’année, avec des pertes sur les souverains dépassant celles du crédit. L’euro est à un plus bas de 20 ans face au dollar. Sur les marchés actions, si la plupart des grands indices ne sont pas encore en territoire de marché baissier (mais ils l’ont été lors du déclenchement du conflit en Ukraine), les valeurs les plus chères sont évidemment les plus affectées. L’ajustement du marché est bien engagé.

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