«Le différentiel sur les taux 2 ans ‘forward’ joue en faveur du dollar à court terme»

Thierry Million, directeur de la gestion obligataire institutionnelle chez Allianz GI
Fabrice Anselmi

L’Agefi : Une Fed finalement plus restrictive va-t-elle soutenir le dollar davantage que prévu au premier semestre ?

Thierry Million : Les récents chiffres macroéconomiques américains indiquent une résilience du rythme de croissance bien supérieure aux anticipations du mois de janvier. Ainsi, l’inflation va perdurer, contraignant la Fed à augmenter le niveau de son taux terminal, et de surcroît à le maintenir élevé bien au-delà de 2023. La perspective d’une rémunération supérieure à 5,25% sur le dollar à un an constitue une force d’attraction indéniable. Celle-ci va être limitée par les efforts de la banque centrale européenne (BCE), qui devra relever son taux de dépôts vers 3,75%, car l’inflation cœur européenne restera soutenue par la demande et les hausses des rémunérations. Mais il est vrai qu’à court terme, le différentiel sur les taux 2 ans «forward» joue en faveur du dollar.

Comment expliquer la résistance relative de la livre sterling ?

Dans un contexte de diminution des incertitudes politiques internes, les indicateurs avancés pointent vers une amélioration de l’activité, grâce à la baisse des prix de l’énergie. L’inflation semble avoir atteint son apogée, mais les pressions salariales restent fortes, notamment dans les services. De fait, la Banque d’Angleterre (BoE) ne peut baisser sa garde à l’image de ses consœurs. Cette nécessité de politiques monétaires restrictives et synchrones entre les pays développés participe à la stabilité de la livre sterling.

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