
Les BFI américaines redoutent un premier trimestre rude

L’année 2016 commence bien mal pour les grandes banques américaines. D’importance capitale, puisqu’il représente habituellement plus d’un tiers des revenus de l’année, le premier trimestre sera douloureux pour les BFI, ont prévenu plusieurs dirigeants. Dernier en date à alerter, le directeur financier de Citigroup, John Gerspach, évoque une baisse des revenus de 15% dans les activités de marchés et de 25% dans la banque d’investissement et le conseil comparé au premier trimestre 2015.
«Dans le fixed income, la pression se maintient sur les produits de spread. Pour les taux et les changes, la banque doit faire face à un effet de base défavorable vu le bon premier trimestre réalisé il y a un an. Sur les marchés actions, le marché est difficile avec un décrochage du niveau de nouvelles émissions et un manque général d’activité de la part de la clientèle», décrypte le responsable qui s’est exprimé mardi lors d’une conférence organisée par RBC Capital Markets. Taux bas, chute des prix des matières premières et volatilité des marchés boursiers constituent un cocktail particulièrement nocif en ce début d’année.
Résultat, Citigroup s’attend à comptabiliser une charge de 400 millions de dollars au premier trimestre «afin de reconfigurer à la fois l’infrastructure et les capacités» dans un environnement difficile. Même tendance chez les autres acteurs du marché. Daniel Pinto, le patron de la banque d’investissement de JPMorgan, parle d’une baisse des revenus des commissions de 25% dans la banque d’investissement et de 20% dans le trading. Barclays s’attend à un recul qu’il ne chiffre pas, en raison notamment de son incapacité à atteindre le niveau élevé d’activité de mars 2015. Enfin chez Goldman Sachs, les remous pourraient déboucher sur une réduction de 5 à 10% des effectifs de la division FICC (taux, changes et matières premières), selon Reuters.
Quelles sont les perspectives pour le reste de l’année ? Si John Gerspach se dit confiant dans la capacité de la banque à compenser une partie du déclin sur la suite de 2016, grâce notamment aux opérations de M&A, la recherche de JPMorgan est moins optimiste. L’analyste Kian Abouhossein s’attend à ce que les revenus de l’industrie déclinent de 21% cette année. Plus précisément, ils devraient baisser de 18% pour le segment FICC, de 16% pour les actions et 29% pour le conseil et la banque d’investissement.
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Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse