
Un nouveau régime s’ouvre pour les assureurs sur le marché de la dette
Crédit Agricole Assurances aura été le dernier à passer sur le marché de la dette subordonnée à l’ancienne mode. La filiale d’assurance de la banque verte a émis le 8 janvier une dette perpétuelle d’un milliard d’euros, rachetable par anticipation au bout de 10 ans, à un rendement de 4,25%. Un placement en forme de baisser de rideau. Depuis le 12 janvier, les titres émis par les assureurs et qui ne respectent pas les nouvelles normes de Solvabilité 2 ne pourront plus être considérés comme des fonds propres réglementaires.
Le Parlement européen et le Conseil viennent en effet d’adopter le niveau 2 de la directive Omnibus 2, relatif aux modalités d’application de Solvabilité 2, selon un message publié lundi sur le site de la Commission européenne. Le texte prévoit une clause de «grand-père» (grandfathering) pour les dettes subordonnées perpétuelles émises en normes Solvabilité 1 avant la validation des nouvelles règles, soit jusqu’au 12 janvier 2015. Ces titres pourront être considérés pendant dix ans au moins comme du capital tier 2, et avec une forte probabilité comme du tier 1, dans le calcul du ratio Solvabilité 2. Autre avantage, ces montants de quasi-fonds propres seront pris en compte dans leur totalité durant ces dix années, et non pas amortis, comme c’est le cas pour les émetteurs bancaires dans la période de transition entre les normes Bâle 2 et celle de Bâle 3.
«Les modalités des mesures transitoires ne sont pas définitives et peuvent évoluer d’ici à la mise en place de Solvabilité 2 le 1er janvier 2016. Si ces modalités ne changent pas, le grandfathering sera favorable pour le secteur», écrivait hier la recherche crédit de Kepler Cheuvreux.
Les assureurs l’ont bien compris, qui ont multiplié les émissions de dette perpétuelle en 2014 juste avant que ne tombe le couperet du 12 janvier 2015. A partir de septembre, les compagnies françaises ont levé l’équivalent de 6 milliards d’euros de dette subordonnée, surtout perpétuelle, La Mondiale ayant fermé le ban le 11 décembre. En attendant d’y voir plus clair sur les caractéristiques techniques des instruments qui seront considérés comme du tier 1 dans Solvabilité 2, beaucoup ont ainsi anticipé les échéances de refinancement qui les attendaient en 2016 et 2017.
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Wall Street poursuit sa course aux records
Washington - La Bourse de New York progresse vendredi continuant de profiter de la première baisse de taux de la banque centrale américaine (Fed) de l’année, en l’absence de nouvelles données économiques marquantes. Au lendemain d’une séance marquée par des records pour tous les principaux indices de la place américaine, le Dow Jones prenait 0,09% vers 14H05 GMT, le Nasdaq gagnait 0,48% et le S&P 500 avançait de 0,23%. A l’agenda, «il n’y a vraiment pas beaucoup de catalyseurs» susceptibles de donner une direction au marché, note auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers. Mais, «compte tenu des tendances récentes», cela signifie que Wall Street «va continuer à avancer», estime l’analyste. «Les marchés financiers intègrent deux prévisions importantes: l’inflation des droits de douane est véritablement transitoire (...) et le comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) en tiendra compte et procédera à une série de baisses de taux cette année et l’année prochaine», a écrit vendredi Neel Kashkari, président de la Fed de Minneapolis, sur le site de l’institution. Dans une décision très attendue, la Réserve fédérale a engagé mercredi une politique de détente monétaire en réduisant pour la première fois de 2025 ses taux, de 0,25%. Seul le nouveau gouverneur installé par le président Donald Trump a voté contre la baisse de taux d’un quart de point: Stephen Miran voulait une baisse plus franche. «Il est surprenant que personne d’autre n’ait exprimé de désaccord», souligne Steve Sosnick. Alors que la période de silence imposée aux responsables de l’institution monétaire a pris fin ce vendredi, «il sera intéressant d'écouter» leurs potentielles déclarations, notamment «sur l'équilibre des risques à venir», estime M. Sosnick. Le président de la banque centrale Jerome Powell a pointé mercredi la «nature historiquement inhabituelle des défis auxquels» la Fed est confrontée alors que le marché de l’emploi est au ralenti aux Etats-Unis et que l’inflation reste importante. Selon la médiane des prévisions des responsables, deux baisses de taux supplémentaires (d’un quart de point chacune) sont anticipées en 2025, ce qui impliquerait une nouvelle détente à chacune des réunions programmées d’ici la fin de l’année. Mais M. Powell s’est gardé d’y voir plus que des hypothèses. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance dix ans évoluait vers 14H00 GMT autour de 4,12%, contre 4,10% la veille en clôture. Côté entreprises, le groupe américain de livraison de plis et de colis Fedex (+2,43% à 232,00 dollars) profitait de résultats supérieurs aux attentes pour le premier trimestre de son exercice décalé. «Le marché espérait vraiment quelque chose de décent de la part de FedEx, et c’est ce que nous avons obtenu», commente Steve Sosnick. Alors que les droits de douane ont bouleversé les échanges internationaux et que l’exemption des surtaxes pour l’ensemble des petits colis entrant aux Etats-Unis a pris fin au mois d’août, «il y avait de réelles inquiétudes», souligne M. Sosnick. Le fabricant de puces électroniques Intel (-2,50% à 29,81 dollars) reprenait sont souffle au lendemain d’une séance en très forte progression, poussée par l’annonce d’un partenariat avec Nvidia. Nasdaq © Agence France-Presse -
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