
UBS déçoit malgré une bonne performance dans la gestion de fortune

Le groupe helvétique a bien terminé l’année. Au quatrième trimestre, il a enregistré une hausse de son profit net de 23%, à 1,65 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros), contre 1,28 milliard anticipé par le consensus des analystes fourni par la banque.
Une performance portée par le dynamisme de l’activité de gestion de fortune qui a vu son bénéficie avant impôt s’envoler de 88% sur les trois derniers mois de l’année, à 1,1 milliard de dollars. UBS revendique notamment une collecte nette de 23,3 milliards de dollars pour cette division entre octobre et décembre. A l’automne dernier, son compatriote Credit Suisse, en difficulté, avait fait état d’une importante décollecte dans un contexte de fortes incertitudes entourant son avenir.
Sur l’ensemble de l’année, UBS affiche un profit avant impôt de 9,6 milliards de dollars, en hausse de 1%, et un résultat net de 7,6 milliards (+2%).
L’action baisse
Des chiffres de bonnes factures qui n’ont pas empêché l’action de plonger. Mardi en milieu de journée, elle abandonnait 3,5%, à 19,1 francs suisses. La mise en garde des dirigeants face à un environnement économique qu’ils jugent «incertain» a pu décevoir les investisseurs.
Un analyste de Zuercher Kantonalbank cité par Reuters estime également que les bons résultats 2022 ont bénéficié d’éléments exceptionnels et notamment d’un taux d’imposition plus faible que prévu.
Comme l’ensemble du secteur, UBS a par ailleurs souffert dans la banque d’investissement en fin d’année dernière. Le profit avant impôt de cette branche s’est effondré de 84%, à 112 millions de dollars, au quatrième trimestre.
Les dirigeants ont annoncé une hausse du dividende de 10%, à 0,55 dollar, et prévoient de racheter pour plus de 5 milliards de dollars d’actions en 2023. Le ratio CET1, une mesure de la solidité financière des banques, a reculé de 14,4% au 30 septembre à 14,2% à fin décembre.
Alors que l’italien UniCredit a également annoncé ses comptes 2022 ce mardi, les publications de nombreuses banques européennes sont attendues la semaine prochaine. BNP Paribas révélera ses résultats annuels le 7 février, Société Générale le 8, Credit Suisse et le Crédit Agricole le 9.
Plus d'articles Banque
-
Le président de la Saudi National Bank démissionne
Ammar Abdul Wahed Al Khudairy a présenté sa démission «pour raisons personnelles» après que ses propos mi-mars ont provoqué la vente de Credit Suisse et embrasé le secteur bancaire européen. -
La Caisse des dépôts passe les turbulences de 2022
L'institution de la rue de Lille s'estime à l'abri des récentes faillites bancaires. Elle profite de résultats solides en 2022, marqués par un bénéfice net de 4,2 milliards d'euros. -
UBS veut rediscuter les termes de l'accord avec Michael Klein sur First Boston
UBS va entamer des discussions avec Michael Klein pour dénouer un accord qui aurait permis à l’homme d’affaires de Wall Street de prendre le contrôle d’une grande partie de la banque d’investissement de Credit Suisse, rapporte le Financial Times, sur la base de personnes proches de l’affaire. Ces négociations, qui interviennent quelques jours après qu’UBS a été contrainte de racheter son rival suisse pour 3,25 milliards de dollars, soulignent l’opinion des dirigeants d’UBS selon laquelle Michael Klein a obtenu des conditions trop favorables. UBS estime également qu’il est intéressant de conserver certaines parties de l’unité de banque d’investissement de Credit Suisse, aujourd’hui disparue. «Nous supposons que [Klein] fait du «cherry picking». L’accord a été conclu alors que la banque vendeuse avait un pistolet sur la tempe et nous ne sommes plus dans cette position», a déclaré une personne proche d’UBS. «Nous ne sommes pas là pour enrichir Michael Klein aux dépens de nos actionnaires».
Contenu de nos partenaires
- La Société Générale présente sa nouvelle direction autour de Slawomir Krupa
- Credit Suisse entraîne le secteur bancaire européen dans sa chute
- Les actions chutent avec les banques américaines
- L’électrochoc SVB met la finance sous tension
- Credit Suisse, trois ans de descente aux enfers
- Les gérants prennent la mesure de la persistance de l’inflation
- Silicon Valley Bank : la chute éclair de la banque des start-up
- UBS prend une place hors norme en absorbant Credit Suisse
- Slawomir Krupa sort la Société Générale du brouillard
-
Happy end
Sahel: l'otage français Olivier Dubois libéré grâce à la médiation du Niger
Selon les informations en provenance de Niamey, la France semble avoir sous-traité la libération du journaliste français à son partenaire du Niger -
Régime sec
Amazon supprime 9000 emplois supplémentaires
Le géant du commerce en ligne aura ainsi supprimé un total de 27 000 postes au cours des derniers mois, soit 9% de son effectif -
Marges de manœuvre
Après le 49.3 : le « Maître des horloges » perdu dans l’espace-temps
« Tel est bien l’enseignement de ce 49.3 : tout ce qu’Emmanuel Macron prétendait dépasser nourrit aujourd’hui l’engluement de sa propre gouvernance. »