
Londres évite un Brexit dur aux marchés dérivés de taux

L’Autorité britannique des marchés financiers, la Financial Conduct Authority (FCA), a annoncé jeudi qu’elle autoriserait les intervenants du Royaume-Uni à utiliser les plates-formes de transactions de l’Union européenne pour échanger des swaps pendant une durée susceptible d’atteindre trois mois, afin d'éviter des perturbations liées au Brexit.
La sortie définitive du Royaume-Uni de l’Union européenne, ce soir, faisait en effet craindre une interruption au moins partielle des transactions sur les swaps entre les deux rives de la Manche, qui représentent des milliards d’euros chaque jour. Les filiales des banques de l’UE basées à Londres étaient les plus menacées.
Rendez-vous d’ici au 31 mars
Face au refus de Bruxelles de lever son interdiction des transactions sur swaps à Londres, la FCA explique qu’elle autorisera à titre temporaire les institutions financières du Royaume-Uni à utiliser des plates-formes de l’Union si elles n’ont pas conclu d’accord spécifique leur permettant d’exécuter leurs ordres par d’autres voies, aux Etats-Unis par exemple. «Nous verrons, d’ici au 31 mars 2021, si l'évolution des marchés ou de la réglementation justifie de reconsidérer notre approche», ajoute la FCA dans un communiqué.
Cette décision implique qu’une partie des transactions réalisées jusqu'à présent à la City de Londres devraient migrer à partir de lundi vers des plates-formes de transactions de l’Union européenne.
La Banque d’Angleterre avait dit craindre que des perturbations affectent des swaps de taux d’intérêt représentant quelque 200 milliards de dollars (163 milliards d’euros) en l’absence d’accord entre le Royaume-Uni et l’Union.
Londres avait déjà pris une décision similaire concernant les actions libellées en euros, en autorisant les banques et les sociétés de gestion d’actifs britanniques à utiliser des plates-formes de l’UE à partir du 4 janvier.
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