Le marché freine son enthousiasme en février

Le retour des craintes sur l’inflation et le réajustement des anticipations de taux des banques centrales ont secoué les marchés de taux et les actifs risqués.
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En février, les marchés n'ont pas confirmé leur début d'année  - 

Après leur début d’année en fanfare, les marchés sont revenus à la réalité en février après le bond des créations d’emplois aux Etats-Unis en janvier et des chiffres d’inflation plus soutenus qu’anticipés des deux côtés de l’Atlantique. «Contrairement au ‘hard landing’ ou au ‘soft landing’, qui verraient l’inflation baisser, le ‘no landing’ impliquerait que l’inflation reste élevée et que la Fed augmente encore ses taux pour faire baisser de l’inflation», indique Henry Allen, stratégiste chez Deutsche Bank.

De quoi provoquer un net réajustement des anticipations de hausses de taux de la Fed et de la Banque centrale européenne (BCE) avec désormais des taux terminaux à près de 5,5% et 4% respectivement.

Avec, pour conséquence, un nouveau «mois horrible» pour les marchés de taux. L’indice Bloomberg Global Aggregate Bond (-3,3 %) a enregistré en février la pire performance depuis sa création en 1990. Les taux longs dans la zone euro sont revenus à leur plus haut depuis 2011 et même 2007 pour les taux courts.

Aux Etats-Unis, les bons du Trésor (-2,4 %) ont subi leur pire performance mensuelle depuis septembre. Le crédit a également consolidé, le marché en dollars sous-performant le marché euro, et l’investment grade, le high yield. Février a été marqué par une poursuite de la surperformance des actions européennes par rapport à Wall Street (dont les indices sont en baisse), notamment des places boursières d’Europe du Sud.

Les matières premières et l’énergie ont poursuivi leur repli tandis que les marchés émergents ont souffert du regain d’aversion pour le risque.

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