La baisse du marché actions est saisonnière

Après le rallye de début d’année, le réajustement des taux a provoqué une baisse des actions qui pourrait également être liée aux cycles des marchés.
Wall-Street
Février est l'un des pires mois de l'année pour l'indice S&P 500  -  AdobeStock

Les marchés ont effacé en février une partie du rallye de début d’année. «Le principal moteur de cette évolution a été une nouvelle révision des taux terminaux des banques centrales, qui a suivi des données solides sur l’inflation et la croissance», explique Jim Reid, responsable de la stratégie de marché chez Deutsche Bank, qui relève une importante révision des anticipations d’inflation en février, avec une hausse du point mort d’inflation américain à 2 ans de 85 points de base (pb) à 3,18%, ce qui est la deuxième hausse mensuelle la plus importante depuis février 2009. Les marchés de taux ont le plus souffert, entraînant dans leur sillage les places boursières, notamment Wall Street. Mais ce recul n’est guère étonnant dans une perspective historique.

Respiration

Les marchés actions ont leur propre respiration. «La question est aussi de savoir si la pression sur les marchés américains n’est pas à mettre sur le compte de la saisonnalité», s’interroge John Plassard, stratégiste chez Mirabaud, qui note que sur le marché américain, l’indice S&P 500 atteint historiquement son plus bas niveau de l’année en février. Le mois de février est traditionnellement un mois baissier pour les actions. En moyenne, c’est le troisième pire mois de l’année depuis 25 ans, qui ressort une fois sur deux négatif. Puis les actions se reprennent mi-mars pour atteindre un pic début mai, avant que le dicton boursier «sell in may and go away», en gros vendez en mai et partez en vacances, ne fasse son œuvre. «Le début du mois de mai correspond généralement à une phase de faiblesse pour le S&P 500 qui dure jusqu’à la fin août», constate John Plassard. Et même si le marché a tendance à se reprendre entre mi-juin et mi-juillet, dans l’ensemble, la progression est légère pendant les mois d'été.

Entre mi-septembre et mi-octobre, la période est également faible avant que le marché ne se reprenne. «Ce n’est qu'à partir d’octobre que les prix commencent vraiment à sortir de l’accalmie de l'été, poursuit le stratégiste. Les prix sont généralement forts jusqu'à la fin de l’année.» Ce rythme des marchés peut guider les investisseurs avec plus ou moins de succès.

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