
Les banques américaines devront renforcer leur capital

La Fed a annoncé vendredi, que l’exemption temporaire décidée le 1er avril dans le cadre de la crise afin d’exclure l’assouplissement sur le calcul du ratio de levier supplémentaire (SLR) pour les grandes banques américaines ne sera pas reconduite au-delà du 31 mars.
Cette exemption leur permettait d’exclure du dénominateur du ratio (qui est de 3% en plus du ratio de levier Tier 1 de 4% aux Etats-Unis) la détention d’emprunts du Trésor américain «en bilan» ou leurs dépôts auprès de la banque centrale. Un addendum du 15 mai, qui n’est pas non plus reconduit par les régulateurs américains – Fed, FDIC, OCC –, avait étendu l’exclusion aux Treasuries mis en pension, également afin de permettre aux «primary dealers» de continuer à participer largement aux émissions massives de dette publique.
Selon différentes études, cette mesure avait permis aux banques concernées (au-dessus de 250 milliards d’actifs) de libérer plus de 75 milliards de dollars de coussin de capital Tier 1, qu’il va donc leur falloir reconstituer. Les lobbies bancaires, pour qui les banques pourraient réduire leurs inventaires d’emprunts d’Etat en conséquence, s’étaient prononcés pour une pérennisation de la mesure. D’autant que les dépôts des banques à la Fed ont déjà plus que doublé depuis le début de la crise, pour atteindre 3.900 milliards de dollars selon les chiffres publiés jeudi par la banque centrale.
La Fed, qui a fait des ajustements sur le marché monétaire mercredi, devrait réévaluer le calibrage du ratio SLR «pour prévenir la formation de tensions qui pourraient à la fois peser sur la croissance économique et nuire à la stabilité financière». L’institution estime en effet que les mesures monétaires exceptionnelles mises en oeuvre depuis un an ont affecté le fonctionnement du SLR.
A Wall Street, les actions des principales banques du pays ont reculé en début de séance, en réaction à cette annonce : -3,30% pour JPMorgan, -2,60% pour Bank of America, -1,50% pour Citigroup…
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse