Dubaï déploie sa stratégie de diversification

A horizon 2030, 50 chambres de commerce couvrant toutes les zones géographiques devraient permettre à l'émirat de disposer d’un réseau d’influence à l’international.
Cérémonie d'inauguration hier du nouveau bureau de représentation de la Chambre internationale de Dubaï en France. De droite à gauche : Salem Al Shamsi, Vice-président des Marchés mondiaux, Dubai Chambers ; S.E. Hend Al Otaiba, ambassadrice des Émirats arabes unis en France ; Dr Georges-Fabrice Blum ; et Noora AlSuwaidi, directrice régionale pour l'Europe et les Amériques, Dubai Chambers.
Inauguration du bureau de représentation de la Chambre internationale de Dubaï en France, avec Salem Al Shamsi (à droite), vice-président des Marchés mondiaux de Dubai Chambers  -  dr

Dubaï, qui est avec Abou Dabi l’un des principaux émirats de l’Alliance (EAU), souhaite, conformément à son programme économique à horizon 2033 (D33), doubler la taille de son économie ainsi que celle de ses échanges commerciaux.

L’un des axes de cette stratégie passe par la conclusion d’accords de libre-échange. Parmi les huit qui ont déjà été signés, le plus significatif est le partenariat avec l’Inde. Les EAU cherchent également à étendre leur réseau d’influence économique avec la mise en place, depuis 2021, d’un réseau de chambres de commerce à l’étranger. L’inauguration du bureau parisien a été annoncée le 11 septembre dernier. Il s’agit du 3ᵉ bureau européen de Dubai Chambers, après Londres et Milan, et le 25ᵉ dans le monde. Deux autres bureaux devraient ouvrir prochainement leurs portes en Allemagne et aux Pays-Bas.

«La France reste un marché d’une grande importance stratégique pour Dubaï. Le lancement de notre nouveau bureau à Paris renforce encore nos liens économiques communs et accélérera les progrès vers l’objectif de Dubaï de porter le commerce extérieur non pétrolier à 500 milliards d’euros d’ici à 2026, conformément au plan quinquennal de commerce extérieur de l’émirat», a déclaré à cette occasion Salem Al Shamsi, vice-président du département Global Markets de la Chambre de commerce de Dubaï. En 2022, le commerce bilatéral non pétrolier entre la France et Dubaï a progressé de près de 34% sur un an, à 6,2 milliards d’euros.

Attirer les investissements

L’émirat espère également attirer davantage d’investissements, «notamment dans les secteurs des nouvelles technologies, de la santé et de l’automobile », selon Salem Al Shamsi. Les flux d’IDE entrants, en augmentation de 10% dans un contexte de baisse globale (-12%) des investissements, ont atteint 23 milliards de dollars en 2022, un record historique. «Le nombre de projets annoncés a également augmenté des deux tiers en Asie occidentale, principalement en raison de la forte hausse de l’activité aux Émirats arabes unis, ce qui fait de ce pays le quatrième bénéficiaire mondial de nouveaux projets», selon le dernier rapport sur l’investissement dans le monde publié par la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le Commerce et le Développement) en juillet 2023. De nombreux projets ont été annoncés dans le secteur de l’agro-industrie et plus particulièrement, dans les engrais.

Enfin, les EAU ont engagé des réformes structurelles à l’appui de leur agenda économique - alignement sur le weekend occidental, autorisation des investissements étrangers à 100%, libéralisation du statut des étrangers, introduction d’un impôt sur les sociétés – qui ont renforcé leur attractivité auprès des investisseurs.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...