
La France parmi les pays aux plus fortes taxes sur les salaires
La France figure toujours parmi les pays de l’OCDE dans lesquels la pression fiscale sur les salaires est la plus élevée, selon un rapport publié mardi par l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Le taux effectif d’imposition, qui reflète le poids des prélèvements sur le revenu disponible des ménages, y reste bien supérieur à la moyenne de l’OCDE, quelle que soit la composition du foyer fiscal, malgré une baisse limitée de la taxation des salaires l’an dernier. Mais à noter, la France n’est pas toujours en tête en fonction des critères étudiés.
L’an dernier, pour un couple marié avec deux enfants et ne disposant que d’un seul salaire moyen, le poids total des prélèvements sur les revenus du travail a représenté 40% du coût de la main d’oeuvre en France. Ce taux, en recul de 0,47 point par rapport à 2015, est supérieur de 13,4 points à la moyenne de l’OCDE (26,6%) et place la France en tête du classement des pays membres de l’organisation, devant la Finlande (39,2%), l’Italie (38,6%) et la Belgique (38,6% également).
La pression fiscale est plus marquée pour un célibataire sans enfant rémunéré au salaire moyen: elle a atteint 48,1% en France l’an dernier (-0,34 point par rapport à 2015), soit 12,1 points de plus que la moyenne pour les 35 pays de l’OCDE (36,0%). Mais pour ce type de foyer fiscal, la France se retrouve au pied du podium, derrière la Belgique (54,0%), l’Allemagne (49,4%) et la Hongrie (48,2%).
Les charges sur le travail évoquées dans l'étude prennent en compte les impôts et cotisation sociales, qu’ils soient payés par le salarié ou l’employeur (donc à la fois l’impôt sur le revenu et les taxes sur les salaires), déduction faite des allocations et prestations perçues par les contribuables.
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