
Joe Biden a tenté de convaincre le Congrès de sa volonté d’union nationale
Le discours du président des Etats-Unis sur l’état de l’Union, mercredi soir, ne semble avoir convaincu que le camp démocrate, les élus républicains l’ayant globalement boudé voire hué par moment. Dans cette allocution annuelle devant le Congrès réuni, mais présidé depuis un mois par Kevin McCarthy, Joe Biden a insisté sur les succès de son administration, en particulier dans les domaines économique - «nous sommes le seul pays qui est sorti de chaque crise plus fort» - et budgétaire - avec les lois bipartisanes sur l’investissement dans les infrastructures ou dans les microprocesseurs, et pour la protection des entreprises locales avec l’Inflation Reduction Act (IRA). Et sur les possibilités pour l’avenir, notamment au regard de la concurrence étrangère : «Pendant de trop nombreuses décennies, nous avons importé des produits et exporté des emplois. Aujourd’hui, grâce à tout ce que nous avons fait, nous exportons des produits américains et créons des emplois américains», a-t-il déclaré dans un passage que Donald Trump aurait aussi pu prononcer.
Le président américain s’est engagé à travailler de concert avec les républicains, notamment avec leur nouveau président à la Chambre. Cela pourrait toutefois s’avérer difficile, alors que la Maison Blanche souhaite relever le plafond de la dette américaine, qui s’élève à près de 31.400 milliards de dollars, afin d’éviter un défaut de paiement dans les tous prochains mois.
Le locataire de la Maison-Blanche a aussi jeté les bases d’une éventuelle campagne de réélection pour 2024 a notamment proposé un seuil d’imposition plancher pour les milliardaires, et le quadruplement de l’impôt sur les rachats d’actions par les entreprises.
Il a aussi promis de demander des comptes aux grandes compagnies pétrolières, auxquelles il reproche d’avoir engrangé des bénéfices records alors que le prix de l’essence n’a jamais été aussi élevé, aux grandes compagnies pharmaceutiques, qui ont augmenté le prix des médicaments, et aux géants de la haute technologie, accusés d’exploiter de façon éhontée les informations personnelles de leurs usagers.
Pas forcément de quoi relever sa popularité dans les sondages où il reste à 41% d’opinions favorables, avec encore 65% des Américains qui, en proie à une inflation élevée et à une possible récession cette année, estiment que le pays est sur une mauvaise pente.
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